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Ship of Fools

Ship of Fools est un rogue-lite coopératif en local ou en ligne. C’est le premier jeu développé par le studio québécois Fika Productions. Votre but, avec votre collègue, est d’empêcher l’Aquapocalypse, la fin du monde version fruits de mer. Pour cela, vous devez prendre le large sur les mers de l’Archipel, pleine de créatures hostiles et d’obstacles à surmonter !

Ne vous laissez pas avoir par la direction artistique toute mignonne de Ship of Fools. Ce jeu propose un challenge intéressant ! Déjà, il est exclusivement coopératif. C’est un choix assez peu commun, car les jeux souhaitent toucher le plus de monde possible et donc essaient toujours de faire un mode solo, au détriment de l’équilibrage de l’un ou l’autre mode.

1ʳᵉ virée !

Dans Ship of Fools, ce mode coopératif étant la seule option possible, la difficulté est finement calibrée pour user de toutes les difficultés liées à un tel mode. Il va falloir se coordonner et communiquer pour s’en sortir en plein combat.

Pour aller dans ce sens, vous pouvez débloquer plusieurs personnages, ayant des compétences complémentaires. À vous de maîtriser les différents types pour augmenter vos chances de survie.

On peut changer de personnage en cours de route

Vous entrez assez vite dans le vif du sujet. On vous envoie sur un bateau, et bim, des créatures débarquent et s’en prennent à vous. Grâce à votre mentor gastéropode Clarity, vous apprenez à utiliser les canons, pagaies (qui servent d’armes de corps-à-corps), renvois de projectiles, roulades, autant de mécaniques classiques d’un rogue-lite.

L’histoire se met en place avec la présentation du vieux phare, une sorte d’endroit délabré et décrépi qui vous servira de base tout au long de votre aventure. C’est assez sommaire, il s’agit surtout d’une carotte pour que vous enchainiez les runs à vrai dire.

On a tous besoin d’un forgeron !

Au fur et à mesure de la partie et des runs, vous débloquez des personnages qui vous aident à améliorer le bateau. Cela vous permet d’aller plus loin dans vos runs et d’accélérer la récupération des ressources nécessaires pour restaurer la base, etc. La boucle est bouclée.

Le déroulé d’un run se déroule de la façon suivante : vous choisissez une des trois cases devant vous, sur une carte découpée en hexagones. Il y a différents types de cases, certaines vous proposent un combat, d’autres un marchand, etc. Là encore, rien de bien innovant, c’est une mécanique correctement implantée.

Simple, efficace, une carte facile à comprendre, difficile à traverser !

Les combats sont bien rythmés et dynamiques dans l’ensemble. Le bestiaire est varié et demande une attention particulière pour ne pas se faire surprendre et perdre un précieux point de vie. On le disait plus haut, la coordination est importante, car si les deux personnages peuvent faire les deux actions, ils peuvent être plus efficaces dans une tâche plutôt qu’une autre. Certains sont des bagarreurs, d’autres des runners.

D’ailleurs, un truc assez rigolo et que les canons se déplacent. Vous avez deux canons et vous pouvez les placer dans les 4 emplacements prévus à cet effet, deux visent vers le haut, deux vers le bas. Il faut parfois réagir vite pour faire face à un surnombre d’un côté.

Plusieurs progressions se mettent en place ici. Votre maitrise du jeu d’une part, des mécaniques de l’autre, mais aussi cette coordination qui vous amènera au bout des runs !

Et ça fait bim, bam, boum !

Pendant vos runs, vous rencontrez différentes ressources, des planches pour réparer le bateau, de l’argent pour échanger des objets, des harpons pour collecter le loot. C’est d’ailleurs une mécanique intéressante : vous pouvez armer le canon avec un harpon pour récupérer une ressource perdue en mer. Ressource souvent lâchée par une créature battue au préalable.

Les marchands et autres PNJ proposent soit des ressources, soit des artefacts, soit des babioles. Les artefacts sont des améliorations du bateau, pour l’ensemble des personnages. Les babioles sont des objets donnant des compétences au personnage qu’il l’équipe. Là encore, il faut pouvoir se passer les objets si une babiole est plus efficace sur un joueur que sur l’autre.

Les marchands proposent diverses choses en mer…

Quelques petits reproches tout de même, car aucun jeu n’est parfait. On pourrait reprocher à Ship of Fools son manque de lisibilité à certains moments. L’écran se charge assez vite en informations en fonction du nombre d’ennemis. Il devient alors difficile de s’en sortir sans y laisser des plumes.

Les combats qui impliquent le haut de l’écran sont ardus. Les directions des canons sont moins lisibles que dans la seconde moitié de l’action. Ce sont des détails, mais cela peut vous coûter un run.

Enfin, le contrôle du harpon est un peu bizarre. Il faut l’armer avec la gâchette et puis viser, ce n’est pas tellement instinctif, mais on s’y fait.

Fin de run et récompenses !

Lorsque vous arrivez sur une tuile noire, vous affrontez le boss de la zone actuelle. C’est un combat ardu, souvent en plusieurs phases, qu’il faudra recommencer avec des améliorations globales pour s’en sortir. Une fois battu, vous passez à la zone suivante et recommencez, avec un autre bestiaire et une autre ambiance.

C’est mon souci principal avec Ship of Fools. Il est très bien réalisé, il est joli et divertissant. Son choix de coop unique me plaît et la bande son accompagne bien nos péripéties. Mais rien n’est transcendant non plus. C’est un rogue-lite classique, bien réalisées avec des mécaniques attendues.

Cela dit, chaque jeu n’a pas à être innovant. Et un jeu correctement réalisé, avec une proposition cohérente, mérite d’être connu et apprécié à sa juste valeur. Si vous êtes du genre à jouer avec un compagnon de route, je vous recommande chaudement Ship of Fools !

Genre : Rogue-Lite / Coopératif
Développeur : Fika Productions
Éditeur : Team17
Plateforme : PC (Steam), Playstation, Xbox, Switch
Prix : 14.99€
Date de sortie : 22/11/2022
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

LupusVII

Cliché de geek, boit trop de café, a des projets par dizaines et un backlog de plusieurs vies. Je troque volontiers quelques heures de sommeil à écrire des articles pour vous convaincre d'en perdre également.