Early Access: Thrive: Heavy Lies the Crown
Si comme moi vous ne connaissiez pas Zugalu Entertainment, sachez que Thrive: Heavy Lies the Crown n’est pas leur premier jeu, mais que c’est leur premier city builder et qu’il est sorti en Early Access début Novembre 2024. Un studio débutant dans le genre, un Early Access, un genre qui n’a jamais vu autant de titres… Allez on se motive un peu, il y a peut-être des choses à découvrir.
Dans le royaume médiéval fantastique de Nysamor, les réfugiés d’Aldamor, un autre royaume ravagé par la guerre, des invasions de méchants très très méchants et les réseaux sociaux, tentent de repartir à zéro. Pour ce faire, ils vont construire un bucheron, un champ de blé et… oui bon vous l’aurez compris c’est un city builder.
Vous allez donc développer votre ville, en essayant de satisfaire tous vos villageois qui sont, je dois avouer, assez difficiles à contenter avec des besoins poussés. Vous aurez bien entendu à gérer les aires d’influence des bâtiments de stockage et distribution, même si les ressources acheminées à un dépôt sont immédiatement disponibles dans tous. Oui, Nebuchadnezzar me manque.
Pour sortir de ces mécaniques d’un classicisme coupable, les développeurs ont essayé d’intégrer une campagne reposant sur des choix, qui influeront plus ou moins sur le développement de votre royaume. Au fil des rencontres et de l’avancée du scénario vous allez orienter votre développement, particulièrement au niveau stratégique.

Parce que oui, dans Thrive: Heavy Lies the Crown vous n’allez pas vous contenter de votre lopin de terre, il va falloir aller coloniser d’autres régions afin d’obtenir les ressources indisponibles dans votre lieu de départ. Et donc mettre en place un nouveau village, qui aura ses propres besoins… Rincer répéter comme on dit.
Et mine de rien ça marche plutôt pas mal, il y a beaucoup de choses à faire ici et là, même si le jeu nous met pas mal de bâtons dans les roues. Les caravanes, par exemple, qui permettent d’acheminer des ressources d’une région à l’autre, manquent de réglages et peuvent déséquilibrer rapidement les stocks si on n’y prête pas attention. Dans le genre frustrant, il y a aussi ces villageois qui gueulent et se mettent en grève car ils manquent de slips fourrés alors que les entrepôts débordent…

Mais bon, on est devant un Early Access donc on va fermer les yeux. Même s’il faut quand même pas mal de courage devant les bugs, les scripts qui ne se déclenchent pas, les travailleurs qui se regardent dans le blanc des yeux. Il y a du travail, beaucoup de travail.
La dernière particularité de Thrive: Heavy Lies the Crown que je n’ai pas abordée est la Corruption (je vais appeler ça comme ça à défaut de mieux) dont la jauge monte régulièrement et qui, arrivée au bout, provoque un événement aléatoire : attaque de monstres, coupure Internet… Des trucs pas follichons ! Il faut donc essayer de protéger ses villages de ces attaques surnaturelles et aussi de ses voisins belliqueux.

Jouable en solo ou coop (que je n’ai pas testé, le truc le plus proche que j’ai d’un ami étant Baalim et… ben Baalim quoi), Thrive: Heavy Lies the Crown dispose de bonnes bases solides et propose de bonnes idées, sur le papier (comme cet arbre technologique où chaque amélioration amène un bonus et un malus).
Mais maintenant, il va falloir essayer de bosser sérieusement pour offrir quelque chose de propre et de jouable. Et essayer de virer cet effet dégueulasse de la Corruption qui gâche les visuels d’un jeu déjà pas follement beau. Allez, on y croit.
Genre : City Builder
Développeur : Zugalu Entertainment
Editeur : PlaySide
Date de sortie : 6 Novembre 2024
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur