Glorious Companions
Je fais partie de ceux qui, au début des années 80, ont eu la chance de découvrir deux types de jeux nouveaux, venus des Etats-Unis : les wargames et les jeux de rôles. Non pas des jeux vidéo, qui étaient encore balbutiants mais bien en cartons et papiers, voire en métal ou plastique pour les figurines. Bref, c’est toujours avec joie et curiosité que je débute mes tests sur des jeux vidéo regroupant ces deux aspects. Si le coté roleplay d’un jeu vidéo ne pourra qu’au mieux s’approcher de son illustre ainé, son pendant militaire est plus facilement transposable en numérique. Et Glorious Companions constitue assurément son point fort sur la gestion des combats en tour par tour.
Non seulement on retrouve les incontournables points d’actions et une multitude d’armes, d’armures et d’habilités (en tous genre sorts) qui font la joie de nos grosbills – se dit d’un joueur qui cherche à rendre son personnage le plus puissant possible au détriment des autres aspects du jeu – mais encore une gestion du brouillard de guerre (qui permet de jouer à cache-cache), de développer des enveloppements judicieux ou encore de profiter du terrain à son avantage. Mais également des bonus lorsque l’on attaque de côté ou par l’arrière ou des spécificités des armes et armures.
Par exemple, certaines armes courbes seront plus efficaces contre des armures légères à l’inverse des droites qui feront merveilles contre des armures lourdes. Et chaque item a sa part de défauts qui peuvent vite poser des choix cornéliens, même si vous spécialisez votre personnage.
Et le roleplay justement ? Il n’est malheureusement pas du même acabit ! 4 choix de spécialistes et deux races à se mettre sous la main seulement et 4 attributs en tout. Seul l’ingénieur est un tant soit peu original avec l’apparition de technologies postérieures à celles du moyen-âge.
Car l’orientation est clairement au combat et tout est fait dans ce sens : les caractéristiques mais aussi l’histoire, minimaliste, qui sert de prétexte pour combattre. J’ai eu du mal à rentrer dans l’aventure et les personnages sans background n’incitent pas créer cette ambiance si chère aux RPG.
Ajoutons à cela une interface avec quelques lourdeurs et vous aurez compris que, malgré la partie tour par tour satisfaisante, ce jeu m’a donné une impression mitigée où l’effet d’y revenir encore et encore ne m’est toujours pas apparue. Néanmoins, le jeu n’étant qu’à ses débuts, il ne manquerait que d’étoffer la partie jeu de rôles pour obtenir un ensemble plaisant.
Genre: RPG
Développeur : Ancient Forge
Editeur : Ancient Forge
Date de sortie : 20 Décembre 2024
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur