Dungeons 3: a Multitude of Maps
Dire que je vous disais l’autre jour avoir horreur des DLCs… Et me voilà à tester le dernier en date pour Dungeons 3: a Multitude of Maps qui, vous vous en doutez, rajoute des cartes pour le mode Skirmish. Ouais, ça fait rêver hein ? C’est ce que je me disais en lançant le jeu…
Sorti en 2017, soit il y a une éternité, Dungeons 3 vous place dans les bottes d’un Overlord qui doit ruiner, région après région, un monde heroic fantasy générique. Très très fortement pompé inspiré de Dungeon Keeper, la production de Realmforge Studios misait sur un gameplay aux petits oignons et un humour omniprésent. Vous deviez donc creuser les entrailles de la terre pour construire le donjon le plus optimisé possible avec ce qu’il convient de monstres et autres pièges afin d’accueillir comme il se doit les héros assez débiles courageux pour tenter de le visiter. Il y avait un côté jouissif à faire creuser des galeries tordues à vos minions (à qui, à l’instar des rédacteurs de Dystopeek, vous pouviez distribuer des taloches pour les motiver à travailler plus vite), blinder tout ça de pièges aussi débiles qu’efficaces (coffre piégé, aimant géant…), vous assurer que vos monstres ne manquaient de rien et surtout, surtout, vous pouviez construire des élevages de poulet. Et ça messieurs dames, c’est quand même un point fort dans un jeu vidéo !
Histoire de corser le tout, Dungeons 3 vous obligeait aussi à aller affronter l’adversaire sur son terrain, c’est-à-dire en surface, afin de récupérer des ressources et accomplir des missions aussi variées que tout détruire ou encore tout détruire. Cela rajoutait une petite composante STR pas dégueu du tout et obligeait à jouer sur deux fronts et anticiper les attaques. Parce que lorsque vous avez toutes vos troupes en train de se faire laminer devant un camp de héros bien trop fort pour vous et qu’en même temps vos minions découvrent une galerie remplie d’araignées qui envahissent vos locaux, votre tension grimpe en flèche. Dungeons 3 était, et même est encore, un jeu tout à fait recommandable qui n’a pas à rougir devant son illustre ancêtre ou ses concurrents, War for the Overworld, que je vous recommande aussi très chaudement.
Donc, réinstaller le jeu trois ans plus tard pour tester trois cartes ? Malgré mes bons souvenirs, ça ne m’emballait pas spécialement. Jusqu’à me rendre compte qu’après avoir quitté le jeu je pensais encore à comment développer mon donjon. La mayonnaise avait repris et je me devais de gagner sur chacune des trois cartes proposées par Dungeons 3: a Multitude of Maps.
La première, les Pierres d’Invocation, vous demande de prendre le contrôle de trois autels situés en surface. Si le développement du donjon est facile sur cette carte, il n’en est pas de même en surface avec de nombreux héros éparpillés sur la carte et surtout des autels très bien protégés. Il faut jouer patiemment jusqu’à avoir une force de frappe suffisante pour non seulement se débarrasser des gardiens mais aussi protéger Thalya, votre héroïne, le temps qu’elle accomplisse son rituel. Une carte sympathique donc qui oblige à beaucoup explorer en surface.
La deuxième, Réenterrer le Golem, vous oblige à non seulement vous développer dans des souterrains où les ressources sont très bien gardées et les raids d’aventuriers fréquents, mais aussi à protéger un Golem que vous devez escorter jusqu’à l’autre bout de la carte. Forcément, les héros lancent régulièrement des raids contre lui et la carte est constellée de camps qu’il vous faudra détruire afin de faire progresser le Golem. Heureusement, celui-ci ne se déplace vers un autre jalon que lorsque vous le voulez, ce qui vous permet de faire le ménage avant. C’est la moins pépère des trois cartes, dans laquelle le rythme vous est dicté et qui vous obligera à beaucoup jongler entre intérieur et extérieur. De bons moments de panique quand il faut combattre sur plusieurs fronts !
La troisième, des Cadavres pour la Montagne Mortuaire, est la plus basique et la plus attentiste. Vous devez sacrifier 150 héros venus s’aventurer chez vous. Donc même si le rythme des incursions adverses est élevé, vous passerez pas mal de temps à attendre une fois vos défenses mises en place. Sympathique mais pas inoubliable, elle permet de se concentrer sur son donjon, ce que les deux autres ne permettent (et ne requièrent) pas forcément.
Maintenant que j’ai fait le tour de Dungeons 3: a Multitude of Maps et que je ne rêve plus de poulets, je dois avouer que j’ai adoré l’expérience. Replonger dans le jeu, me remémorer son humour débile et tenter de faire le donjon le plus parfait possible, tout ça pour 5€, je dis oui. Bon, c’est sûr qu’avec un nom pareil on pourrait s’attendre à plus de contenu, mais la possibilité de jouer les cartes en solo ou en coop’, la réalisation toujours aussi soignée et… la possibilité d’avoir de gigantesques élevages de poulet (je n’étais pas sûr de vous en avoir déjà parlé) me font vous conseiller l’investissement, surtout si vous n’avez pas relancé le jeu depuis un moment.
Développeur : Realmforge Studios
Éditeur : Kalypso Media Digital
Date de parution : 21 février 2020
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
Tu connais la SCEP sinon ?