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Neva

Les Barcelonais de Nomada Studio, à qui l’on devait déjà Gris, nous reviennent avec Neva, un puzzle plateformer à l’aspect tout aussi enchanteur que son prédécesseur. Dire que j’attendais sa sortie avec impatience aurait été un euphémisme, mais ce genre d’attente peut facilement mener à une plus grande déception, je me suis donc lancée dans Neva avec une petite retenue.

Pour commencer, il faut admettre que Neva est à la hauteur de toutes mes attentes en matière artistique. Si Gris était déjà beau, j’avoue que je suis encore plus bluffée par ce que Conrad Roset a produit ici (oui, je suis un peu une fangirl de son travail). On sent une grosse inspiration du studio Ghibli, notamment au niveau du design des ennemis. Pour la musique, Berlinist a à nouveau fait un boulot remarquable. La bande son originale vient parfaitement s’intégrer dans la narration de l’aventure.

L’aventure commence alors que le monde semble s’effondrer. Après une introduction dramatique, on prend le contrôle d’Alba, l’une des deux protagonistes de cette histoire.

L’autre, Neva, est une très jeune louve récemment orpheline qu’Alba prend sous son aile. Toutes les deux vont évoluer dans ce monde en train de mourir et essayer d’échapper aux ombres qui l’envahissent.

Là où Gris nous parlait du deuil, Neva se penche de façon métaphorique sur le cycle de la parentalité. Au début Alba protège Neva, l’encourage et l’aide à progresser, mais au fil du jeu et des saisons, Neva va grandir et les rôles vont peu à peu s’inverser. Cette dynamique s’intègre non seulement à l’histoire, mais surtout au gameplay, Neva prenant une part de plus en plus importante dans la mécanique de combat.

En effet, contrairement à Gris, le jeu intègre un peu plus d’action qu’un simple puzzle plateformer. Les combats, notamment ceux contre les boss, ne sont pas là pour faire simplement de la figuration et peuvent présenter un petit challenge. Pas d’affolement pour ceux qui préfèreraient une expérience plus facile pour profiter seulement de l’histoire, il existe un mode histoire qui abaisse la difficulté et élimine la possibilité de mourir.

La maniabilité est globalement très bonne et je n’ai rencontré aucun bug. Si j’ai joué à la totalité du jeu sur mon Steam Deck sans le moindre souci, je vous recommanderais tout de même un écran un peu plus grand, pour à la fois profiter de la beauté du jeu et avoir une meilleure vue sur votre personnage. En effet, durant certaines séquences, le champ s’élargit au point de rendre Alba vraiment petite comparée à l’écran et transmettre efficacement une impression d’immenses espaces. C’est génial au niveau de la réalisation, mais ça pourra en gêner certains au niveau de la visibilité sur petit écran.

Le seul vrai reproche que je peux faire à Neva, c’est sa courte durée. Le jeu se termine en environ quatre heures, peut-être plus si vous voulez découvrir tous les secrets facultatifs, ou si comme moi, vous passez le plus clair de votre temps à caresser Neva au lieu d’avancer.

Avec Neva, Nomada Studio a réussi le pari difficile de nous offrir un second jeu non seulement aussi réussi que Gris, mais d’améliorer la formule au passage. Ils confirment ainsi leur capacité à produire des jeux d’une grande qualité.

Une aventure poétique, même si un peu trop courte. Et en plus, on peut câliner la louve, vraiment, que demande le peuple. Je ne peux que vous recommander chaudement cette petite merveille.

Site officiel

Développeur : Nomada Studio

Éditeur : Devolver Digital

Plateforme : Steam, Switch, Xbox, Playstation

Date de parution : 15 Octobre 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.

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