Terra Nil

Venant du studio à qui l’on doit Broforce et Genita Jousting, Terra Nil peut surprendre. Ici, on est plus du tout dans la même ambiance et le jeu vous propose de dépolluer la planète et de restaurer des écosystèmes. J’avais essayé la démo lors d’une Steam Fest et j’étais immédiatement tombée amoureuse. C’est donc sans aucun scrupule que j’ai poussé mes petits camarades à la rédac dans les escaliers pour m’emparer de la clé. Voyons ensemble ce que vaut la version finale qui vient de sortir.

Artistiquement, Terra Nil est une petite merveille. Le style graphique est adorable et très soigné, la musique est super relaxante et l’ensemble s’accorde parfaitement. Le jeu dispose même d’un mode permettant de juste observer l’environnement restauré après avoir fini un niveau, ainsi que d’un mode permettant de capturer l’ensemble de la carte dans une seule image. L’emphase a clairement été mise sur le style artistique, et c’est réussi.

Côté gameplay, la version complète de Terra Nil est dans la ligne directe de la démo pour ceux qui ont pu l’essayer (elle n’est malheureusement plus disponible). Pour les autres, pas d’inquiétude, je vais vous expliquer de quoi il s’agit. Cassons tout de suite une idée qui semble assez répandue, dans les tests et sur la page même du jeu. Ceci n’est pas un city builder, ni même un « reverse city builder ». Alors oui, dans l’esprit, vous êtes en charge de dépolluer chaque biome et rendre ses droits à la nature en plaçant des bâtiments. Mais la comparaison s’arrête là.

Terra Nil est pour moi un puzzle avec des aspects de stratégie. Il vous faudra utiliser les outils/bâtiments à votre disposition pour dépolluer, donc, puis restaurer et diversifier chaque biome. Tout cela se fait en trois étapes, au cours desquelles vous débloquez de plus en plus de bâtiments. Ceux-ci dépendent de chacun des quatre biomes disponibles. Vous devrez donc tour à tour restaurer les écosystèmes dans des climats tempérés, tropicaux, polaires et continentaux.

Jusque là, tout va bien. Pour être même complètement honnête, j’aimais tellement le gameplay que je pensais déjà au Dystoseal que j’allais lui coller. Oui mais voilà, l’instant d’après… j’avais déjà fini Terra Nil, après seulement 5h de jeu. Vous avez bien lu. Car après une carte pour chaque climat cité ci-dessus, les crédits défilent déjà. Alors oui, vous débloquez quatre niveaux bonus, un peu plus corsés que ceux de base. Et oui, les cartes étant générées aléatoirement, le jeu offre en théorie une certaine rejouabilité. Mais honnêtement, quand on regarde le prix de base de 25€, ça fait quand même pas beaucoup de contenu.

Au final, si j’ai beaucoup aimé le gameplay et les visuels, le prix et la courte durée de vie rendent Terra Nil dur à recommander à plein tarif. Si le concept vous intéresse cependant, je vous conseille de surveiller le jeu, soit pour une future réduction, soit pour un ajout de contenu. A 10-15€, je vous l’aurais chaudement recommandé. Là, je trouve la pilule difficile à faire passer, et j’en suis vraiment triste.

Site officiel

Développeur : Free Lives

Éditeur : Devolver Digital

Plateforme : Steam, GoG, Netflix, Epic store

Date de parution : 28 Mars 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur