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Serious Sam: Siberian Mayhem

Je l’avoue tout de suite, ça me fera ça en moins sur la conscience : non, je n’ai pas joué à Serious Sam 4. Les retours tièdes qu’on pouvait trouver à sa sortie me l’ont fait mettre de côté et je ne pensais plus à lui, jusqu’à ce communiqué de presse vantant les qualités d’un stand alone à venir : Serious Sam Siberian Mayhem. Et vous savez comment on est chez Dystopeek : il faut qu’on sache si les communiqués disent vrai. Donc encore une fois, je joue à des jeux dans le désordre.

C’est vrai, j’ai déjà joué à FIFA 20 avant le 19 et j’ai attaqué Mortal Kombat 11 avant le X, ce qui m’a un peu perdu au niveau des histoires. Mais trêve de billevesées, concentrons-nous sur notre sujet du jour et son histoire palpitante. Ah non, c’est mon brouillon de Why Women Kill ça pardon. Oui donc, Serious Sam Siberian Mayhem. Et son scénario… Serious Samesque si je puis me permettre : vous arrivez en Sibérie, il y a des méchants aliens, il faut les tuer ! Ouais, ça m’a surpris aussi mais bon que voulez-vous, c’est Serious Sam hein ! Notons quand même que cette histoire s’intercale au milieu des derniers niveaux de Serious Sam 4. Lesquels je ne saurais dire, mais les p’tits gars de Timelock Studios, une team de moddeurs passés pro, ont tenu à assurer le coup pour ne pas froisser les puristes. Oui moi aussi j’ai ricané en me relisant.

Je me moque mais en fait, autre révélation : j’adore cette franchise. C’est idiot, ridicule, débile, bourré d’humour bête à deux sous, bourrin, défoulant et surtout très idiot. Sachant ça vous ne serez donc pas surpris par les vannes foireuses de Sam, la musique ringarde qui, étrangement, colle parfaitement et le gameplay basique mais efficace.

Enfin, quand je dis basique, ça n’est plus tout à fait vrai par rapport aux premiers Serious Sam. Vous allez maintenant devoir recharger certaines armes, utiliser des gadgets (des grenades temporelles, un hoverboard, une radio pour appeler des airstikes…) et même gagner des compétences. Oui, comme dans un FPS classique et ça a été a priori introduit dans Serious Sam 4.

Sauf que ce dernier ne vous mettra que rarement dans une arène avec une centaine de méchants qui vous hurlent dans les oreilles. Et c’est quelque part pile ce qu’on demande à un Serious Sam : du fun, un gros défouloir et des gerbes de sang, vert si possible.

Siberian Mayhem se divise en cinq relativement longs niveaux si vous cherchez tous les secrets et faites les missions secondaires. Oui je vous dis, cette série vire au grand n’importe quoi ! Des missions secondaires ! Dans mon Serious Sam ! Bref, comptez 7-8h si comme moi vous avez perdu pas mal de votre skill et que vous ne straffez/dodgez plus aussi vite qu’au bon vieux temps. Mais rassurez-vous, la taille conséquente des flingues compense toute perte de performance, qu’on se le dise !

Au niveau des environnements, le titre souffle le chaud et le froid, laissant le joueur parcourir de trop longues sections sans rien avoir à faire avant de la mettre dans la panade, entouré de dizaines d’ennemis et de décors fouillés. Le ressenti joue donc au yoyo, tout comme l’intérêt du joueur. Fort heureusement ces sections vides ne sont que quelques passages ici et là et globalement le joueur avide d’action en aura pour son argent.

Bon, admettons que vous avez fini chaque titre de la franchise. Est-ce que ce Siberian Mayhem vaut le coup ? Oui, oui et encore oui. Il est rythmé, les quelques innovations (le mot est peut-être un peu fort) sont bienvenues et parfaitement intégrées et l’expérience est globalement satisfaisante. Par contre, si vous n’avez jamais joué à un Serious Sam de votre vie… alors foncez quand même. Pour une somme modique vous aurez une aventure complète qui vous permettra de savoir si vous accrochez aux FPS old school et bourrins. Bon je vous laisse, il me reste quelques kamikazes à envoyer ad patres.

Genre : FPS Old School

Développeur : Croteam , Timelock Studio

Editeur : Devolver Digital

Date de sortie : 25 Janvier 2022

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...