Jeux vidéoJouer

Red Solstice 2: Survivors + DLC Insurgents

L’été n’est pas le meilleur moment pour aller s’amuser sur Mars. Il fait déjà assez chaud dehors, alors s’imaginer sur une planète encore plus proche du Soleil, ça a tendance à refroidir mes ardeurs. Surtout que la Mars de Red Solstice 2 est particulièrement hostile. Des hordes de mutants, de démons et autres créatures des enfers y rôdent pour vous faire la peau ou des trucs pires encore, comme vous demander si vous avez un compte CPF.

Toujours est-il que dans Red Solstice 2: Survivors, on va enfiler sa combinaison, attraper un flingue et retourner fragger du vilain pour tenter de contenir l’infection. Parce que oui, il y a bien un scénario que je vais résumer, attention restez attentifs ça va aller vite : Terre toute salie par les humains, humains coloniser Mars, Mars envahie par monstres moches, humanité en péril, pan pan boum boum. Ils ne se sont pas cassés la tête sur leur scénario, je n’allais pas me fatiguer plus qu’eux pour vous le présenter.

Red Solstice 2 est une suite, et si le gameplay des phases d’action est plus ou moins identique à celui du premier, des particularités apparaissent dans la préparation aux combats, mais nous y reviendrons.

On dirige un leader d’escouade de quatre clampins balancés dans des ruines et on suit des instructions aussi variées que « va là-bas », « va chercher machin » ou encore « tiens une position pendant qu’on t’envoie des hordes sur la tronche ».

99 % du temps, on mettra notre personnage en mode « sentinelle » pour qu’il tire automatiquement sur les ennemis qui nous agressent, et de temps en temps on déclenchera une compétence ou de l’équipement pour survivre à des bestioles plus grosses.

Si on joue solo, les autres membres de l’équipe font de même en nous suivant poliment, et si on trouve des copains, on peut faire toutes les campagnes en multi coop, ce qui est plutôt une bonne idée.

Les premières missions sont immersives et mises en scènes à coup de scripts, le premier contact avec le jeu est agréable, mais je me suis lassé assez vite de la répétitivité du concept, pas aidé par la durée des missions et la difficulté qui prend souvent une claque lors du « combat final ».

Rigolo au début, de moins en moins palpitant par la suite, le coeur du jeu ne m’a pas convaincu, et si je ne suis habituellement pas client des Hack&Slash en temps réel, Red Solstice 2 ne m’a pas réconcilié avec le genre.

Pourtant les graphismes sont corrects, certains monstres sont même bien réussis, dégueulasses comme il faut avec leurs excroissances bizarres, mais les décors finissent par se ressembler et surtout l’écran est surchargé d’informations, compteurs et autres barres de vie qui rendent l’action pas toujours lisible et souvent indigeste.

Le gameplay des phases d’action n’est pas complètement raté, il manque simplement de profondeur tactique. Il demande surtout du micromanagement et une science du placement ; je n’ai rien contre, mais ça devient compliqué quand le trop plein d’informations à l’écran fait que je me perds en chemin, surtout au milieu d’une fusillade frénétique.

Si Red Solstice 2 se résumait à ces missions sur le sol de Mars, avec nos troupes qui prennent de l’expérience pour débloquer de nouvelles compétences et une progression cohérente, je vous aurais dit qu’il s’agit d’un petit jeu popcorn pas méchant mais pas révolutionnaire, le genre qu’on oublie assez vite une fois qu’on l’a quitté.

Mais la progression est un grind pénible, la faute à cet enrobage pseudo-XCOMesque. Notre escouade se déplace entre les missions dans un gros vaisseau, dans une interface bordélique, où se mêlent recherche, fabrication d’équipement, customisation d’armes… S’y plonger est indispensable pour espérer survivre mais cela ralentit fortement la progression.

Et on n’a pas toute la journée, parce que le niveau d’infection de la planète augmente si on n’accomplit pas les missions secondaires à temps. On sent qu’XCOM 2 est passé par là, malheureusement Red Solstice 2 le fait moins bien. La conséquence, c’est que cette partie gestion ultra light et trop orientée grind m’a sorti du jeu.

J’avais pour mission de vous parler du DLC Insurgents, sorti au mois de mai 2022. L’humanité est peut-être menacée, mais elle reste fidèle à elle-même et se déchire entre différentes factions. Donc ce DLC rajoute une campagne dédiée au camp des Insurgés, qui ne change pas grand-chose au gameplay.

Si vous avez aimé le Red Solstice 2 et que vous en voulez encore, allez-y gaiement, mais sachez que vous en reprendrez pour quelques heures avec quelques petits ajouts comme une modification des armes plus poussée.

Ne venez pas chercher un XCOM en temps réel dans Red Solstice 2. C’est un Hack&Slash honnête, au scénario oubliable et doté d’une caméra pas toujours lisible, qui plaira à ceux qui aiment voir plein de trucs péter à l’écran tout en micromanageant son escouade au milieu de hordes de mutants.

Pour ma part, je n’ai pas accroché au concept, plus compliqué que complexe, plus punitif que profond, la faute à différents choix de gameplay discutables et un univers trop générique qui font qu’à mon sens Ironward (le studio croate dont la série des Red Solstice est la seule production à ce jour) rate sa cible.

Genre : Hack&Slash en temps réel

Développeur : Ironward

Editeur : 505 Games

Plateformes : Steam

Date de sortie : 17 juin 2021 (DLC INSURGENTS : 19 mai 2022)

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Ruvon

Chaologue pas encore retraité, traître renommé, survivant accompli. Mon domaine, c'est le jeu vidéo, du FPS hardcore au point&click niais, et depuis toujours amoureux du tour-par-tour.