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Tempest Rising

1962, baie des Cochons. Les choses ne se passent pas comme prévu et les missiles pleuvent, transformant certaines zones de la Terre en endroits pires que Marseille. L’humanité se remet doucement de ses pertes lorsque le Tempest, une nouvelle matière révolutionnant la production d’énergie est découverte. Forte de son expérience, l’humanité décide alors de… se scinder en deux entre la Dynasty (les Rouges) et la Global Defense Force (les Bleus) et de continuer à se mettre sur la tronche pour le contrôle de la nouvelle ressource. Bienvenue dans Command and Conquer Tempest Rising !

Oui, inutile de tourner autour du pot, Tempest Rising est très inspiré de la grande série de STR à laquelle Baalim jouait alors que vous étiez encore à la crèche. Et c’est tant mieux car quitte à essayer de réanimer un genre mort depuis des lustres, autant s’inspirer de ce qui se faisait de mieux.

Tempest Rising propose en solo deux campagnes de 11 missions chacune, démarrant comme d’habitude par une prise en main tranquille de la faction avant de monter en puissance pour finir par des bastons dantesques avec les unités les plus puissantes. Et oui, avant que vous ne demandiez, il y aura des passages pendant lesquels vous ne dirigerez qu’une poignée de troupes qu’il faudra micro-manager. Tout pareil qu’avant je vous dis !

Un gameplay classique avec deux factions plus ou moins différentes mais reposant sur le même principe : construction de base, collecte de ressources et production d’unités. Celles-ci diffèrent bien évidemment selon le camp et couvrent le spectre habituel : infanterie de base ou spécialisée, chars, artillerie, véhicules légers, aviation. Les développeurs ont bien révisé et nous livrent une copie tout ce qu’il y a de plus complète, un vrai plaisir.

Inspirée de Command and Conquer, l’interface est quant à elle parfaite, avec les options de construction sur un panneau latéral permettant de produire sans avoir à revenir à la base principale. C’est pratique, efficace et on se demande pourquoi tout le monde n’adopte pas ce principe. Notez qu’il n’y a pas que le Tempest comme ressource et qu’il faudra aussi collecter du renseignement et disposer d’assez d’électricité pour que vos bâtiments fonctionnent.

Tout comme dans le jeu de Westwood Studios, Tempest Rising propose des doctrines et une armurerie – des compétences passives et des pouvoirs actifs disposant d’un cooldown – permettant d’orienter son jeu comme on le souhaite. Rien de révolutionnaire ou de réellement influent mais des petits ajustements qui favoriseront un style de jeu. Idem pour l’expérience gagnée par les troupes, qui les rendra un peu meilleures sans pour autant les transformer en machines de guerre.

Si l’interface de construction est parfaite, celle dédiée à la gestion des troupes souffre d’un souci pour la formation des groupes, qui nécessite de marteler les touches pour être prise en compte. C’est dommage quand on voit le soin apporté au reste. Notons aussi que chaque type de troupes a des compétences spécifiques qui demandent un peu de micro-management sans pour autant nécessiter les réflexes d’un poulpe sous amphétamines.

Fidèle à la doctrine de Dystopeek, je n’ai bien entendu pas testé le mode multijoueurs, qui semble rencontrer un certain succès et qui viendra parfaitement enrichir un jeu qui, grâce à ses longues missions, vous occupera de nombreuses heures.

Vous l’aurez remarqué en regardant les captures, mais Tempest Rising est beau. Sacrément beau même, tout en tournant comme un charme avec les réglages sur toutafon. Ca explose dans tous les sens, les véhicules vacillent sous les impacts et les petits fantassins meurent en poussant de grands cris. La guerre numérique aura rarement été aussi belle ! La bande son est quant à elle parfaitement adaptée et les points majeurs d’un STR, c’est-à-dire l’IA et le pathfinding, sont très bons. Slipgate Ironworks a donc réussi à mettre le fond et la forme !

Et tant qu’à parler de forme et vu que j’ai commencé en comparant le titre à Command & Conquer, je peux enfin vous rassurer : oui vous retrouverez des briefings sous forme de vidéo, certes sans les vrais acteurs de la série culte, mais avec bien entendu le côté kitsch qui se prend au sérieux. C’est marrant, ça met dans le bain et ça colle tout à fait à l’ambiance du titre.

Tempest Rising est pour tous les amateurs de STR un must buy, un titre sur lequel ils resteront bloqués de nombreuses semaines et qui leur redonnera foi en l’humanité. Les autres, ceux qui sont trop jeunes pour avoir connu l’âge d’or du genre ou ceux qui n’ont qu’un intérêt limité pour celui-ci, pourront se lancer sans hésitation s’ils cherchent à mettre le pied à l’étrier.

La difficulté est parfaitement dosée, chaque campagne monte en puissance de manière satisfaisante et le jeu flatte la rétine, offrant une expérience immersive et captivante. Félicitations Slipgate Ironworks, vous venez de relancer de fort belle manière un genre que tous croyaient abandonné !

Genre : STR

Développeur : Slipgate Ironworks

Éditeur : 3D Realms, Knights Peak

Date de parution : 24 avril 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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