Demo: Hangry
Non, décidément, il n’y a rien à faire. J’aurais pourtant essayé de donner une chance à cette démo mais, c’est sans espoir. De quoi parle-t-on ? De Hangry, un nouveau jeu d’aventure action, développé par l’équipe Game Pill dont j’ignorais l’existence et dont la sortie est prévue pour un jour prochain, allez savoir, sur Steam. À ce stade, je n’ai tellement rien à dire sur ce jeu que ça on devient presque effrayant.
Après avoir fait un tour sur le site du développeur/éditeur, je commence à comprendre pourquoi : « At Game Pill we, as the best video gaming company in Toronto, put innovation and heart into our games. We have worked on over one hundred interactive projects for clients like Viacom, Disney, Discovery Networks, and Google. We have worked with both established and original IPs. Characters like Iron Man, Kung Fu Panda, Barbie, SpongeBob, and others« .

Traduction : nous sommes un studios spécialisé dans les jeux de commande. Mais revenons donc à Hangry.
Essayer donc d’imaginer un simili « Gardiens de la Galaxie » où un chasseur de primes, qui n’a pas une tête de porte-bonheur, est envoyé en mission pour aller récupérer des ingrédients et qui en profite pour grignoter tranquillement ses ennemis en cours de route.

Je ne vous ai pas donné envie ? C’est normal. A ce stade, le tout me semble extrêmement rébarbatif. Je vais néanmoins expliquer de tenter de quoi il en retourne. Sur le fond, le jeu se présente comme un classique beat’em all (baffe les tous dans la langue de Jul) dans des niveaux semi-ouverts. Votre chasseur de primes, bleu et poilu, dispose de plusieurs attaques pour défaire ses ennemis.
Comme dans à peu près tous les beat’em all de la création, vous disposez d’une attaque faible mais rapide et d’une attaque forte que vous pouvez charger pour déclencher un combo plus ou moins dévastateur. À cela, il convient d’ajouter une prise qui peut immobiliser l’ennemi ainsi qu’une attaque à l’arme de poing (en l’occurrence un couteau pour cette mission).

Bien évidemment, la traditionnelle roulade est également de la partie et vous permettra, sur un malentendu, d’échapper aux attaques imminentes des vos ennemis. Tout aussi traditionnellement, notre personnage dispose de la capacité de régénérer sa barre de vie plus ou moins efficacement en fonction des ressources glanées sur le trajet.
Enfin, Hangry propose un système d’évolution qui consiste à faire muter progressivement et à la carte, les différentes partie du corps de notre gros moche. Dans cette démo, tout l’enjeu consistera à récupérer divers ingrédients répartis sur la carte tout en évitant de se faire descendre par une faune des plus hostiles ou par des androïdes chasseurs de primes qui, manifestement, ne goûtent qu’assez modérément votre présence sur site.

Vous vous demandez probablement pourquoi je n’aime pas le jeu. Sur le papier, ça ressemble à un paquet d’autres jeux auxquels j’ai pu jouer et qui n’ont pas déplu (quoique, ça commence à devenir une constante en ces lieux). Du coup, tout comme vous, j’ai cherché une explication à mon hostilité manifeste à l’égard du jeu.
À ce stade et après plusieurs tentatives malheureuses, les raisons commencent à se préciser légèrement. Hangry part quand même avec un sacré handicap. Non seulement les développeurs ont jugé bon de me fourguer une simple démo mais en plus le jeu est moche.

Ce n’est pas tant la réalisation qui pose problème, quoique à ce stade, ça reste moyennement bien optimisé, mais plutôt le character design et le monde dépeint qui ne donnent pas particulièrement envie de se pencher sur le jeu. Parlons, en premier lieu, de notre chasseur de prime poilu et tout bleu qui aime bien bouffer tout ce qu’il trouve en chemin.
Et là, je ne peux que dire qu’il s’agit d’une leçon de maître en matière de character design à ne pas reproduire. Non mais, sérieusement, vous avez vraiment envie d’incarner ce type ? Et encore, s’il n’y avait que lui, je pourrais en faire abstraction mais tous les habitants de la planète s’être donné le mot pour me convaincre de revenir sur le bureau Windows. En effet, sur cette planète, les fruits, les animaux et les légumes semblent avoir fusionné pour créer de nouvelles espèces bien dégueulasses.

Entre les champignons hargneux, qui attaquent en bande comme des gros lâches de fongieux, les androïdes moches, les choux fleurs (ou salades, j’avoue entretenir un doute) croisés avec des mouches ou encore les rhinolimaces (oui, je fais ce que je peux pour décrire les choses tellement ce bestiaire est une sorte de Rorschach en 3D), on ne risque pas de trouver une espèce potentiellement protégeable par la SPA.
Ce qui tombe finalement assez bien, vu que tout le monde ne souhaite, à l’évidence, que vous faire passer de vie à trépas. Et c’est là que le bât qui, jusque là, blessait aimablement, se met à vous achever.

Littéralement. Très très littéralement. Je ne sais pas si les développeurs gardent l’équilibrage pour la fin ou si la démo a pour objectif de troller les joueurs. Le fait est que les ennemis, qui sont de gentils sacs à PV, se jettent tous sur vous en même temps.
Ici, pas d’écosystème, tout le monde est copain et tout le monde veut vous buter. Et, c’est quelque peu humiliant à avouer, mais tout le monde y arrive très bien, quel que soit le niveau de difficulté. Bref, si le jeu semble correctement réalisé, je m’arrête là après plusieurs essais à refaire en boucle la même zone et à me faire massacrer en ramassant de gentils petit légumes.
J’ignore si les autres joueurs seront plus conciliants ou intrigués par la proposition, mais je ne peux, à ce stade, que vous conseiller de fuir à toute vitesse et de ne pas ajouter Hangry dans votre liste de souhaits. Merci Game Pill mais je vais clairement prendre la pilule rouge et rentrer chez moi.
L’avantage, c’est que vous aurez très facilement la possibilité d’infirmer mon propos –et d’aller vous plaindre auprès du rédac’ chef que les pigistes écrivent vraiment n’importe quoi – en allant télécharger la démo qui est librement disponible sur Steam. Mais ne venez pas vous plaindre après.
Genre : Action Aventure
Développeur : Game Pill
Editeur : Game Pill
Date de sortie : When it’s done
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur