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Résistance !

A Dystopeek, on aime bien les jeux Nuts! Publishing, l’Histoire et les jeux solo. Précommander Résistance semblait une évidence pour certains d’entre nous dont moi. Je fais partie des privilégiés qui ont pu avoir accès à une version TTS pour me faire une idée plus précise du jeu.

Avant de me lancer dans le cœur du jeu, je précise que c’est une version numérique donc il n’y aura pas de paragraphe sur le matériel et l’éventuel thermoformage. Connaissant les standards de l’éditeur, je ne me fais aucune inquiétude sur ce point. Les captures montrent un jeu en anglais, mais il sera entièrement localisé en français. Le jeu est en précommande sur le site de Nuts! à un tarif préférentiel de 21€ et si vous avez eu 5€ de bon d’achat avec la précommande d’AuZtralia, sachez que celui-ci fonctionne.

le « plateau » n’est pas inclus dans le jeu.

Du point de vue histoire, le jeu nous met dans la peau des maquisards combattant le régime franquiste. Toute ressemblance même lointaine avec le jeu Maquis (excellent jeu au demeurant) s’arrête là, sauf à considérer leur nombre de joueurs. En effet, Résistance ! est un jeu solitaire bien que la possibilité de jouer en duo pour prendre les décisions n’est pas une mauvais idée. Deux cerveaux valent parfois mieux qu’un seul. Le jeu est agréable visuellement et semble très lisible. Je ne vais pas plus avant puisque je n’ai pas la version physique.

Deux cartes « spy », ça fait mal.

Concernant la mise en place et le gameplay, le jeu se résume à des cartes avec un peu de mélange donc une mise en place relativement rapide (j’ai joué sur TTS) pour une durée approximative de 20 à 40 minutes suivant votre propension à perdre plus ou moins vite. Il y a même un léger aspect deckbuilding puisque l’on commence avec douze cartes disponibles et les autres sont dans un paquet recrutement disponible seulement selon certaines conditions.

Le gameplay se divise en plusieurs phases : Planification, Attaque, Conséquences et Récupération. La Planification consiste à jouer les cartes maquisards que le joueur a en main. Elles sont au nombre de cinq et possèdent deux côtés distincts : caché et révélé. Suivant le choix du joueur, les actions seront différentes. En jouant caché, le maquisard sera moins puissant, mais il finira dans la défausse à la fin du tour alors que s’il est joué révélé, son action pourra être beaucoup plus puissante, mais il sera définitivement éliminé de la partie.

Comme si cela ne suffisait pas, des cartes espions sont intégrées et ne font rien sauf à pourrir son deck. Au nombre de trois au départ, elles peuvent être rejointes par de nouvelles. Si le joueur pioche cinq cartes espions, la partie est terminée. Avis aux malchanceux, j’ai commencé mon premier tour avec deux sur trois possibles.

Dur dur de choisir.

La phase d’attaque consiste à prendre d’assaut un des lieux disponibles face visible ou bien attaquer les troupes qui sont postées sur ledit lieu. Le nombre des troupes est déterminé par un chiffre sur la carte mission (cinq maximum sauf pouvoir particulier). Même s’il est tentant de prendre d’assaut les lieux en priorité pour gagner un maximum de points de victoire, les ennemis ne sont pas à négliger puisqu’ils disposent de pouvoirs particuliers.

Un ennemi survivant à un tour pourra, par exemple, faire tuer un civil (au bout d’un certain nombre, c’est la défaite). Un autre ennemi obligera à éliminer tous ses semblables avant d’attaquer d’autres troupes ou même le lieu de la mission.

Eliminer un ennemi comme réussir une mission demandera d’avoir une attaque supérieure ou égale à la valeur de la défense de l’adversaire. Pour faire simple, ennemi éliminé = défausse ; mission réussie = points de victoire ; échec de mission = fin de partie au bout de deux défaites.

La chair à canon.

Les conséquences sont assez simples à appréhender. Il suffit de lire le texte sur les cartes (peu de mots clés à retenir) et vérifier que les conditions de défaite ne sont pas remplies pour aller à la phase de récupération. On prend cinq nouvelles cartes de son deck et c’est reparti pour un tour.

Le jeu prenant fin si le paquet mission est vide avec comptage des points de victoire présent sur les cartes missions ou fin de partie si trop de civils au cimetière, deux missions échouées ou tirer un main de cinq espions. Apparemment, il serait même possible de s’arrêter avant, mais quel intérêt alors que la résistance a encore besoin de nous ?

Un exemple de lieu.

Malgré une volonté manifeste de Tabletop Simulator de me faire rager à chaque manipulation, j’ai été agréablement surpris en jouant à Résistance ! par son accessibilité et son gameplay simple, mais pas simpliste. Ne serait-ce que la mécanique consistant à faire le choix de jouer sa carte pour la conserver dans sa défausse ou la perdre définitivement pour être plus puissant est une très bonne idée.

Les pouvoirs des maquisards sont suffisamment intéressants pour amener des choix cornéliens. Le fait de ne pas être obligé de se défaire des ennemis pour réussir la mission est aussi une bonne idée. En plus cela permet de ne pas rendre la phase d’attaque pénible puisqu’il ne semble pas possible de la jouer Rambo version indestructible.

Les choix de planification et d’attaque doivent être pesés pour ne pas se retrouver devant une des conditions de défaite en moins de cinq minutes. La rejouabilité semble assurée par la mise en place demandant de mettre de côté une partie des missions, la durée de vie a l’air parfaite pour le type de jeu et le prix contenu.

P.S. : j’ai eu la version de travail du livret de règles en français. La traduction est d’excellente facture.

Genre : Simulation de maquisards espagnols.

Auteurs : David Thompson, Roger Tankersley et Trevor Benjamin

Illustrateur : Albert Monteys

Editeurs : SaltandPepper et Nuts! Publishing pour la localisation française.

Prix : 21€

Testé sur une version Tabletop Simulator fournie par l’éditeur.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.