Dungeons 4: Not Another Multiverse

Vous me connaissez, je suis un fan assumé de la série Dungeons; dont le 4 opus est sorti fin 2023 et son premier DLC, The Good, the Bad & the Evil en Août 2024. Le jeu continuait à nous balancer à la figure son humour idiot, mélange de références geeks de tous les horizons, servant à merveille une narration délicieusement idiote qui vous faisait suivre les aventures de Thalya, une elfe noire pas spécialement douée dans sa conquête d’un monde médiéval fantastique loufoque. C’était bon, c’était long et comme ça a beaucoup plu, Realmforge Studios s’est dit que ça serait cool de sortir un nouveau DLC, Not Another Multiverse.

Deux DLCs en moins de 6 mois, ça peut sembler beaucoup et les esprits chagrins chouineront en disant que ça fait un peu vache à lait. Vraiment ? Les développeurs auraient joué la carte de la fainéantise en nous sortant un DLC de trois missions seulement ? Parce que oui, Not Another Multiverse ne propose que trois missions pour 15€. J’entends vos dents grincer d’ici…

Mais pour juger, étudions la bête : Tristan, demi-frère de Thalya et tout aussi idiot qu’elle, décide d’ouvrir un portail vers le multiverse pour contrer les plans machiavéliques du joueur. Forcément ça foire, forcément Thalya et lui se retrouvent bloqués ensemble dans un autre monde et… il va falloir qu’ils travaillent ensemble pour s’en sortir et revenir dans leur monde d’origine.

Voilà, le scénario idiot est respecté, le quatrième mur piétiné et le joueur prêt à se poiler et à construire un beau donjon. Sauf que là, plot twist comme on dit chez les gens ayant le quart de l’âge de Baalim – les jeunes donc – vous allez devoir gérer non seulement l’Underworld mais aussi l’Overworld.

Comprendre que vous allez jouer à un remake de Warcraft 3 et construire une base tout ce qu’il y a de plus classique, recruter des héros et les envoyer faire ce que le scénario exigera de vous. Et c’est bien là le principal intérêt de Not Another Multiverse, qui vous oblige à jongler avec deux gameplays différents. En partageant bien entendu les ressources entre les mondes, parce que bon, on a pas dit non plus que ce serait facile.

Il vous faut donc continuellement surveiller votre cœur de Donjon ainsi que votre château afin qu’ils ne soient pas détruits et que vous progressiez dans les arbres technologies de chaque camp. Même si pour le coup, et pour simplifier un peu seule la faction des Morts-Vivants est jouable avec Thalya.

Dans les faits, cela donne des missions assez longues, car il faut monter en puissance en parallèle sur deux plans, pendant lesquelles il ne va pas falloir se relâcher. Et je dois avouer que ça marche plutôt pas mal, la gestion de l’Overworld amenant un grand dynamisme.

L’inconvénient, comme mentionné en début d’article, est qu’il n’y a que 3 petites missions et que c’est bien peu, surtout pour des fans du jeu. Alors oui elles sont funs, mais 15€ pour cela, ça me semble un peu raide.

De plus, on voit aussi que le moteur graphique, toujours aussi choupinou, n’est pas vraiment taillé pour gérer les passages en extérieur, avec des soucis de collision et une caméra bien trop proche du sol. C’est dommage mais il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire.

J’ai donc un peu de mal à vous conseiller Not Another Multiverse. C’est un DLC dans l’esprit du jeu, rien à dire à cela, bien idiot comme on espérait. Vous aurez vos innombrables références à retrouver et, votre voix off toujours aussi tranchante, pas de souci à se faire. Niveau mécanismes il est agréable de jouer les deux camps à a fois mais malheureusement vous ne pourrez jamais vraiment en profiter après la mission d’intro.

Si vous avez fini le jeu de base et son premier DLC, si vous n’avez rien d’autre à vous mettre sous la main, alors oui, peut-être que vous pouvez vous lancer sans attendre de grosse promo. Mais honnêtement, je serais vous j’attendrais un bon gros -75% des familles.

Genre : Dungeon Keeper like

Développeur : Realmforge Studios

Editeur : Kalypso Media

Date de sortie : 10 Décembre 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur