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Draft Day Sports: College Football 25

Si je passe bien trop de temps devant Football Manager et les matchs des Girondins de Bordeaux (jugez-moi, je m’en fiche), je n’oublie pas qu’il existe d’autres sports et bien entendu, des jeux de management qui leur sont dédiés, comme par exemple lorsque je vous ai parlé de Pro Basketball Manager 2024. Sachez qu’il existe une franchise créée par Wolverine Studios, Draft Day Sports (DDS pour les intimes), qui aborde plusieurs sports populaires outre-Atlantique comme le basketball et le football américain. Je vais donc vous parler de trois titres issus de cette franchise, en commençant par celui traitant du sport le moins populaire en France, j’ai nommé DDS: College Football 25.

Comme son nom l’indique, DDS: College Football 25 vous met dans le rôle d’un dirigeant d’une des douze milliards d’équipes de football universitaire, sport très peu diffusé en France. N’ayant jamais joué aux précédents opus, je ne vais pas le comparer à ses prédécesseurs et je ne me prononcerai que sur ce qui est disponible dans cette dernière version en date.

Tout d’abord, sachez que le jeu est disponible sur Steam mais aussi via la boutique du studio. Je vous conseille de prendre la dernière version, les mods semblant y être plus suivis. C’est un détail qui a toute son importance dans un jeu où la customisation est aussi poussée.

C’est d’ailleurs un des gros points forts du jeu – et de la franchise – ce niveau de customisation : tout est éditable, des joueurs à l’équipe en passant par les coachs ou les maillots. Vous vous empresserez d’ailleurs d’installer les mods pour avoir les vrais noms d’équipe, logos et écoles.

Une fois tout cela bien conforme à la réalité, place à la découverte et… au mur vertigineux qui vous sépare d’une bonne compréhension du titre. Car si le jeu dispose bien d’un manuel, celui-ci ne couvre que les fonctions les plus évidentes. Il vous faudra donc tout découvrir à tâtons, et cliquant un peu au pif et en pestant devant le manque d’infobulles. Parce que si je connais à peu près les règles du football américain, je ne maîtrise pas tous les termes techniques et autres subtilités économiques.

Mais qu’à cela ne tienne, quitte à investir dans un jeu de niche, autant le mériter. Vous allez donc devoir découvrir tout ce que DDS: College Football 25, c’est-à-dire beaucoup de choses. Tout d’abord, le scouting qui vous permettra de dénicher vos futures stars (encore lycéennes) en essayant de les attirer grâce à plusieurs critères de discussion, ensuite la gestion de rosters, avec les innombrables postes à pourvoir. Chaque joueur a bien entendu une foultitude d’attributs, résumés fort heureusement via un système de rating salvateur.

Cela permet de se focaliser sur le playbook, vous savez cette bible propre à chaque équipe qui référence toutes les tactiques qui seront utilisées. Vous pouvez utiliser celle de vos coachs (offensifs et défensifs) mais si vous êtes un fou, vous pouvez éditer les vôtres ! Les gens de Wolverine Studios sont fous !

Une fois la gestion de l’équipe en elle-même à peu près maîtrisée, place au cœur du jeu, à savoir les matchs. Ceux-ci peuvent être entièrement simulés, ce que je déconseille, n’ayant jamais réussi à gagner par ce biais, ou alors joués entièrement ou en partie. Vous allez donc pour chaque snap devoir choisir la tactique que vous préférez ou faire confiance à votre assistant, que ce soit en attaque ou en défense.

Et je dois vous avouer que c’est extrêmement plaisant et très prenant, avec des petites pastilles se déplaçant comme au bon vieux temps des premiers Football Manager. Le moteur 3D ne manque pas du tout, entre les tableaux de stats et les commentaires textuels il y a largement de quoi faire, inutile d’alourdir le tout avec un moteur à la Madden.

Les matchs étant très longs, il est tout de même possible d’accélérer le déroulé du match, laissant faire l’IA et reprenant la main quand désiré. Il n’est par contre pas possible (ou alors je n’ai pas trouvé) de faire des changements hors ceux prévus dans l’écran Depth inclus dans la gestion d’équipe. Mais comme je vous ai déjà dit, l’interface arrive à être à la fois claire et terriblement obscure !

DDS: College Football 25 n’est pas un jeu qui se laisse apprivoiser facilement, c’est une évidence. Les informations ne sont pas faciles à trouver et le jeu ne dispose pas de tutoriel. Football Manager offre, par exemple, la possibilité d’avoir une présentation détaillée de chaque pan de la gestion du club. Un tel outil aurait été fabuleux là, car il y a tellement de choses qui se passent sans qu’on ne le voit que c’en est parfois frustrant.

DDS: College Football 25 a aussi quelques soucis de performances, avec un écran qui ne se met pas correctement en plein écran, des temps de chargement un peu longuets ou des menus qui se chevauchent un peu. Rien de bloquant, mais j’attends les patchs qui corrigeront cela.

Alors, à qui s’adresse ce DDS: College Football 25 ? Aux fous furieux du football américain, qui rêvent de prendre une équipe universitaire où tout est à faire et de mettre les mains dans le cambouis.

C’est ingrat, c’est difficile et il y a de quoi pleurer des larmes de sang devant le nombre de question soulevées à chaque clic. Mais une fois qu’on commence à comprendre comment tout cela fonctionne, le plaisir est là !

Je recommande donc DDS: College Football 25 tout en espérant que Wolverine Studios continuera à patcher son bébé afin de gommer ses imperfections. L’interface est jolie, reste à la rendre plus user-friendly et à rendre ainsi le jeu plus accessible aux néophytes !

Pour les plus courageux, n’hésitez pas à fouiller les forums, Discord et les chaînes du studio pour y découvrir une communauté très active et passionnée. Cela vous poussera peut-être à rejoindre une ligue en ligne…

Genre : Gestion d’équipe de Football Américain

Développeur : Wolverine Studios

Editeur : Wolverine Studios

Date de sortie : 30 Août 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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