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Ragnarock

J’aime bien les jeux de rythme. Ils sont colorés, entraînants, il y a souvent du Metal ou du Rock dans les titres disponibles et je me souviens encore des soirées passées à jouer à Guitar Hero avec les potes. Alors quand Ragnarock est sorti en version non-VR, je me suis dit que ça pourrait être pas mal d’essayer de retrouver les sensations d’antan.

Sauf que j’oubliais un détail : ces folles soirées se déroulaient il y a fort longtemps, quand j’étais jeune et fringant. Et que j’avais des réflexes. Et Ragnarock s’est empressé de me rappeler que ce détail a toute son importance dans ce style de jeux.

Heureusement pour moi – et pour Cekter par la même occasion, ce dernier assez vieux pour être le père de Lupus je vous le rappelle – la production de WanadevStudio offre un mode vieillard accessible simplifiant un peu le gameplay.

Fidèle à mes habitudes, j’ai oublié de vous parler du principe même de Ragnarock. C’est un jeu musical où, sans la moindre guitare en plastique ni le moindre bongo, vous devez jouez des notes en les frappant au bon moment avec vos marteaux. Je suppose qu’en VR il faut faire le mouvement en rythme, mais dans la version normale, un simple appui sur une touche suffira.

 Et en écrivant ça je me demande si mes difficultés ne viendraient pas de là, l’immersion et la coordination étant bien plus difficiles devant un clavier ou une manette. Comment ça fausse excuse ? Je ne vous permets pas !

Pas de petits singes ou de groupes de rock donc, mais un bateau viking voguant vers de nouveaux horizons au rythme de vos martèlements. Syncopés dans mon cas, parfaitement en phase avec les morceaux Heavy/Power/Viking Metal dans le vôtre.

Alors qu’habituellement le catalogue des jeux musicaux est varié et essaie de plaire au plus grand nombre, les p’tits gars derrière Ragnarock (que j’imagine en fait en armoires à glace blondes aux yeux bleus. Oui, même les femmes) se sont dit que crotte les conventions, avec un nom pareil faut headbanger et pas qu’un peu.

Au menu donc : du Saltatio Mortis, GloryHammer, Alestorm, Nanowar of Steel ou même Ultra Vomit – pour n’en citer que quelques-uns – et en DLC du Sabaton, Gojira et autres bundles dédiés Nuclear Blast. Autant vous dire qu’on n’est pas au bal de Mamie. Une bande son très ciblée donc, qui évite de devoir faire des concessions et permet de contenter facilement les gros barbus fans.

Au niveau réalisation, Ragnarock ne vous fera pas vous relever la nuit, c’est simple, moche et fonctionnel. Vous pouvez tout de même débloquer de nouveaux marteaux ou bateaux, customiser votre petit Viking.

Le minimum syndical donc, associé à plusieurs modes de jeu : un mode solo, un mode en écran splitté (encore en beta, pour quatre joueurs au maximum) et un mode en ligne (jusqu’à six joueurs) aussi conventionnels qu’indispensables, tout comme les options permettant de calibrer les touches et ainsi avoir une excuse pour tout foirer parce que « les réglages ont dû bouger c’est pas d’ma faute vous voyez bien ».

Ragnarock ne gagnera jamais aucun prix. Classique, il n’innove en rien sinon par son catalogue orienté uniquement Metal. Ses modes de jeu offrent l’expérience minimum que l’on est en droit d’attendre d’un jeu de rythme mais au bout du compte, on se prend à le lancer très souvent, ne serait-ce que pour découvrir de nouveaux titres. Et comme il y en a une trentaine de base, chacun disposant de trois niveaux de difficulté, il y a déjà de quoi s’occuper, même seul dans son coin. A noter qu’une option (inactive dans cette beta) de support de chansons personnalisées apparaît dans le menu…

Prouvant qu’on peut faire simple et réussir, Ragnarock – qui doit être encore mieux en version VR – est un jeu de rythme que je conseille à n’importe quel fan de Metal normalement constitué. Mais disposant quand même encore d’un minimum de réflexes.

Genre : Jeu musical

Développeur : WanadevStudio

Editeur : WanadevStudio

Date de sortie : 15 Juillet 2021

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...