Dead Island 2: Haus
Je vous le décrivais il y a quelques mois comme un jeu potache, un de ces titres un peu idiots et défoulants comme on en croise parfois. Et je n’ai toujours pas changé d’avis, même si son premier DLC, Haus, semble faire pencher la balance vers quelque chose d’un peu plus sérieux. Du moins en apparence.
Un seul DLC en 7 mois c’est peu pour une franchise comme Dead Island 2. Oui je laisse volontairement de côté les bricoles cosmétiques qui n’intéresseront finalement… pas grand monde, du moins je l’espère. Un seul ajout de contenu donc pour continuer votre promenade sanglante sur la côte ouest des Etats-Unis.
Accessible quasiment dès le début du jeu (inutile donc d’être d’un haut niveau), Haus vous propulse à Malibu, convié(e) par une secte qui est, comme Ruvon, très orientée sado-maso et latex. C’est d’ailleurs assez troublant de démembrer des zombies habillés ainsi… Mais tous les vices sont dans la nature, qui suis-je pour juger !
Dans les immenses locaux de la secte vous allez donc devoir, tout au long de la grosse poignée d’heures que dure Haus, passer plusieurs épreuves, chercher de nouvelles armes bien cools (ah l’arbalète permettant les headshots dévastateurs) et surtout massacrer, massacrer et encore massacrer pour… vous verrez bien.
Comme vous pouvez vous en douter, Dead Island 2: Haus ne va pas transformer votre simulateur de massacre en enquête policière se prenant au sérieux. Les blagues sont toujours aussi bêtes, votre personnage toujours enclin à sortir un bon mot déplacé et il ne faudra pas hésiter à vous arrêter régulièrement pour bien observer les décors et autres journaux audios (ah, le log sur le canard en plastique…).
Ce qui change par contre, ce sont les environnements : beaucoup d’intérieurs donc peu d’occasions de se perdre, des combats plus dynamiques et le danger plus fréquent de se faire submerger. Haus n’est pas vraiment difficile mais il faut vraiment exploiter le décor et l’environnement pour ne pas mourir régulièrement.
La direction artistique, plus sombre vu le thème moins coloré (oui c’est une chose étonnante à lire sur un jeu de zombies), est parfaitement rendue et sans les vannes et les détails loufoques on aurait presque une sensation oppressante. C’est parfait !
13€ pour une demi-douzaine d’heures de jeu si vous prenez votre temps, c’est assez correct si vous avez déjà écumé le jeu de base en long et en large. Il offre une approche plus sombre mais toujours idiote, avec des compartiments de jeu plus ramassés pour une action encore plus intense.
Si vous regardez depuis le début Dead Island 2 avec dédain, pas sûr que Haus vous fera changer d’avis. Mais d’après moi vous passerez à côté d’un titre très agréable que ses développeurs peaufinent doucement mais sûrement. Avec un deuxième DLC prévu pour le printemps 2024.
Genre : FPS gore
Développeur : Deep Silver Dambuster Studios
Éditeur : Deep Silver
Date de sortie : 21/04/2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
