Star Overdrive
Lorsque j’ai vu pour la première fois le trailer de Star Overdrive, je ne pouvais pas ne pas être excitée par la perspective. Après tout, c’était vendu comme un jeu d’exploration où la planète entière devenait votre terrain d’hoverboard, un mélange de Breath of the Wild et SSX avec une bonne grosse dose de musique rock par-dessus, que n’y avait-il pas à aimer là-dedans ? Moi, sincèrement, ça me vendait du rêve.
Les bases de l’histoire sont assez simples. Vous incarnez Bios, un jeune mec cool de l’espace, qui reçoit un message de sa chère et tendre, Nous, coincée sur une planète inconnue. En tentant d’aller la sauver, votre propre vaisseau s’y écrase en catastrophe. Vous avez l’air bien malin, à présent, muni uniquement de votre keytar et de votre hoverboard (oui, je vous avais prévenus, vous êtes un mec cool), mais il va falloir vous débrouiller avec. Après tout, votre copine a toujours besoin d’être retrouvée et secourue, et vous êtes le héros après tout. Vous conviendrez bien que c’est un peu cliché, mais ça arrive, et puis je ne suis pas là pour l’histoire, soyons honnêtes, c’est le gameplay qui m’a vendu du rêve.
Vous voilà donc à parcourir cette planète, glissant de dune en dune à la recherche d’indices permettant de comprendre ce qui a bien pu arriver à Nous. Les paysages désertiques sont parsemés de ruines et autres machines, reliques d’une exploitation minière de cette planète, mais qui ont été abandonnées là pour de mystérieuses raisons. Outre l’exploration sur votre hoverboard, le gameplay de Star Overdrive est un mélange de résolutions de puzzles, soit pour acquérir de nouvelles capacités, soit pour remettre en service les machines dont je vous parlais, mais aussi de combats face aux quelques créatures hostiles qui habitent ces terres, sans oublier la collecte de divers éléments.
Star Overdrive a de grandes ambitions et de belles promesses pour le joueur, mais après quelques heures de jeu, les défauts commencent à apparaitre sous la couche de peinture rutilante. Et soyons clair, je ne crache pas sur Caracal Games en disant ça, je pense que le principal problème du jeu repose sur le fait que le petit studio italien se soit attaqué à un projet d’une taille un peu trop grande. La différence entre ce qu’ils voulaient et ce qu’ils ont accompli dans les faits est l’espace dans lequel le jeu tombe un peu à plat. Je m’explique.

Oui, la sensation de glisse est agréable, mais le contrôle est parfois un peu approximatif. Qui plus est, il va vous falloir récolter une très grande quantité de composants pour améliorer les capacités de votre hoverboard, à tel point que ça en devient plus une corvée qu’un plaisir. Et si vous pensiez pouvoir juste ignorer cette partie, que nenni, car certaines étapes clés dans la progression de l’aventure sont, je vous le donne en mille, des courses.
Un autre point noir pour moi a été le peu de satisfaction qu’offrent les combats. Si le gameplay offre de multiples possibilités de disposer de vos ennemis, la réalité est que le jeu n’offre aucune motivation de les utiliser tellement il est plus rapide de tout simplement spammer le même bouton de l’attaque de base. Là aussi, on s’en lasse vite, mais si l’on pourrait facilement éviter la plupart les ennemis, ils sont nécessaires à l’amélioration de votre équipement par les éléments qu’ils droppent.

Si le monde est ouvert, la succession des quêtes aiguille tout de même le joueur dans une direction particulière. La répétition dans le genre des quêtes, elle aussi, vient un peu ternir le tableau.
Enfin, je dois bien mentionner les petits soucis de performance que j’ai pu rencontrer. Star Overdrive étant sorti en exclusivité temporaire sur Switch, c’est sur cette plateforme que j’ai dû effectuer ce test. Sachant que le matériel de cette dernière peut être limitant, le jeu s’en sort honorablement. Si la plupart du temps le jeu semble maintenir les 30 fps annoncés, j’ai tout de même rencontré des ralentissements qui viennent interrompre la fluidité du gameplay. Les développeurs en étaient conscients et travaillaient à la résolution des soucis, ça sera peut-être réglé à l’heure où vous lirez ces lignes, mais je préfère vous le signaler.

Malgré les nombreuses ombres au tableau, Star Overdrive n’est pas un mauvais jeu, mais il est cependant très difficile pour moi de le recommander. Il ne parvient pas selon moi à livrer une expérience à la hauteur de ses ambitions et manque malheureusement vite de profondeur. En tant que joueuse, je me suis retrouvée d’autant plus frustrée et déçue de ce potentiel gâché, car il laisse entrevoir les capacités du studio.
Si toutefois vous voulez lui donner une chance, je ne saurais trop vous recommander d’attendre juin et sa sortie sur les autres plateformes pour voir si au moins les problèmes de performances étaient dus à la puissance limitée de la Switch.
Développeur : Caracal Games
Éditeur : Dear Villagers
Date de parution : 10 Avril 2025 (Switch), 19 juin (autres plateformes)
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur