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CloverPit

Il y a des jours comme ça, où les jeux vidéo me font prendre conscience que c’est une bonne chose que je me tienne éloignée des jeux d’argent et autres lootboxes en tout genre, tellement il semble que ce soit pour moi une pente glissante. Si je vous dis ça, c’est que j’ai immédiatement été accro à CloverPit, un jeu de bandit manchot… un peu particulier.

Quand j’avais essayé la démo il y a quelques mois, j’avais immédiatement réalisé que ça allait être un truc addictif. La vraie question était de savoir pour combien de temps CloverPit pourrait me garder dans ses griffes, et surtout, s’il y avait quelque chose de plus profond derrière, car c’était la vague impression que cela me donnait.

CloverPit pourrait être raccourci à une sorte de Balatro de la machine à sous avec une esthétique qui rappelle fortement Inscryption. Vous vous réveillez dans une minuscule cellule dont l’unique porte est verrouillée, où une voix vous annonce que vous avez une dette à payer si vous voulez survivre, et que vous n’avez pour cela qu’un nombre limité de tentatives sur la machine à sous qui orne votre cachot. Ou sinon… ben, vous préférez ne pas savoir le sinon quoi.

Bien entendu, si la chance et l’aléatoire jouent un rôle majeur dans le gameplay, certains petits charmes auxquels sont attachés différents effets permettent de venir modifier les probabilités de succès ou encore la valeur des gains. Vous pouvez acquérir ces breloques entre deux sessions de bandit manchot, en fonction de ceux disponibles à la vente à ce moment-là (et bien entendu vos finances).

À la fin de chaque round, vous pourrez insérer une partie de vos gains dans le distributeur automatique, mais aussi y récupérer les maigres intérêts sur l’argent déjà déposé. Si vous arrivez à payer votre dette à temps, la mystérieuse voix-off vous fixe une nouvelle dette, toujours dans le même délai, mais bien évidemment plus élevée. Éventuellement, la voix déterminera quel palier de dette vous permettra de débloquer la clé bloquée dans une petite boîte et dont vous espérez qu’elle vous permettra de sortir de votre prison.

La chance étant ce qu’elle est, il va falloir lui donner un gros coup de pouce si vous voulez tenir vos deadlines. Toute la subtilité de CloverPit consiste donc à essayer de combiner les breloques mentionnées plus tôt ainsi que les autres bonus afin d’arriver à une stratégie produisant de gros gains de façon régulière. Bien entendu, ça ne fonctionne pas à chaque fois et il est malheureusement possible de perdre très tôt dans votre partie faute de chance au départ.

Si tout comme Balatro, CloverPit réussi bien à déclencher la cascade de combos qui font exploser la dopamine dans votre cerveau, il n’est pas aussi parfait que ce dernier. Mon principal reproche étant basé sur quelque chose que je ne veux pas spoiler, je vais faire de mon mieux pour vous le décrire sans détails. Disons qu’à partir d’un certain point dans le jeu, la possibilité même de victoire dépend d’un nombre de cases à cocher à votre run précédent. Vous n’en avez pas eu le temps, car la chance vous a fait défaut au début de votre run ? Dommage.

Bien entendu, il existe en théorie un moyen de « corriger » ce manque et tout de même arriver à une victoire, mais cette alternative est tellement longue et pénible à mettre en place que vous préfèrerez toujours sacrifier un run ou deux juste pour la bonne mise en place. Dans les deux cas, cette sorte de clause permanente est ce qui a, sur le long terme, un peu tué mon envie de relancer « juste une petite partie ».

Malgré ses défauts, CloverPit m’a rendue accro immédiatement, mais au bout d’une vingtaine d’heures, j’ai un peu l’impression d’en avoir fait plus ou moins le tour (alors que paradoxalement, il resterait plein de trucs à y faire). Bien sûr, c’est une durée de vie tout à fait honorable, mais pour ce genre de jeu, je m’attendais à beaucoup plus. Cependant, vu son petit prix (encore moins si vous avez déjà Balatro ou Inscryption), vous pouvez y aller si le genre est votre came. Et puis, il est fort possible que ce qui m’a gênée ne sera pas un problème pour vous, auquel cas, vous pourrez y jouer bien au-delà de cette vingtaine d’heures. Bref, un jeu qui réussi son pari malgré ses petits défauts. Let’s go gambling !

Site officiel

Développeur : Panik Arcade

Éditeur : Future Friends Games

Plateforme : Steam

Date de parution : 26 septembre 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.

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