From Zeroes to Heroes? Pas tout à fait…
La vie d’un joueur oscille bien souvent, au fil des découvertes, entre déception et coups de cœur. Ceux-ci peuvent être éphémères ou donner naissance à de belles histoires mêlant passion, investissement personnel et rêves fous. Chaque expérience étant unique, voici pour vous une tranche de vie de Diwydiant, Community Manager et organisateur de concours farfelus sur le forum de Canard PC, qui désirait partager sa découverte de Heroes of the Storm. Pas un joueur pro donc, juste un gars comme vous et moi (avec un peu moins de bide quand même), qui a un jour vu sa vie de gamer basculer…
« C’était il y a un an. Avec deux amis, nous étions partis pour faire un petit tour à la Valenciennes Game Arena, organisée fin Septembre. Cosplay, jeux de société, animations diverses et variées, ce fut un très beau salon, à seulement quelques minutes en voiture de chez nous. Mais ce qui nous a le plus intéressés, voire même scotchés, ce fut la diffusion en direct, le dimanche, du tournoi en LAN d’Heroes of the Storm. On y avait joué, deux ans auparavant, mais à l’époque (purée, ça fait “vieux gâteux” de dire ça) on n’avait pas été séduits par le produit. Mais le tournoi allait changer notre état d’esprit.
Commenté de voix de Maître par Malganyr, THE casteur d’Heroes et pourvoyeur de guides complets sur Millenium, les duels nous ont bluffés par leur énergie débordante et leur virtuosité. On était un peu perdus, au milieu des stuns d’Uther, des hooks du Stitches, des fractures de Thrall et autres Archontes de Tassadar. Mais on en prenait plein les yeux et les oreilles. On se laissait emporter par la voix habitée de Malganyr dès qu’un tribu était obtenu ou quand un Triglav défonçait tout sur Volskaya. On était conquis. Et on s’est fait un pari : l’an prochain, nous aussi allions montrer de quoi nous sommes capables…
De retour à la maison, chacun télécharge le jeu de son côté, mais un petit souci logistique se pose. Certes, nos épouses respectives doutent gentiment de nous, certes nos vies professionnelles assez chargées ne nous permettent pas de jouer H-24 comme les pros. Mais ce n’est pas grave, nous n’avons pas pour objectif de remporter la finale, loin de là. Nous voulons juste être potables et ne pas nous faire ridiculiser dès le premier match. Non, le plus gros souci, c’est de trouver deux coéquipiers parmi nos connaissances qui accepteront de se lancer dans l’aventure avec nous.
Après quelques tergiversations et autres refus, nous avons réussi à convaincre deux amis (qu’il n’a pas fallu trop pousser pour accepter, d’ailleurs). L’entraînement allait pouvoir commencer. Et là, c’est la douche froide. Les deux amis avec qui j’avais assisté à la Game Arena se débrouillent magnifiquement, les deux autres ne sont pas mauvais non plus. Mais moi je ne suis pas toujours au top. J’ai des moments de fulgurance, mais parfois, une erreur de placement, un mauvais timing ou une sur-évaluation de mes capacités, et c’est le wipe. Mais je m’accroche, je regarde des guides et des tutoriels, j’applique scrupuleusement tous les conseils que je reçois. Je change de rôle, je passe du DPS distance à tank, et là ça va un peu mieux. Je m’améliore, on enchaîne de beaux matchs, on progresse tous ensemble. Pour varier, je repasse DPS, et là je me fais plaisir, les parties faites avec mes potes sont jouissives, on carry les games, on se sent forts. On se sent tellement en osmose que jouer avec des pickups deviendrait presque pénible : on commence à connaître le jeu et les techniques, quand faire un camp ou attaquer un boss, ou encore sur qui concentrer nos attaques pour faire un maximum de dégâts dans l’équipe adversaire. Mais les joueurs rencontrés au hasard ne sont pas toujours sur la même longueur d’onde que nous. Bon, nous ne sommes pas des machines de guerres, il nous arrive encore de faire quelques erreurs idiotes, mais elles sont moins présentes et punitives qu’à nos débuts. On est prêts.
Sauf que Heroes of the Storm ne fera pas partie des jeux présents cette année à la Valenciennes Game Arena d’Octobre, nous avons eu la confirmation… Ce qui nous laisse, espérons-le, un an de plus pour peaufiner nos mécaniques de jeu, nos synergies et notre cohésion. Mais quoi qu’il arrive, ça nous a permis de passer de formidables moments entre amis, entre parties endiablées et discussions animées autour de tel ou tel personnage, entre espoir et remise en cause, mais toujours avec bonne humeur et déconnade. »
Genre : MOBA
Développeur : Blizzard Entertainment
Éditeur : Blizzard Entertainment
Date de parution : 2 juin 2015
Site officiel : https://heroesofthestorm.com/
En groupe avec des amis ce jeu doit vraiment être magique. Tu ne veux pas nous faire quelques vidéos de vos parties pour en découvrir encore plus sur vous ?
Il nous arrive parfois d’avoir des avis divergents (quand l’un pense faire un camps de mercenaires, et pas les autres, quand on se lance dans un combat contre l’avis général etc etc…), mais ça renforce la cohésion, et c’est vraiment fun de jouer à 5, même si on n’est pas dans la même pièce 🙂
Je verrai pour les vidéo, je dois en avoir une ou deux en stock qui valent le coup 😉
Juste par curiosité, ça a représenté un investissement de combien d’heures par semaine ? Tu as complètement arrêté les autres jeux pour te consacrer entièrement à HoTS ?
Et quelles sont les conséquences familiales et psychologiques de l’expérience ?
On est sur Dystopeek bordel, les lecteurs sont exigeants, ils veulent des analyses et un suivi !
Tout dépend de nos obligations : boulot et famille avant tout 🙂 Mais en général, on va dire que ça doit tourner autour d’une 20aine d’heures / semaine, plus ou moins…
J’ai personnellement laissé tomber les autres jeux, même si parfois il m’arrive de me lancer dans une session de WoW histoire de changer un peu. Mais mes amis, eux, ne font presque que du Heroes, et font fi du reste 🙂