Spiritfarer
S’il y avait bien un jeu que j’attendais ces derniers mois, c’était Spiritfarer. Je vous en avais brièvement parlé en Juin dernier lors du dernier Steam Game Festival. Le jeu complet est à présent sorti et je m’y suis plongée. Voyons ensemble s’il remplit les promesses de la démo.
Pour ceux qui ont raté ma précédente explication, Spiritfarer est un jeu de gestion/aventure dans lequel vous incarnez Stella, une passeuse d’âmes. Accompagnée de Daffodil, son fidèle chat, elle a pour mission de recueillir les esprits sur son bateau et de s’occuper d’eux jusqu’à ce qu’ils soient prêts à passer dans l’au-delà.
Parlons du coté artistique tout d’abord. Visuellement, le jeu est magnifique. Entièrement dessiné à la main, le jeu donne l’impression d’être en train de regarder un film d’animation. Le fait d’apprécier ce style est purement personnel, mais le moins que l’on puisse dire est que l’ensemble est très soigné.
La musique s’accorde parfaitement au thème du jeu. Elle est relaxante la majorité du temps tout en ajoutant des touches un peu plus intenses pour coller à l’action lorsque c’est nécessaire.
Niveau gameplay, Spiritfarer allie exploration et gestion. Pour aider les esprits à se préparer à passer dans l’au-delà, les activités sont multiples. Du simple câlin à la résolution de leur histoire personnelle, les occasions ne manquent pas. En parallèle, vous pouvez améliorer votre bateau de nombreuses façons.
Les mécanismes sont somme toute assez classiques dans ce genre de jeu : pêche, récolte, transformation de matière première, cuisine et construction, mais ils sont bien implémentés. J’en suis à une vingtaine d’heures de jeu et ne m’en suis toujours pas lassée.
Un jeu sur le thème du deuil, c’est déjà assez peu fréquent. Le faire d’une façon aussi délicate et poétique sans tomber dans le mélodrame, c’est encore plus rare. Ici, on peut sentir tout l’amour et l’attention qui ont été mis dans la création de Spiritfarer au travers de la réalisation et de l’écriture.
Même si j’ai rencontré quelques bugs visuels et un ou deux crashs, le jeu m’a semblé globalement bien fini. Les développeurs semblent activement travailler à corriger ces petits défauts. A noter qu’il est possible de jouer en co-op locale, ou à distance via le Remote Play. Le second joueur incarnera alors Daffodil le chat.
Si vous ne jurez que par les jeux d’action survoltés, Spiritfarer ne sera probablement pas pour vous. Cependant, si comme moi vous aimez aussi les jeux qui prennent leur temps, ne cherchez pas plus loin. Spiritfarer est une aventure poétique à la fois joyeuse et triste mais toujours zen, un jeu idéal pour se détendre après une journée stressante.
Avec une durée de vie de trente à cinquante heures, vous aurez le temps de vous occuper. Spiritfarer est l’un de ces jeux qui vous donne envie d’y retourner ou de continuer, promis, juste pour une journée de plus, avant de réaliser que vous devez vous lever dans moins de quatre heures.
Pour moi, mission accomplie, le jeu tient les promesses faites par la démo il y a quelques mois. Si justement vous avez quelques doutes, la démo est toujours disponible et elle donne un bon aperçu de ce qui vous attend. Le jeu est également disponible via le Game Pass de Microsoft à l’heure où j’écris ces lignes. Deux bonnes excuses pour lui donner une chance. Quant à moi, Spiritfarer est l’un de mes énormes coups de cœur de l’année, dans un registre complètement différent de mon dernier test. J’espère que je vous aurais convaincus d’y jeter un œil.
Développeur : Thunder Lotus Games
Éditeur : Thunder Lotus Games
Plateforme : Steam, GoG, Microsoft Store (et Game Pass), Switch, PS4, Xbox One
Date de parution : 18 Août 2020
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur