Silent Hill 2
Je n’ai pas joué à Silent Hill 2 à sa sortie en 2001. J’aimerais vous dire que j’étais trop jeune mais non, je suis tout simplement passé à côté, comme pour bien d’autres titres. Donc forcément, quand Bloober Team a annoncé son remake, je n’ai pas suivi la horde des gens qui le détestait déjà, ni celle qui trépignait d’impatience. J’étais juste en attente de voir ce que ça allait donner, n’ayant absolument aucun indice sur ce à quoi m’attendre. C’est ça le journalisme total chez Dystopeek !
Dans Silent Hill 2 vous dirigez James, qui a reçu une lettre de son épouse. Un bien beau geste, surtout de nos jours où le tout dématérialisé domine. Bon, petit détail, cette dame est décédée depuis plusieurs années et elle lui demande de venir à Silent Hill, charmante bourgade où ils ont tant de souvenirs.
Vous commencez donc aux portes de la riante ville, plongée dans le brouillard et la grisaille. Alors que vous cherchez un Starbucks, vous vous rendez compte que quelque chose cloche. Peut-être sont-ce ces silhouettes fantomatiques que vous entrapercevez ici et là. Peut-être est-ce cette sensation oppressante qui vous étreint…
Silent Hill 2 a bâti sa réputation sur son ambiance, et une chose est sûre, Bloober Team a parfaitement réussi à la retranscrire. La découverte de la ville est étouffante, on passe son temps à se retourner et à sursauter au moindre bruit. Les rencontres avec les créatures sont terribles au début et il faut prendre sur soi pour ne pas partir en courant.
Et petit à petit on prend ses marques, on s’aide de la carte qui s’annote automatiquement pour résoudre les différents puzzles qui vous s’offrir à vous, on repère ce qui est explorable et surtout par où passer pour éviter les horreurs hantant la ville.
Je ne vous parlerais pas plus du scénario, même si vous devez déjà le connaître, mais sachez que les développeurs ont, a priori, réussi le tour de force de respecter l’esprit de son ancêtre tout en le renouvelant suffisamment, notamment dans les puzzles. Je ne pourrais pas dire si la version 2024 en devient supérieure à l’originale, mais je pense que qu’elle n’a pas à rougir.
En amateur de jeux horrifiques, je dois dire que ma première séance de jeu a été très courte. Le temps de relancer après avoir branché un casque, fermé les volets et pris une manette. Car pour vraiment profiter de Silent Hill 2 et de son ambiance fabuleuse, notamment sonore, il vous faut les conditions idéales.
Et une fois bien installé, quel pied ! Les combats sont difficiles mais pas insurmontables, vous obligeant à jouer prudemment, l’exploration est gratifiante même s’il y a beaucoup de portes qui restent verrouillées. Mais garder le joueur dans un espace restreint permet de garder l’ambiance intacte et de le maintenir constamment sous pression. Et ça marche !
Au niveau technique, Silent Hill 2 est un véritable régal, sonore comme visuel. Si vous activez tous les effets – en ayant le PC qui suit bien entendu – préparez vous à vous arrêter régulièrement pour tout simplement profiter de ce qui se passe à l’écran. Il y a certes quelques ralentissements parfois, mais rien qui nuise au gameplay. Une réussite totale !
En modifiant ici et là quelques mécanismes, en modernisant les combats, en gardant l’ambiance horrifique qui a fait la légende du titre, Bloober Team nous offre un bijou qui fera l’unanimité non seulement chez les amateurs de la licence mais aussi chez les nouveaux venus comme moi.
D’une beauté à couper le souffle, doté d’une ambiance sonore qui vous fera mouiller plus d’un sous-vêtement, Silent Hill 2 vient de renaître et de réaffirmer son importance dans le monde des Survival Horrors. Chapeau bas !
Genre : Survival Horror
Développeur: Bloober Team SA
Editeur : KONAMI
Date de sortie : 8 Octobre 2024
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
