Citizen Sleeper 2: Starward Vector

Réveille-toi, dormeur. Car il est enfin là. Par il, j’entends Citizen Sleeper 2: Starward Vector, la suite tant attendue de Citizen Sleeper, que j’avais testé à l’occasion de la sortie de la traduction française. J’étais immédiatement tombée sous le charme du premier opus, et j’attendais donc cette suite avec beaucoup d’espoir. Le moment tant attendu est enfin arrivé, et je m’y suis plongée avec enthousiasme et un peu de crainte d’une potentielle déception.
Réjouissez-vous, en cette période faste en termes de sorties de bons jeux, celui-ci ne fait pas exception. Citizen Sleeper 2 tient toutes les promesses que nous avait faites son grand frère, et bien plus encore. En effet, on se replonge avec aisance dans cet univers cyberpunk dystopique pour une nouvelle aventure narrative enrobée d’un gameplay aux airs de jeu de plateau.
Si les bases du gameplay restent les mêmes (je vous épargne les redites, vous pouvez aller lire mon autre article), Citizen Sleeper 2 vient s’enrichir de quelques nouveautés. Il est à présent possible que vos dés s’abîment, glitchent et même se cassent, en fonction des pénalités de certaines actions ratées. De plus, dans cette nouvelle aventure, vous disposez à présent d’un vaisseau spatial qui vous permet de voyager entre les différentes stations de la Starward Belt, et d’un équipage à recruter au cours de l’histoire.
Autour de l’orbite de chacune de ces stations viennent se greffer des missions où chaque échec vient augmenter le niveau de stress, pouvant parfois mener à l’échec de ladite mission, ou à un résultat pas très optimal. La combinaison de ces nouveaux éléments de gameplay vient insuffler à cette suite un sentiment d’urgence et de pression bien supérieur à ce qu’il pouvait y avoir dans le premier.
En parlant du premier, il n’est pas nécessaire d’y avoir joué pour aborder Citizen Sleeper 2. Cependant, je vous le recommande fortement, car si les histoires ne sont pas liées, le premier vous permettra de comprendre toute la complexité de cet univers dystopique ainsi que la nature des dormeurs. Si toutefois vous voulez vous lancer directement sur celui-ci, Citizen Sleeper 2 offre un excellent tutoriel en début de partie qui mettra à l’aise les nouveaux joueurs.

Côté artistique, le jeu est toujours aussi sublime. On y retrouve le trait de Guillaume Singelin pour le design et le talentueux Amos Roddy à la composition musicale. L’écriture, quant à elle, est toujours aussi intéressante et on s’attache très facilement aux personnages, notamment aux membres de l’équipage. Vraiment, que demander de plus dans un jeu de ce genre ?
Cela m’amène à la seule ombre au tableau, qui risque d’impacter certain(e)s d’entre vous : Citizen Sleeper 2 n’est pour le moment disponible qu’en anglais. Si vous ne maitrisez pas la langue de Pratchett, malheureusement, je ne saurais trop vous conseiller que d’attendre, tellement il y a de texte et sa lecture est primordiale dans le jeu. J’imagine qu’elle arrivera plus tard, comme cela avait été le cas avec le premier opus. Pour les autres qui n’ont pas peur d’un peu de VO, jetez-vous dessus.

Il m’a fallu un peu plus d’une douzaine d’heures pour finir cette aventure et la plupart des quêtes annexes, ce qui est un peu plus long que le premier avec ses extensions, mais qui reste très raisonnable. J’ai eu du mal à m’en détacher avant de finir l’aventure, c’est dire à quel point j’étais prise par l’histoire.
Comme vous l’aurez compris, j’ai adoré Citizen Sleeper 2 : Starward Vector, et j’en aurais bien repris un troisième service, mais il semble que Gareth Damian Martin ait annoncé que s’il y aurait bien un troisième épisode, celui-ci serait sous forme de jeu de plateau et non de jeu vidéo. C’est Harvester qui va être content. Quoi qu’il en soit, ceux qui ont aimé le premier (et qui maîtrisent l’anglais) peuvent dès à présent se procurer cette excellente suite. (NDLR: Il nous a depuis été confirmé que la VF arriverait d’ici la fin de l’année, donc suivez tout de même le jeu si c’est ce qui vous retenait)
Développeur : Jump Over The Age
Éditeur : Fellow Traveller
Plateforme : Steam, Switch, PS5, Xbox, Game Pass
Date de parution : 31 janvier 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur