Summer Catchers
Cette semaine, je me suis penchée pour vous sur Summer Catchers, développé par FaceIT et récemment porté sur Switch. C’est précisément cette version que j’ai essayée et dont je vais vous parler.
L’histoire est assez simple. L’héroïne décide de quitter la forêt nordique enneigée où elle vit pour voir l’océan et son climat estival. Pour cela, sur les conseils d’un loup amical, elle s’engage dans un long périple au volant de son kart en bois. Son road trip va la mener à traverser de nombreux environnements et à rencontrer différentes créatures plus ou moins amicales, qu’elle devra aider pour continuer son voyage.
Je ne vais pas vous mentir, mon principal attrait pour Summer Catchers est le côté artistique. C’est son gros point fort. Si vous aimez le pixel art, celui de Summer Catchers se place dans le très haut du panier. Il vous suffit de jeter un œil aux captures accompagnant cet article pour s’en rendre compte. Le niveau de mignonnerie de ce jeu est extrêmement élevé et l’ambiance est remplie de bonnes vibrations. Le jeu bénéficie également d’une excellente bande son que l’on doit à Geek Pilot.
Si Summer Catchers se définit comme un jeu de course/aventure casual, en réalité il s’agit d’un endless runner, mais avec une progression. Je m’explique. Les mécaniques de jeu consistent principalement à éviter les obstacles qui se dresseront sur votre parcours. Pour cela, il faudra utiliser au bon moment les outils dont vous disposez. Pendant ce temps, le véhicule avance sans relâche à son propre rythme et vous n’avez aucun contrôle dessus. Un endless runner, donc, vous en conviendrez. Par dessus viennent parfois se greffer des mini jeux tels qu’un jeu de rythme à la Guitar Hero. Cependant ces interludes restent rares.
Chaque niveau présente un environnement différent, avec une évolution progressive des conditions climatiques, des obstacles, des PNJs et un boss. Chacun de ces niveaux a une base d’opération. Vous y trouverez un magasin, une liste de tâches à effectuer pour le PNJ local ainsi que quelques autres choses. Vous ne pouvez affronter le boss et progresser dans l’histoire qu’après avoir complété la liste de tâches pour ce niveau.
Si je mentionne un magasin, c’est qu’outre les éléments purement cosmétiques tels que l’apparence du véhicule ou les costumes pour l’héroïne, il vous faudra y acheter les outils à usage unique entre chaque run. La monnaie d’échange sont les champignons collectés pendant les runs. Ils ne sont heureusement pas une denrée rare et vous en trouverez toujours assez pour financer votre prochaine étape. Il vous faudra cependant décider combien de chaque outil vous voulez emporter. C’est là qu’entre en jeu mon principal reproche à ce jeu, mais pas des moindres.
Le RNG est le fléau de ce jeu. L’enchaînement des obstacles et leur fréquence sont générés aléatoirement. Couplé à cela, vous n’avez accès qu’à trois outils de votre sac à la fois, là aussi de façon aléatoire, avec une seule possibilité d’échange. Le mélange de tout ça fait que nombreuses fois vous avez l’outil approprié dans votre sac mais êtes dans l’impossibilité d’y accéder au bon moment.
Au delà de ça, les contrôles ne sont pas forcément assignés de la meilleure façon. Ainsi, au lieu d’être chacun assigné à un bouton différent, les emplacements d’outils sont liés au même bouton et il vous faut naviguer entre les trois à l’aide des boutons directionnel, ce qui n’est pas forcément toujours efficace quand les obstacles s’enchaînent. De la même façon, le jeu utilise L et R au lieu de L2 et R2 (les boutons au lieu des gâchettes) alors qu’un seul set est nécessaire. Pourquoi avoir choisi le moins confortable des deux à utiliser ? Bref, s’ils ne sont pas atroces, les contrôles ne sont pas non plus selon moi optimisés de la meilleure façon pour le confort des joueurs.
Au final, Summer Catchers est une réussite artistique, un twist intéressant sur un endless runner, mais déçoit un peu par son exécution. Si j’avais vraiment envie de l’aimer, il est dur pour moi de le recommander tellement le RNG peut parfois être frustrant. Mais en même temps, il peut aussi être agréable pour de courtes sessions de jeu. Pour ce dernier point, je le recommanderais plutôt sur Switch ou sur mobile que sur PC/Mac car plus adaptées pour ce type de sessions.
Dans tous les cas, si vous voulez vous faire votre propre idée avant de décider, une démo est disponible, autant sur Switch que sur Steam.
Développeur : FaceIT
Éditeur : Noodlecake
Plateforme : Switch, Steam, AppStore, GooglePlay
Date de parution : 11 Février 2021 (Switch)
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur