The Horror at Highrook
Bienvenue à Highrook. La famille Ackeron, qui habitait ce manoir gothique, s’est mystérieusement volatilisée et on vous a envoyés, vous et votre équipe de spécialistes de l’occulte, pour découvrir ce qu’il s’y est passé. C’est le point de départ de The Horror at Highrook, un jeu de cartes narratif lovecraftien très réminiscent du jeu de plateau Horreur à Arkham, ou encore de Cultist Simulator, dans une version un peu moins complexe.
Votre groupe d’investigateurs commence l’aventure avec, pour toutes pistes, quelques instructions du maire, qui vous a assigné à l’enquête pour retrouver les Ackerons, ou tout au moins comprendre ce qu’il leur est arrivé. Les quatre spécialistes qui composent votre équipe ont chacun leurs propres talents, ce qui rentrera vite en jeu. À partir de là, il va non seulement vous falloir mener l’enquête, mais aussi veiller à les garder en bonne santé, physique et mentale.
Parlons un peu gameplay. The Horror at Highrook se présente sous la forme d’un plateau de jeu représentant le manoir, divisé en différentes pièces, dont certaines ne seront au début pas disponibles. Chacune de ces pièces correspond à l’un des talents dont je vous parlais plus tôt. Les membres de votre équipe, les objets et autres actions sont tous représentés sous forme de cartes que vous pourrez placer sur ce plateau.
Le principe est assez simple : combinez une tâche et un enquêteur dans la pièce appropriée, et si le niveau de compétence requis est atteint, lancez l’action. Après le temps nécessaire, plus ou moins long, l’action est effectuée et résulte souvent dans l’apparition de nouvelles cartes, qui viendront vous donner de nouvelles tâches, des objets d’aide ou encore du lore qui fera avancer votre enquête, et par là même, l’histoire.
Vous pouvez à tout moment mettre le temps en pause ou l’accélérer, ce qui permet, selon vos préférences, de jouer en temps réel ou dans une sorte de tour par tour simulé. J’ai personnellement opté pour cette seconde option, car elle donne le confort au joueur d’avoir le temps de prendre ses décisions et d’assimiler tranquillement chaque morceau d’histoire.
Cette narration qui s’effectue au travers des documents que vous trouvez est une partie essentielle du jeu. Ne vous lancez donc pas dans cette aventure si vous n’aimez pas lire (ou si vous ne maitrisez pas l’anglais). L’histoire en elle-même est bien ancrée dans l’horreur lovecraftienne et ne surprendra pas trop les habitués du genre. Cependant, ce n’est en rien un défaut, c’est bien ce qu’on lui demande. L’ambiance est excellente et le style graphique ainsi que la musique viennent parfaitement compléter le tableau.
The Horror at Highrook se divise en huit chapitres, qui se terminent chacun lorsque vous débloquez un élément clé dans la progression et qui prendront plus ou moins longtemps selon vos choix. Outre la trame principale, chacun de vos personnages a sa propre quête secondaire facultative, mais qui permet d’en apprendre plus sur eux.
Le récit se déroule de façon assez linéaire. Vous n’avez pas réellement de choix à faire qui laisseraient apparaitre d’immenses variations, rendant la rejouabilité quasi-nulle (ce qui n’est pas vraiment un problème en soi). Le jeu dure environ une dizaine d’heures, ce qui est une bonne longueur avant que le gameplay ne devienne trop répétitif, ce qui ne m’empêche pas d’espérer qu’il y ait une suite ou un futur DLC qui reprennent le gameplay avec une nouvelle aventure.
Au final, j’ai beaucoup aimé mon temps passé dans The Horror at Highrook. Il vient assouvir mon envie d’une partie d’Horreur à Arkham sans devoir dépenser des milles et des cents. Il plaira très certainement aux amateurs de ce genre de jeux de plateau ainsi qu’aux fans de Cultist Simulator, même si ces derniers courent le risque de le trouver un peu facile à leur goût par rapport à ce dernier. De façon plus générale, si vous aimez l’horreur cosmique et que la lecture ne vous fait pas peur, donnez lui une chance. Vous pouvez même essayer d’abord la démo disponible sur Steam afin de voir si vous accrochez.
Développeur : Nullpointer Games
Éditeur : Nullpointer Games, Outersloth
Date de parution : 1 mai 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur
