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The Planet Crafter

Aujourd’hui, je vous parle de ma dernière addiction en date, ou comment j’ai purgé ma peine de criminelle interplanétaire en faisant de l’écologie. En effet, il est grand temps de se pencher sur un jeu qui vient à peine de sortir d’Early Access, j’ai nommé The Planet Crafter, et que l’on doit à Amélie et Brice, les deux petits français du studio Miju Games.

Comme je le mentionnais en introduction, les prémices du jeu sont on ne peut plus simples. Dans un futur très très lointain, le système carcéral semble enfin avoir été réformé (ou la surpopulation des prisons est devenue telle qu’il n’y avait pas d’autre solution) et les criminels sont condamnés à l’exil et aux travaux forcés. En quelque sorte. On les met dans une capsule spatiale avec le strict minimum nécessaire et on les propulse sur une planète inhabitable. À partir de là, à eux de se débrouiller et non seulement survivre, mais aussi rendre la planète accueillante.

A toute première vue, The Planet Crafter rappelle fortement Subnautica, sans les fonds marins, ce qui pour certains, sera une excellente nouvelle. Miju Games ne s’en cache pas, le jeu étant cité comme leur principale source d’inspiration. Et tout comme dans Subnautica, vous devrez commencer par vous construire un abri un peu plus confortable que le pod dans lequel vous échouez sur la planète, et surtout plus spacieux. À partir de là, votre tâche de terraformation commence.

Entre exploration et collecte de ressources, vous construirez peu à peu différentes machines qui vont altérer la planète. Si d’abord il ne s’agit que d’influer sur la pression atmosphérique, la température et le niveau d’oxygène, les tâches vont se diversifier et complexifier afin d’y créer tout un écosystème. À côté de ça, le côté exploration est aussi très agréable et offre pas mal de choses à découvrir.

L’un des points que j’ai le plus apprécié dans The Planet Crafter, outre ses ressemblances avec Subnautica, c’est son absence d’élément hostile. Enfin, si l’on fait abstraction de l’environnement, bien entendu. Ici, point d’ennemi à combattre ou à éviter, vous êtes votre seul ennemi. Et quand je dis vous, j’entends par là votre incapacité à planifier correctement votre expédition et mourir asphyxié/déshydraté/affamé. Comme la présence d’une carte n’est pas immédiatement accessible au début du jeu, votre capacité à ne pas vous perdre va aussi influer sur votre survie. Autant vous dire que pour moi, qui ne dois mon sens de l’orientation qu’à la merveilleuse invention du GPS, les débuts ont été tumultueux.

Mais très vite, vous apprenez à vous réorienter, à estimer combien de ressources vous devez emporter avec vous pour survivre jusqu’à votre retour et à planifier votre prochain objectif. Une heure passe, puis deux, et bientôt vous vous rendez compte que toute votre journée ou votre nuit s’est évaporée alors que vous étiez plongé dans le jeu. Oui, The Planet Crafter est CE genre de jeu, juste cinq minutes de plus et promis j’arrête. Et puis, petit à petit, la planète commence à changer sous vos yeux, et vous oubliez que vous aviez d’autres choses à faire aujourd’hui.

Il y a beaucoup à explorer et à découvrir, donc votre temps sera fort bien occupé. De plus, le jeu dispose d’un mode multi où vous pouvez jouer jusqu’à 10 sur une même planète. Je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer, mais cela semble la porte ouverte à une bonne tranche de rigolade s’il fonctionne comme le mode solo.

Bon, The Planet Crafter n’est pas parfait. Déjà, ça manque parfois un peu de finition au niveau des collisions. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis passée au travers des textures en explorant les montagnes ou que des fragments de météorite se sont incrustés dans mon chez-moi. Alors, oui, ça n’endommage rien, mais c’est un peu frustrant. Ceci dit, le jeu étant entièrement fait par deux personnes uniquement, j’ai tendance à avoir une tolérance aux bugs plus large, du moment où ils ne cassent pas le jeu.

De façon plus générale, le jeu pourrait bénéficier de quelques améliorations au niveau de la qualité de vie pour les joueurs. Les deux points qui me viennent immédiatement à l’esprit sont d’une part la possibilité de crafter directement depuis les coffres/armoires qui vous entourent dans un certain rayon et d’autre part la possibilité de déplacer quelque chose de déjà construit sans avoir à le désassembler (et ainsi devoir saturer votre inventaire).

Tout cela ne gâche rien au plaisir que j’ai pris à jouer. Après tout, j’ai déjà un peu plus de 45 heures au compteur, clairement, c’est que j’adore ce jeu. Mais c’est un ensemble de petits détails qui rendraient l’expérience encore plus agréable.

Si vous êtes arrivé jusque-là et que malgré tout, vous en doutez encore, jetez-vous sur The Planet Crafter. Le jeu passe à un cheveu du Dystoseal, pour les quelques raisons mentionnées plus haut, mais cela ne change rien au fait qu’il est indispensable à tous les fans du genre. C’est ma drogue dure actuelle, et j’ai littéralement repoussé l’écriture de ce test uniquement parce que je ne pouvais pas m’arrêter d’y mettre tout mon temps libre. Avec The Planet Crafter, Miju Games a réussi son coup et donné une grande leçon dans en manière d’Early Access.

Site Officiel

Développeur : Miju Games

Éditeur : Miju Games

Plateforme : Steam

Date de parution : 10 avril 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.

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