Jeux vidéoJouer

Open Wheel Manager 2

Que tous ceux qui comme moi regrettent le temps où les petites écuries avaient encore leur place en F1 se réjouissent : Open Wheel Manager 2 se propose de vous replonger dans le chaudron de 1996. Même s’il s’agit du chant des cygnes, on retrouvera avec plaisir les Ligier, Minardi, Jordan, Sauber, Footwork et Forti dans cette simulation, non pas de course mais de management d’écurie.

Après avoir défini les caractéristiques du manager que vous incarnez, il est temps de choisir l’équipe qu’il dirigera. Il n’est malheureusement pas possible d’en créer une de toute pièce mais même les top teams sont sélectionnables dès le début. Inutile donc de passer de longues années à tenter de prouver votre efficacité avant d’être nommé à la tête d’une des prestigieuses écuries. En revanche, gare à la déchéance si vous ne remplissez pas les objectifs assignés.

Evidemment, un esprit retors comme le mien, aura vite fait d’aller choisir sa saison préférée pour commencer son championnat en allant fouiner dans les mods déjà existants, pour surtout retrouver les vrais noms et sponsors ainsi que des photos des pilotes plutôt que des images anonymes qui font défaut à l’original, pratique devenue habituelle à nos simulations ne voulant pas exploser le prix de revient !

Mais trêve de bavardage, mettons-nous de suite en piste pour voir ce dont est capable le bolide. Et force est de constater que ce soft se veut simple dans sa gestion mais sans être minimaliste. En effet, nous retrouvons tout ce qui fait la joie d’un manager d’écurie en herbe, développement du châssis, moteur et autres pièces pour l’année en cours mais aussi de l’année d’après, réglages et choix des pneus pour la course à venir.

En parallèle, la recherche des sponsors et du personnel pour les années à venir (pilotes, concepteurs, ingénieurs, etc…) et l’investissement dans les infrastructures n’ont pas été oubliés. L’aspect financier et les choix difficiles d’après course, entre réparations et productions de nouvelles pièces, sont bien présents également.

Enfin la simulation de la course laisse l’option à une résolution immédiate ou bien à un déroulé en 3D, accéléré ou pas avec pause possible, le temps de donner ses instructions de course. Chaque semaine, des points spécifiques (conception, fabrication, recherche, administratifs) sont attribués en fonction des infrastructures et compétences du personnel et peuvent être dépensés ou conservées.

De même, en fonction des choix de courses, des points de pneus, moteurs ou châssis permettre de faire progresser la voiture actuelle ou celle de l’année prochaine. Seuls les réglages d’avant course semblent nébuleux et se résument à sélectionner un réglage sec, pluvieux ou mixte (facile) et un autre pour le moteur (puissance, carburant, fiabilité, refroidissement) et lancer la moulinette en espérant avoir de bons résultats.

L’ensemble donne donc un résultat plutôt satisfaisant pour quelqu’un voulant enchaîner les saisons sans trop se prendre la tête avec les détails. Car ici, outre les graphismes d’un autre âge, il manque tout un tas de détails qui font le sel de ces gestions de course.

Sans vouloir les lister toutes, on peut néanmoins en citer les principales : pas de gestion des qualifications, juste quelques paramètres à suivre pendant la course, pas de gestion dans les stands, pas d’interactions entre pilotes, ingénieurs et mécaniciens ; choix limités et très simplifiés des sponsors et de l’aspect financier en général. Et je ne m’étendrai pas sur la conception des pièces véhicules qu’il faut juste faire progresser sans avoir à trancher sur des directions à prendre.

Nous sommes bien loin d’un Motorsport Manager, ma référence en la matière. Bref, si ce dernier vous semble trop compliqué et trop long, Open Wheel Manager 2 est fait pour vous, sinon passez votre chemin.

Genre : Gestion d’écurie de F1

Développeur : Paprikash Games

Editeur : MicroProse Software

Date de sortie : 17 Décembre 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

faxo

Toujours à contre-courant des modes - wargamer et rôliste du temps des jeux vidéo et vice-versa, adepte des jeux longs et compliqués quand la tendance est à l'inverse - et pas avare de contradictions comme demander plus de tests au rédac’ chef sans en avoir le temps tout en sachant qu'il ne sera pas payé !