Hellboy: Web of Wyrd

Quand j’ai vu le premier teaser pour Hellboy: Web of Wyrd, je vais pas vous le cacher, la fangirl à l’intérieur de moi s’est immédiatement réveillée. Il faut dire qu’un roguelike dans l’un de mes univers graphiques préférés, sur papier, ça ne devrait que me plaire, non ? La dure réalité s’est vite rappelée à moi.

Bon, commençons par le bon, qui est très très bon. Le style graphique du jeu est magnifique. Le cell shading permet à Upstream Arcade de nous livrer un jeu extrêmement proche du style graphique de Mike Mignola. La page steam annonce « Play the comics » et c’est vraiment l’impact visuel de Hellboy: Web of Wyrd. Les soucis commencent quand tout ce petit monde se met en mouvement, mais je vais y revenir.

L’autre point fort du jeu, c’est l’aspect sonore. La bande sonore colle parfaitement avec l’univers graphique, mais surtout le doublage (en anglais) est très bon. Le très brillant et regretté Lance Reddick fait un excellent boulot dans le rôle du démon rouge. Si Ron Perlman sera toujours mon Hellboy préféré, la version de Reddick n’a rien à lui envier.

Bon ben voilà, je suis désolée de vous l’annoncer comme ça, mais j’ai fait le tour de ce qui est réussi dans Hellboy: Web of Wyrd. Le reste est, comment dire… pas terrible. Je voulais vraiment l’aimer ce jeu, mais techniquement y’a rien qui va. Ralentissements, caméra à vous donner envie de vomir, combats insatisfaisants, ennemis et niveaux répétitifs et j’en passe. Le jeu n’a même pas de carte pour vous aider à naviguer dans les niveaux, constitués d’un enchainement générique de pièces, alors que le besoin de backtracking est constant.

Pour être parfaitement sincère, si on enlève la couche Hellboy, le jeu est générique à souhait. Et comme je le disais plus haut, insatisfaisant, voire ennuyeux. Si ce n’avait pas été pour ce test, j’aurais abandonné le jeu dans la première demi-heure, mais même en avançant dans le jeu et débloquant de nouveaux niveaux, l’impression générale reste la même.

Oh, et cerise sur le gâteau, si vous n’êtes pas familier avec l’univers du comics, vous ne comprendrez pas grand-chose. J’ai trouvé l’univers, le contexte et les personnages somme toute assez peu expliqués. Pour les fans de Mignola, l’histoire est ok, mais si vous êtes des nouveaux venus, vous risquez d’être assez perdus.

La seule chose qui me donne un peu d’espoir, c’est que le studio semble conscient de ses erreurs. Les développeurs admettent que le jeu est loin d’être parfait et paraissent vouloir l’améliorer tant que possible. Seul le temps nous dira si Hellboy: Web of Wyrd peut être sauvé, mais il y a au moins une lueur d’espoir.

Dans l’état, je ne peux que vous déconseiller le jeu. S’il est magnifique visuellement, il est aussi d’un rare ennui. Cependant, si vous lisez ce test quelques mois après sa sortie, je vous conseille d’aller voir si les choses se sont améliorées. Sait-on jamais, le studio a l’air motivé et je leur souhaite de pouvoir faire de Hellboy: Web of Wyrd un jeu de qualité. Ce n’est malheureusement pas le cas à l’heure où j’écris ces lignes.

Site officiel

Développeur : Upstream Arcade

Éditeur : Good Shepherd Entertainment

Plateforme : Steam, Playstation, Xbox, Switch

Date de parution : 18 octobre 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur