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Buzzkill: Addict Hero

Ce qui est bien quand on est un gros lecteur comme je peux l’être, c’est d’avoir une bibliothèque à proximité et surtout, un bibliothécaire qui remplit le rayon livres avec images de nouveautés très régulièrement. De là, il pourrait se limiter au succès tel Walking Dead (un jour, je prendrais le temps d’écrire dessus) ou des super héros Marvel/DC, mais parfois, on voit apparaître dans le rayon des œuvres étranges tel que ce Buzzkill: Addict Hero.

Un pitch surprenant pour un dessin et un scénario manquant de relief

La première phrase de la quatrième de couverture est celle-ci : Reuben est un super-héros dont les super pouvoirs ne s’activent que lorsqu’il est saoul, sous l’emprise d’alcool ou des drogues. Parti pris surprenant et rarement vu dans le domaine des super héros où l’usage de substances est beaucoup plus de l’apanage des méchants.

L’histoire débute quand Reuben va aux alcooliques anonymes et nous apprend que ses pouvoirs ne se révèlent que s’il picole, fume ou prend de la drogue. La substance lui octroyant des pouvoirs différents. Pendant une centaine de pages de ce récit très court écrit par Donny Coates et Mark Reznicek, on suit la vie de ce super héros pas comme les autres.

Avec un Geoff Shaw au dessin, épaulé par Lauren Affe à la couleur, le scénario prend vie sans grand éclat. Le coup crayon de Shaw est peu inspiré et ça ne permet pas au récit de prendre de l’ampleur. Et c’est là le plus gros défaut de ce Buzzkill : il manque d’un scénario solide et d’un coup de crayon pour plonger le lecteur dans cette histoire. Le format 100 pages étant très étriqué, il aura fallu tailler dans le gras du récit et pousser les curseurs plus loin pour donner corps à un pitch aussi intéressant.

C’est bien même sobre ?

Buzzkill me fait penser à toutes ces œuvres qui ont une super idée de départ, mais qui se vautrent totalement au moment de l’exécution. Rien n’est fondamentalement mauvais, mais le manque de pages et d’ambition au delà du pitch font de Buzzkill un comics oubliable.

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.