Faraday Protocol
En tant que petit nouveau, on s’attend à se voir refiler des casseroles. Quand Ruvon m’a passé ce test de Faraday Protocol, qui est pourtant dans sa wishlist, je me suis dit qu’il y avait anguille sous roche. Mais bon, j’aime bien les puzzle games ! Donc j’ai dit oui. Alors. Casserole ou pas casserole ?

On incarne Raug, une entité extraterrestre à la voix robotique. Raug débarque dans une sorte de vaisseau / station abandonné(e). Dès les premiers instants, Faraday Protocol montre beaucoup de couleurs et de contrastes. D’un couloir futuriste ultra clean à une sorte de forêt sous atmosphère artificielle, les jeux de lumière, les reflets et les effets en général sont plutôt réussis. Le reste est assez bof par contre. Les modèles sont génériques et assez grossiers. Les salles sont petites et se répètent dans leur style et leur structure. Les textures sont jolies de prime abord mais on se lasse assez vite de ce noir onyx mélangé au doré. Unreal Engine / 20.

Le jeu introduit ensuite son système d’énigmes avec un tout petit obstacle qui consiste juste à appuyer sur un bouton et à courir pour aller activer l’autre bouton et ouvrir la porte. On entre alors dans le premier Ziggurat, une sorte de grosse pyramide dont l’intérieur ressemble à un décor égyptien du turfu. Raug récupère ensuite un « pistolet outil » qui permet d’absorber des énergies et de les recracher ailleurs. Grâce à ça, on ouvre des portes, on active des escaliers, des ascenseurs, des « trucs » pour nous faire avancer.

La progression se déroule ensuite comme dans Portal. Découpée en chapitres, puis en tests qui peuvent s’étendre sur plusieurs salles, on apprend à utiliser toutes les mécaniques et le potentiel de notre pistolet. Les énigmes se corsent assez vite et nous obligent à rassembler toutes les connaissances acquises jusque là. Bref, un puzzle-game classique.
Quelques points de détails réussis, c’est l’utilisation toujours juste des codes couleurs pour nous faire comprendre ce qu’un élément fait même lorsqu’on le découvre. Il y a également un petit effet sonore quand on a activé quelque chose qui n’est pas directement visible par notre personnage.

Ce que je déplore, c’est que Faraday Protocol se contente de cocher les cases du genre, et rajoute sa couche de défauts d’exécution.
On avance machinalement à travers les salles car les énigmes se répètent un peu trop. Découvrir les objets avec lesquels interagir, essayer différents assemblages, récupérer les énergies manquantes et enfin trouver la solution unique au puzzle. De plus, comme on se traine le derrière entre les salles – car le sprint est lent comme un vendredi après-midi – on a vraiment le temps de s’ennuyer puisqu’il n’y a rien à préparer ou à penser durant ces trajets.

Niveau scénario, on a pas grand chose à faire de ce qu’il se passe au final. Notre personnage a beau être intrigué par ces tests, il ne se pose finalement pas tant de questions que ça. Le jeu tarde à amorcer son histoire et quand il le fait, c’est par bribes dont il faut se contenter.
Le jeu propose pourtant tout ce qu’on attend d’un puzzle game. Beaucoup de réflexion, des scènes un peu grandioses, un petit peu de plateforme (molle) pour varier, des beaux décors, mais rien n’y fait : j’accroche pas. Si ce n’est pour ce test, je pense que j’aurais lâché l’affaire au bout d’une heure.

Je sais bien que le point fort des jeux de puzzle ne sont pas les scénarios. Ils ne sont bien souvent que des prétextes pour mettre en scène des salles et des énigmes à résoudre. Mais depuis Portal et la présence incroyable de GLaDOS, j’aimerais que les jeux de réflexion soient un peu plus intéressants à ce niveau là. Et Faraday Protocol peine à l’être malheureusement.
Genre : Puzzle Game
Développeur : Red Koi Boix
Éditeur : Deck 13 Interactive
Site officiel
Plateforme : Steam, GOG, Playstation, Xbox, Switch
Prix : 19,99€
Date de sortie : 12 août 2021
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur