Warhammer Age of Sigmar: Realms of Ruin
Il se passe une chose étrange avec la licence Warhammer ces temps-ci : les jeux qui sortent sont pas mal du tout, voire excellents. Mechanicus, Boltgun, Battlesector, et bientôt Rogue Trader (spoiler alert : c’est un bijou) pour n’en citer que quelques-uns se déroulent par contre dans l’univers 40k, bien plus populaire que son pendant médiéval fantastique. Heureusement pour les amateurs de ce dernier, les développeurs de Frontiers Development ont entendu leurs plaintes et débarquent avec un Warhammer Age of Sigmar: Realms of Ruin qui respecte la tradition Warhammeresque des noms bien trop longs.
Realms of Ruin se déroule donc dans l’univers d’Age of Sigmar, qui diffère un peu de l’univers Warhammer tout court (ne me demandez pas en quoi je suis loin d’être un spécialiste) mais conserve le côté « oh là là tout est perdu mais continuons quand même à nous coller des baffes » rieur et enjoué auquel on en est droit de s’attendre.
Au menu ? En plus du mode multijoueurs qui ne m’attire guère, n’étant toujours pas intéressé par me faire humilier en ligne par des poulpes ayant 3000h de jeu au compteur, une grosse campagne qui verra s’affronter les Stormcast Eternals (les gentils humains), les Orruk Kruleboys (les Orks), Nighthaunt et autres Disciples de Tzeentch (le Chaos). Je n’ai jamais trop compris l’intérêt de faire un univers parallèle quasiment identique mais bon, ça doit être bon pour certains comptes en banque. Et puis les Stormcast ont les yeux qui crépitent et ça c’est cool !
Entrecoupées de superbes cinématiques, les missions sont toutes construites autour du même concept : récupérer des points de contrôle, construire dessus des avant-postes générant des ressource ou servant de tours de défense, s’étaler sur la carte en résistant à des assauts scriptés ou en prenant des points de victoire… On est dans du classique et franchement il n’a pas à rougir de la concurrence à ce niveau.
Le gameplay de Realms of Ruin est très inspiré de Dawn of War, avec des escouades qu’il vaut mieux faire fuir vers la base principale pour les garder en vie – le pop cap tellement bas qu’il vous oblige à faire très attention à la moindre escouade – et surtout avec le micro-management de tous les instants. Tous les héros, toutes les troupes s’intègrent dans l’inévitable chifoumi des forces et faiblesses et ont des pouvoirs spécifiques – coûtant des ressources – qui pèsent vraiment sur le combat. On s’aperçoit donc très vite qu’il va falloir cliquer. Beaucoup. Partout.
Alors ça peut être sympathique quand vous cherchez un STR multi échevelé dont vous ressortez vidé. Mais contre l’IA qui passe son temps à passer derrière vous ou qui attaque tout azimut sans grande concertation, c’est assez vite… pas lassant ni ennuyeux mais un poil frustrant, surtout que les troupes se déplacent bien trop lentement. Mais on me susurre que c’est parce que je suis vieux et que je préfère habituellement les jeux pépères. Ce à quoi je répondrais d’arrêter de me souffler dans le cou c’est désagréable.
Et une fois que la campagne est finie, il vous reste le mode Conquête dont les cartes sont générées aléatoirement et qui vous permettra de tester les quatre factions sans vous faire rouler dessus en ligne. Sympa mais pas de quoi se relever la nuit dirons-nous poliment.
S’il y a une chose sur laquelle on ne peut rien dire, c’est la technique. Le jeu est vraiment superbe avec une direction artistique vraiment adéquate, des décors et unités très travaillés et surtout un zoom digne de ce nom qui permet de passer d’une vue aérienne bien haute à un zoom sur les bosses des armures de vos guerriers en toute fluidité. Ça fait plaisir d’enfin voir ça dans un STR !
Mon avis sur Realms of Ruin est donc mitigé. C’est un STR tout à fait recommandable, qui respecte à la perfection l’univers Warhammer. La production est soignée, les cinématiques sont à tomber et le jeu est très propre. Mais il y a un souci de rythme, avec des troupes trop lentes et beaucoup de maps souffrant d’un effet couloir.
Le prix est aussi un peu élevé si vous ne désirez faire que solo. Mais en ligne, je suppose qu’il pourra satisfaire les amateurs du genre qui préfèrent le temps réel au tour par tour. Il faudra par contre faire avec quatre factions uniquement et des modes de jeu très limité… Quoi qu’il en soit, gardez le dans un coin de votre wishlist et attendez les prochaines soldes !
Genre : Stratégie Temps Réel
Développeur : Frontier Developments
Editeur : Frontier Developments
Date de Sortie : 17 Novembre 2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur