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V Rising

Après avoir testé deux point & click plus ou moins déguisés, il fallait bien revenir aux affaires avec un titre moins cérébral et plus bourrin. Ce sera donc V Rising, dont on entend beaucoup parler depuis son lancement en Early Access, qui s’y colle aujourd’hui (enfin, le aujourd’hui d’il y a deux semaines parce que je suis vraiment mais alors vraiment à la bourre).

Si l’on en parle aujourd’hui, c’est bien entendu parce que le jeu est désormais sorti de sa période d’accès anticipé, comme on dit chez nos amis anglophobes, mais également parce qu’il s’apprête à prendre ses quartiers sur les consoles de salon.

« Alors, V Rising, c’est quoi ? » me demande benoîtement le lecteur qui somnole au fond de la classe et qui n’a strictement rien suivi.

V Rising, jeune homme, c’est, voyez-vous, un Diablo IV (notez que ça marche aussi avec le hack & slash de votre choix. Oui, c’est un « test dont vous êtes le héros » ™) auquel on aurait arraché tous les oripeaux superflus (l’histoire, les personnages non joueurs un tant peu détaillés etc.) pour ne garder que l’essentiel, à savoir : la baston, l’équarrissage massif de mobs et le loot.

Bref, c’est, en quelque sorte, un retour aux fondamentaux du jeu vidéo. À quelques nuances près, comme on le verra plus bas.

La subtilité du titre, que vous aviez peut-être anticipée pour peu que vous soyez plus vif que notre rédac chef, est que, dans cette chasse au vampire, vous allez, cette fois, jouer le grand méchant Dracula et non ce brave villageois lambda et sa fourche (ou son fouet. Tout dépend des spécificités régionales).

Ou plutôt un Dracula en devenir, comme vous allez vite le découvrir (oui, je fais des rimes pourries si je veux).

En effet, dans le monde sinistre de V Rising, le Comte Dracula et toute une myriade de vampires sortent enfin de leur caveau après des siècles d’un sommeil sans faim… Humm.. fin. Le truc, c’est que vous n’ambitionnez guère de devenir le sous-fifre de Dracula.

En réalité, vous vous voyez bien monter en grade et que vous décidez d’aller expliquer calmement et gentiment au maître des ténèbres qu’il est peut-être temps de laisser la place à la jeune garde.

En d’autres termes, vous allez aller jusqu’à son château pour lui casser la gueule. Et le chemin va être semé d’embûches.

Entre les humains, un peu chafouins de voir revenir leur Apex Predator, les animaux sauvages un brin trop sauvages pour votre bien et le soleil qui ne vous aime pas tant que ça, vous allez devoir cravacher pour prétendre au trône des vampires.

La nature maléfique étant toutefois bien faite, vous serez doté, pour accomplir votre périple, de divers pouvoir qui, comme dans tout bon jeu du genre, pourront être progressivement découverts et améliorés au fur et à mesure de votre progression.

À vous les joies des pouvoirs vampiriques et de la magie de glace, de la magie de sang, de la magie chaotique, ou encore de la magie du givre. Comme vous pouvez vous en douter, le feu sera plus ou moins exclu de votre champ de compétences, la nature vampirique n’y étant pas trop encline.

Comme je vous le disais plus haut, si V Rising se focalise sur le gameplay au détriment de la narration et de l’histoire et semble se revenir au fondamentaux, le jeu cède parfois aux sirènes modernes. Ainsi, il vous sera permis, et fortement recommandé, d’établir des bases avancées au fur et à mesure de votre progression.

En clair, comme dans un Fortnite, vous allez construire votre château, le doter de serviteurs (esclaves surtout) et les faire bosser sans relâche tandis que vous allez parcourir le monde pour baffer d’autres vampires. En dehors de la satisfaction de se concevoir une magnifique tanière, ces châteaux constitueront une aide précieuse puisqu’ils permettront de générer des matières premières essentielles pour fabriquer de meilleures armements et équipements.

S’agissant du gameplay, si le jeu est jouable à la souris et au clavier, j’ai bien, comme tout bon joueur PC qui se respecte, opté pour le gamepad. Oui, j’assume. Et de ce côté-là, le jeu se pratique un peu comme un bon vieux Smash TV (arcade, Amiga, Atari ST, SNES, Megadrive et j’en oublie).

Vous dirigez votre personnage avec le stick gauche tandis que le stick droit permet d’orienter les coups. Bien évidemment, chaque bouton de la manette répond à un besoin spécifique, à savoir grosse baffe, petite baffe et dash tandis que les gachettes permettront d’utiliser les différents pouvoirs vampiriques.

Généreux, le jeu vous informe de la dangerosité de chaque ennemi pour vous éviter de fâcheux et répétitifs trépas. Ainsi, le niveau d’un ennemi par rapport au votre sera signalé par une barre de couleur spécifique

Une barre jaune signalera une proie facile tandis qu’une barre rouge constituera une promesse de retour au caveau sans passer par la case sauvegarde. Ce système vous incitera bien évidemment à ne vous frotter aux adversaires bien retors qu’en tout dernier recours.

Avouez que ça a un petit côté Diablo.

Une autre composante importante du jeu, compte tenu de la nature de notre anti-héros, sera l’alternance du jour et de la nuit. Comme tout bon vampire qui se respecte, notre personnage ne goûte que très peu l’apparition de l’astre solaire et il conviendra donc d’exploiter au maximum les moindres endroits ombragés pour progresser au cours de la journée.

Là encore, le jeu fait bien les choses, avec un système particulièrement intuitif qui vous permet de déterminer sous quels ombrages vous abriter pour éviter de vous transformer en kebab. Qui dit vampire, dit également besoin assez pressant de se substenter.

Le jeu propose un système qui vous permet de déterminer jusqu’à quel point vous entendez drainer votre victime (humaine ou animale, le vampire n’étant ni spéciste, ni particulièrement regardant) de son précieux fluide ; système assez intuitif qui n’est pas sans rappeler la mécanique de gameplay proposé sur le Vampyr des français de Don’t Nod.

En revanche, je dois bien vous avouer que je n’ai pas testé la composante online et que j’ignore donc si elle est aussi réussie que les autres pans du jeu. Pratiquant le journalisme total, je vais donc affirmer qu’il est excellent et que le code réseau est sans faille. Avec un peu de chance, ça sera le cas. Autrement, n’hésitez pas à écrire à la rédaction pour vous dire le bien que vous pensez de ce test doritos.

Après quelques heures de jeu, le verdict est étonnamment favorable. Alors que le jeu réduit au maximum les interactions avec les PNJ et que l’histoire est pratiquement inexistante, la tonicité du gameplay, l’inventivité des boss rencontrés et le plaisir de progresser à travers la carte jusqu’au seigneur en voie de destitution le rendent étonnamment addictif.

Le succès rencontré par V Rising tout au long de son Early Access n’est donc nullement usurpé et je ne peux que vous conseiller de vous frotter à cette version finale plus que réussie. À noter, pour les amateurs, que le jeu assume pleinement sa filiation évidente avec d’anciennes gloires du jeu vidéo et qu’il propose désormais à la vente un pack Castlevania. La boucle est bouclée.

Genre : Hack & slash

Éditeur : Stunlock studios

Développeur : Stunlock Studios

Date de Sortie : 8 Mai 2024

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur 

 

 

 

 

 

 

Baalim

Vieux joueur, atariste convaincu, collectionneur de trucs bizarres et hétéroclites, geek à ses heures perdues, pratiquement certain de n’avoir rien signé et de ne pas être payé, il se demande encore ce qu’il fait là.

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