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Early Access: Mars First Logistics

Avec sa direction artistique toute douce et ses mécaniques de construction / livraison, j’attendais Mars First Logistics depuis sa première démo ! Peut-on déjà parler de Death Stranding sur roues ? Musk voudra-t-il du concept Uber Mars Rover ?

Weeeeeeeeeeeee

Le premier contact avec Mars First Logistics est très plaisant. Le petit rover se pilote bien, le tuto et les premières missions s’enchaînent avec une facilité déconcertante. On apprend à modifier son rover, à utiliser des pièces spéciales, comme des pistons ou des rotors.

On transporte un arrosoir à l’aide d’un bras pivotant, une caisse avec des pinces, une cagette de fruits dont on ne doit pas renverser le contenant… Mars First Logistics en a dans le ventre et nous le montre. Très vite, on aperçoit que la carte n’est pas si petite que ça, qu’il y a des missions secondaires, etc.

Chaud devant !

Le jeu nous donne un système de blueprints, pour ne pas avoir à tout inventer à chaque fois. Certains sont fournis par le jeu, et vous pouvez sauvegarder vos propres créations.

L’interface de conception du rover est laborieuse par moments, on s’y fait mais je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a des améliorations à y apporter.

L’interface pour bricoler des rovers

Certaines missions demandent de repenser le rover, car vous devez transporter quelque chose de plus grand, de plus long, de plus lourd, et votre petit rover aura vite du mal à garder sa stabilité. Ce n’est déjà pas ça à vide alors en trimballant avec une poutre en acier, vous driftez plus vite qu’un Machiavel en forme.

Les missions rapportent de l’argent ou des pièces en récompense. Avec l’argent, vous achetez les pièces de votre choix dans la boutique. Certaines pièces valent si cher que clairement, il faut avancer dans la mission principale pour y accéder.

Lorsque vous livrez un colis, vous voyez un élément se construire. Il reste dans le paysage, ce qui est satisfaisant à voir, lorsque vous repassez devant.

C’est moi qui ait livré !

Malheureusement, ça, c’est la première heure de jeu. Et, après tout s’effondre, vous devez affronter des montagnes. Vous vous dites certainement, bah oui, c’est Mars you dumbdumb. Sauf que votre rover est déjà un peu lourdingue sur les dunes, mais c’est rigolo quand vous avez la place de le rattraper. Imaginez ça sur un relief très accidenté, où le moindre caillou vous fait glisser tout en bas d’une pente ? Avec un colis dans les pinces ?

Oui, c’est frustrant. Les livraisons prennent vite plus d’une demi-heure à se faire, car vous devez être précautionneux systématiquement. Et, ok, le jeu vous laisse la possibilité de réinitialiser le véhicule gratuitement, je ne peux m’empêcher d’y voir un aveu d’échec.

À force de ne pas réussir à créer un véhicule stable, car les pièces à transporter sont de toute façon très lourdes pour le rover, je me retrouvais à lancer bêtement le véhicule à fond les ballons, pour espérer avancer un peu, et tant pis si je me viande.

Vers l’infini…

J’espère que Mars First Logistics retravaillera cet aspect lourdingue de la conduite. Car oui, vous roulez dans le sable et oui, la physique existe aussi sur Mars, mais on ne s’amuse plus comme dans les premiers instants. Les rares moments de satisfaction où enfin, votre création a fonctionné, ne réside bien souvent qu’en beaucoup de résilience et d’acharnement à apporter cette bondiou de pièce à un autre endroit.

Nota : J’ai relancé une partie et je suis tombé plus rapidement sur les propulseurs, qui apportent une nuance non négligeable au gameplay. Ça n’améliore pas la conduite, ni les problèmes cités ci-dessus, mais les possibilités qu’ils offrent permettent d’atténuer la frustration et de s’amuser avec des rovers idiots.

Site officiel : http://www.shapeshop.games/
Genre : Transport / Conception de rover
Développeur : Shape Shop
Éditeur : Shape Shop, Outerslop
Plateforme : Steam
Prix : 19.50€
Date de sortie : 22/06/2023
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

LupusVII

Cliché de geek, boit trop de café, a des projets par dizaines et un backlog de plusieurs vies. Je troque volontiers quelques heures de sommeil à écrire des articles pour vous convaincre d'en perdre également.