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Combat Mission: Fortress Italy

Avouez que vous êtes comme SAAvenger et moi, à vous dire à chaque fois « oh encore un Combat Mission, mais quand vont-ils s’arrêter ? ». Et à vous jeter quand même dessus. Parce que nous n’allons pas vous mentir, nous l’attendions ce Fortress Italy.

Déjà parce que c’est celui que nous avions le moins (voire pas du tout) touché. Et parce que le théâtre d’opérations est bien plus original que la Normandie ou les steppes russes et qu’on allait pouvoir s’amuser dans des villages à flanc de montagne ou la moindre ligne de vue de plus de 200m est vainement recherchée.

Et nous n’avons bien entendu pas été déçus. Sur notre partie en cours, nous sommes aux prises autour d’un petit village flanqué de deux grandes collines. SAAvenger a dévalé la sienne sous le feu de mes Priests et mitrailleuses, qui viennent de prendre un tir d’artillerie dévastateur, pendant qu’un de ses PzIV – qu’il tentait vainement de faire passer pour un Tigre – vient de perdre à cache-cache contre deux Shermans. Je pourrais m’estimer heureux mais malheureusement mes pertes en infanterie sont assez conséquentes, le Belge fourbe ayant atteint le couvert du bourg principal avant moi. Il va me falloir beaucoup de munitions pour l’en déloger…

Ce récit de partie, vous l’avez vécu 1000 fois depuis que vous jouez à Combat Mission. Avec des degrés divers de frustration bien entendu, et pas forcément dus aux agissements de votre adversaire. Parce que oui mais non, Fortress Italy débarque avec les mêmes qualités et défauts que ses prédécesseurs.

Commençons par le moteur du jeu, toujours aussi peu optimisé et apte à mettre à genoux une config qui fait tourner les derniers AAA les doigts dans le nez. Il est grand temps que les développeurs replongent les mains dans le cambouis et nous codent quelque chose digne de 2023. Et qu’en passant ils songent à autoriser l’utilisateur à mémoriser le mot de passe pour le PBEM++, ou même l’auto-login, tellement il est pénible de devoir se connecter manuellement à chaque fois.

La même chose que sur tous les articles précédents donc, preuve s’il en est que la roadmap a été définie il y a bien longtemps et que rien ne la fera dévier. C’est dommage surtout que la présence sur Steam a dû ramener énormément de nouveaux joueurs.

Les éternels chouinages ayant été faits, voyons quand même ce qui vous attend si vous mettez la main au portefeuille. Tout d’abord – et comme d’habitude – si vous craquez prenez le pack en promotion avec les deux DLCs, Rome to Victory et Gustav Line. Grâce à eux pour pourrez visiter la Sicile, les Alpes ou Monte Cassino dans les bottes des troupes du Commonwealth ou même des Forces Françaises Libres.

Enormément de contenu, avec une dizaine de campagnes en tout, des scénarios en pagaille, des nationalités assez peu représentées habituellement, il faut vraiment en vouloir pour ne pas être satisfait. Certes, la totale vient avec un certain coût mais c’est le genre de jeu qui est largement rentabilisé si vous avez un (ou des) adversaire régulier.

Donc oui, Fortress Italy est, sans surprise, recommandé par SAAvenger et moi et oui, vous y connaîtrez les mêmes frustrations et joies que sur les autres opus. Je trouve cependant les scénarios et cartes plus intéressantes. Peut-être est-ce dû à l’originalité du théâtre, mais toujours est-il que je le préfère largement aux opus modernes.

Bon, il ne reste normalement plus que Final Blitzkrieg et Soviet Afghan War à porter sur Steam et Battlefront pourra enfin faire évoluer sa franchise ! Ne perdons pas espoir…

Développeur : Battlefront.com

Editeur : Slitherine

Genre : Wargame

Date de sortie : 12 Septembre 2023

Page Steam

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...