Le Peuple Loup
Toujours dans le cadre de notre partenariat avec Atalia, voici le deuxième article sur quatre de la série en cours. Faut que je vois avec le boss si on peut avoir une deuxième saison… Tout ça pour dire que l’on ne sera pas totalement dans la continuité de l’article précédent par le thème et la mécanique du jeu, mais que l’on restera dans la qualité. Alors que vaut ce Peuple Loup ?
Tout d’abord, il faut savoir que le jeu est adapté du film d’animation éponyme de Tom Moore et Ross Stewart. Le jeu en reprend les visuels jusque dans le thermoformage de la boîte. Sur ce plan, rien d’exceptionnel et on fait dans le fonctionnel. Le matériel n’est pas pléthorique, il n’y a pas d’insert et tout rentre largement dans la boîte. Et pour être totalement honnête, c’est largement suffisant pour le jeu et la mise en place ultra rapide ne nécessite pas plus. Parce que Le Peuple Loup est un jeu facile à mettre en place, ce qui est toujours appréciable.
Ensuite, je vais tout de suite pondérer le nombre de modes de jeu qui ne sont pas au nombre de quatre, mais deux : coopératif avec trois modes de difficulté et un compétitif (que je ne trouve pas forcément pertinent). Le mode coopératif a la qualité d’avoir plusieurs niveaux de difficulté pour appréhender les mécaniques du jeu qui, si elles sont simples, demandent un peu de réflexion. Le premier niveau est très facile et sert d’introduction aux deux autres qui augmentent la difficulté avec l’ajout de tuiles supplémentaires et un objectif de fin de partie similaire, mais différent dans l’exécution. Le mode compétitif consiste à laisser les joueurs s’affronter pour être les premiers à rapporter un esprit loup dans la tanière. Même si j’apprécie d’avoir plein de modes, je trouve que ce dernier n’est pas le plus intéressant et perd un peu de la tension existante dans le mode coopératif.
Parlons du mode coopératif, les règles sont très simples : Il faut reconstituer un esprit loup en récupérant des parties de son corps (elles sont au nombre de trois, comme le nombre d’esprits loups) et le ramener à la tanière (Lieu de départ). Il suffit de lancer un dé pour déterminer où le joueur va se déplacer, sauf que l’on doit s’arrêter sur la première case correspondant au symbole du dé. Ceci fait, on prend autant de runes que de cases avec le symbole Rune traversées (c’est la monnaie du jeu). Si la case où vous vous êtes arrêté est connectée à une ou plusieurs piles, on révèle les tuiles du dessus. Si la tuile révèle un soldat (les pions noirs), il faut les déplacer en se reportant à la couleur de la flèche (elle indique la direction). Si c’est une tuile que l’on peut acheter, il est possible de le faire.
On passe le dé au joueur suivant et c’est tout. Il y a quelques subtilités, mais le principal est là. L’ensemble pourrait paraître un peu simpliste en mode « hasard ++ » et de toute façon, on gagne avec un bon lanceur de dé. Ce qui peut sembler vrai avec le premier mode de difficulté, mais quand on prend le jeu avec tout le matériel, la tactique prend une place bien plus importante et il n’est pas rare de se sentir acculé par les soldats qui progressent de plus en plus pour mettre fin à la partie en arrivant devant la tanière. Le choix du chemin, comme d’acheter ou non les tuiles, devient cornélien et très satisfaisant pour des joueurs un peu aguerris. Les plus jeunes seront facilement sous le charme du jeu par sa simplicité et sa durée de vie contenue. Les petits succès en fin de livret de règles pourront donner un supplément de challenge avec des petits défis.
En cela, Le Peuple Loup réussit à être suffisamment accessible pour ne pas se retrouver face à un jeu dont les plus jeunes subissent la partie parce que c’est trop dur pour eux (le second mode coopératif est, selon moi, parfait pour cela) ou les plus vieux, un peu joueurs, finissent par s’ennuyer parce que c’est trop simple (dernier mode coopératif à conseiller). Le mode compétitif enlève la composante soldat pour en faire des obstacles, ce qui, à mon sens, enlève un peu le sel du jeu où ces pions noirs menacent les joueurs du début à la fin. Il a le mérite d’exister et je peux tout à fait comprendre les joueurs qui préfèrent ce mode.
Personnellement, je ne joue plus qu’avec le mode coopératif en mode de difficulté maximum (en sachant que nous sommes habitués à des jeux plus costauds). Je lui trouve un bon équilibre entre le hasard et la tactique. Si on gagne, c’est de peu, idem dans la défaite. Après une dizaine de parties, il est toujours réclamé à la table et une partie est pliée en moins de 20 minutes donc les temps donnés sur la boîte correspondent.
Visuellement, le jeu est très agréable à l’oeil et reprend l’esthétique du film. On sent une volonté de rendre le plateau comme le reste du matériel agréable et lisible. Pas de visuels un peu forcés ou mal intégrés. Si la boîte ne précisait pas que c’était d’un film, je ne l’aurais pas su. Pour moi, c’est une belle réussite éditoriale de ce point de vue.
En résumé, Le Peuple Loup est un bon jeu qui cherche et parvient à s’adapter à son public. Avec ses niveaux de difficulté pour le mode coopératif et un mode compétitif, il apporte de la variabilité bienvenue. Ses défis et récompenses au dos du livre de règles sont un ajout sympathique pour les joueurs les plus acharnés sans pour autant être indispensables. Si vous avez aimé le film et/ou vous cherchez un jeu familial accessible et rapide, Le Peuple Loup est une très bonne option.
Genre : Coopératif / compétitif enfant voire familial
Auteur : Value Add Games
Illustratrice : Maria Pareja
Editeur / Distributeur : Atalia pour la version française.
Prix : 22,50€
Testé sur une version fournie par le distributeur.
Un point sur lequel machiavel n’a pas assez insisté: Le Peuple Loup est un excellent film d’animation, meilleur que tout ce que Disney a sorti ces 10 dernières années ! 100% validé par ici.
Ne l’ayant pas encore vu, je ne peux rien en dire. C’est prévu de le voir en famille.