Yurukill
En abordant Yurukill la première, je m’attendais à un jeu original avec son concept de Shoot Them Up mélangé à du visual novel. Alors je me suis lancé un peu à corps perdu dans le jeu à ma première session et puis le temps passant, j’ai même fini par l’oublier au point de rendre cet article très en retard. Je voulais tant l’aimer celui-là.
Yurukill part d’un concept assez original puisque le jeu propose de mélanger Visual Novel et Shoot Them Up. Deux genres très différents puisque le premier consiste, la plupart du temps, à suivre une histoire avec des images fixes et des dialogues. Le Shmup consiste à passer entre les boulettes tout en détruisant ce qui se dresse sur son passage. Le mélange avait tout pour me plaire sur le papier.
Concernant l’histoire et sans trop en dévoiler, il est proposé au joueur de suivre des personnages qui se retrouvent propulsés sur une île. Lesdites personnes fonctionnent en duo. Le premier est un prisonnier et le second, une victime. La victime possède la possibilité à tout moment de faire mourir le prisonnier via une application. Chaque duo doit avancer pour réussir à battre les autres paires et ainsi être innocenté pour le prisonnier et voir son souhait exaucé pour la victime.
Les dialogues sont souvent exagérés comme la personnalité des protagonistes. Là où pour certains jeux ce parti pris fonctionne, dans Yurukillil prend fait office de pétard mouillé. L’histoire est remplie de grosses ficelles que même le MCU ne renierait pas. J’ai grillé le twist dès la première heure et ensuite, tout semblait artificiel pour faire étirer le jeu en longueur.
Concernant le gameplay, la partie Shmup est réduite à une portion congrue et semble être là pour faire « genre ». L’essentiel du gameplay consiste à faire défiler les lignes de dialogue et rechercher des objets dans le décor pour avancer. Le jeu ressemblant plus à un jeu d’enquête avec des énigmes rappelant celles de Resident Evil. Ce n’est pas forcément une chose désagréable, mais il faut avouer que le rythme du jeu est mou. Les rebondissements trop prévisibles pour sortir le joueur que je suis de cet ennui poli qui m’a étreint lors de ma première session.
Certaines séquences comme les questions posées par la victime qui a envie d’appuyer sur le bouton kill et les phases de shmup auraient pu être intéressantes et amener de la tension puisqu’elles sont punies par la mort en cas d’erreur. « Le jugement » a une jauge qui ne fait que monter et ne doit pas dépasser les 99% sinon Game over. Idem pour les phases de shmup où le joueur a un nombre de vies limitées pour réussir à finir le niveau.
Je me suis dit que c’était une bonne idée de mettre la pression au joueur de cette façon puisque le reste du jeu est, malgré quelques choix de dialogues, sur des rails. Sauf que les conséquences se limitent à refaire la séquence en respectant les conditions, ce qui annihile toute forme de tension induite par nos erreurs. Un malus voire même une conséquence dans la narration aurait permis de justifier ces phases. Encore une fois, j’ai retrouvé cette artificialité.
Visuellement, le jeu est franchement agréable avec des personnages bien dessinés et une partie Shmup qui fait le job. L’ensemble manque de mouvements et de folie. L’aspect fixe propre aux visuals novels limitent vraiment l’immersion dans le jeu. On sent à certains moment l’influence de Persona 5 dans le choix de l’interface avec un côté qui se veut dynamique et percutant sans que cela fonctionne jamais vraiment. La musique est plutôt agréable à l’oreille sans finir dans sa playlist des OST à écouter lors de ses trajets.
En résumé, Yurukill m’est tombé des mains très rapidement et peut être trop diront certains. Je m’attendais à un mix visual novel / shmup plus équilibré avec un rythme plus soutenu. Je me suis ennuyé au bout de quelques heures et le jeu n’a rien fait pour me donner envie d’en voir plus. Dans le genre, il y a bien meilleur.
P.S. : les image sont celles du site de l’éditeur et elles correspondent à celles en jeu.
Genre : Visual avec une pincée de shoot them up.
Développeurs : Izanagi Games, G.rev, Esquadra, inc.
Editeurs : Nippon Ichi Software, Koch Media
Prix : 39,99€
Plateformes : PlayStation 4, Microsoft Windows, PlayStation 5, Nintendo Switch
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur