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Inscryption

Daniel Mullins (Pony Island, The Hex) a récidivé et a sorti un nouveau jeu fin octobre, Inscryption. Cette fois ci, il nous revient avec un roguelike deckbuilder à l’esthétique sombre… mais ceux qui connaissent le travail de Mullins savent déjà que rien n’est jamais seulement ce dont il a l’air.

Je vais essayer de vous parler d’Inscryption sans vous gâcher l’expérience. Laissez moi vous prévenir : moins vous en saurez sur le jeu avant d’y jouer vous-même, meilleure sera l’expérience. Si vous êtes déjà intéressés parce que vous aimez les jeux précédents de Mullins, allez simplement y jouer. Si vous avez joué à la démo et vous demandez si le jeu complet en vaut la peine, passez directement à la conclusion. Pour les autres, vous avez étés prévenus.

Visuellement, Inscryption est assez sombre et rappelle un peu un jeu d’horreur, ce qui colle assez bien avec l’histoire qui entoure le jeu de carte lui-même. La musique elle aussi ajoute à l’ambiance oppressante et colle parfaitement au jeu. On doit l’intégralité de cette bande son à Jonah Senzel qui avait déjà travaillé sur les autres jeux de Mullins.

Je vais surtout vous parler de la couche externe d’Inscryption. A première vue, donc, le jeu est un roguelike deckbuilder assez solide pour ceux qui aiment le genre. Je n’avais pas été si rapidement absorbée par un jeu du genre depuis Monster Train ou Slay the Spire. La preuve en est ce test tardif, tellement j’étais prise à faire « juste un dernier run » avant d’écrire cet article (pardon Harvester).

Vous êtes confrontés à un maître de jeu qui fait avancer votre pion sur une carte déroulée sur la table devant vous. Comme d’habitude dans ce genre de jeu, vous aurez différents types de rencontres qui d’une part vous aident à peaufiner votre paquet de cartes et d’autre part vous engage dans des combats. Là aussi, du classique mais qui fonctionne bien.

Le jeu se prend rapidement en main surtout pour les habitués du genre. Les cartes disponibles permettent des synergies assez sympas qui donnent envie d’expérimenter avec votre deck.

Hors des phases de combats vous aurez la possibilité de vous lever de la table de jeu et d’explorer la cabine sommaire dans laquelle vous vous trouvez. Il y a quelques puzzles à y résoudre qui vous permettront de débloquer quelques cartes et bonus pour vos parties. Cette façon de briser le quatrième mur est un peu la marque de fabrique de Daniel Mullins et vous incite à chercher plus dans Inscryption que le roguelike pour lequel il vous est vendu.

Car oui, il y a d’autres couches au jeu et ceux qui aux précédents jeux de Mullins ne seront en rien surpris. Les autres auront peut être un problème car tout ce que je viens de vous décrire, et pour quoi le jeu est vendu, ne représente qu’un tiers d’Inscryption. Je ne m’étendrais pas sur ce qui vous attend dans le reste du jeu, et personnellement j’ai adoré, mais je peux voir comment ce ne sera pas le cas pour tout le monde.

Plus qu’un roguelike deckbuilder, Inscryption essaye de vous pousser à creuser découvrir une histoire en brisant le quatrième mur de façon répétée. Ceux qui ne voulaient que le roguelike présenté dans la démo, il est dur de dire s’ils apprécieront l’ensemble du jeu sans complètement ruiner l’expérience, ce que je me refuse de faire. J’aurais apprécié que cette partie dure plus longtemps. J’ai aussi quelques doutes sur la rejouabilité du jeu une fois la fin atteinte, contrairement à un roguelike habituel.

Au final, j’ai adoré Inscryption et vous le retrouverez sûrement dans mon top de fin d’année. Même s’il ne plaira pas à tout le monde, vous en aurez néanmoins pour votre argent si vous décidez de sauter le pas. Soyez juste conscient que le jeu tel qu’il est présenté n’est une petite partie du jeu final, mais selon moi l’ensemble vaut le détour.

Site officiel

Développeur : Daniel Mullins Games

Éditeur : Devolver Digital

Plateforme : Steam

Date de parution : 19 Octobre 2021

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.