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Stronghold: Definitive Edition

C’était il y a 22 ans. Stronghold sortait, excellent mélange entre jeu de gestion et attaque défense de châteaux-forts. Il souffrait de quelques défauts mais rien qui a pu empêcher les joueurs du monde entier de lancer de sanglants assauts ! Mais 22 ans plus tard, avait-on besoin d’une édition Définitive ?

Pour ceux qui n’étaient pas nés ou qui avaient piscine ce jour-là, Stronghold – le premier du nom – mettait le joueur dans le pourpoint d’un Noble devant soit triompher de ses ennemis (aux noms d’animaux) dans une campagne militaire, soit faire prospérer son domaine dans une campagne économique.

On construisait un donjon, un grenier, des murailles, champs de blé et autres masures, on attendait que les paysans arrivent et commencent à s’échiner à la tâche avant de les accabler d’impôts. Et de leur filer de la bière pour les rendre heureux et qu’ils restent. Parce que oui, Stronghold c’était un savant équilibre entre carotte et bâton.

D’un côté vous deviez engranger un maximum d’argent pour produire des troupes et autres bâtiments spéciaux, ce qui faisait drastiquement baisser le moral des paysans qui vous quittaient alors. D’un autre, vous deviez produire assez pour augmenter les rations, leur construire des églises, tavernes et autres pour remonter leur moral.

Autant de ressources gaspillées d’un côté pour les récupérer de l’autre, bref un jeu de gestion comme on les aime. Rajoutez à cela des catastrophes naturelles, des attaques de loups et ours, voire de brigands et vous avez une petite idée de la difficulté du jeu. Sachant que bien souvent les objectifs devaient être atteints en un temps limite…

Ça c’était pour la partie économique. Parce que par-dessus se greffait un système d’attaque-défense de donjons qui vous voyait produire des dizaines de petits arcs, massues et autres épées pour en équiper vos paysans (ce qui coûtait un bras) avant de les envoyer misérablement crever au pied des remparts adverses parce que vous aviez oublié d’envoyer des engins de siège.

Ou que vos gars étaient restés coincés. Oui l’IA était catastrophique et il fallait tout micro-manager et jouer avec les portées des archers pour flinguer tout le monde à distance. Mais on s’amusait bien quand même.

Mais c’était il y a 22 ans et après plusieurs autres épisodes, la série est plus ou moins tombée dans l’oubli. Jusqu’à la sortie de cette Stronghold: Definitive Edition qui me laisse circonspect.

Parlons tout d’abord de la grande nouveauté de cette mise à jour : il y a enfin du multijoueurs. Oui mesdames et messieurs, il est maintenant possible de casser les châteaux des autres. Comme quand vous êtiez petits. Elle est pas belle la vie ?

Ensuite, les développeurs nous ont rajouté une nouvelle campagne d’une quinzaine de missions, qui se rajoute à la trentaine du jeu de base. De quoi occuper les petits nouveaux donc.

Ensuite et comme les captures vous l’ont fait comprendre, le moteur du jeu a été un peu dépoussiérés. Les textures ne font plus saigner des yeux, le zoom est un peu plus performant et l’IA a… ah ben non, les mecs sont toujours aussi cons. Et on n’a toujours pas de caméra libre, les rotations de celle-ci étant toujours limitées à 90 degrés…

Nous sommes donc devant un jeu plus joli, plus long, auquel il est possible de jouer avec des amis. Qui ne coûte que 15€, ce qui peut sembler beaucoup ou.. peu. Oui je ne sais pas si je dois vous dire de l’acheter. J’ai été ravi de lancer quelques missions de la nouvelle campagne avant de me rendre compte que je m’ennuyais.

J’ai fini le jeu il y a plus de 20 ans, j’ai fini ses successeurs, bien plus intéressants. Alors pourquoi, quand on voit l’offre du marché, aller s’embêter avec un jeu donc les mécaniques n’ont pas évolué. Nostalgie ? Envie de découvrir un classique ? Je vous laisse décider.

Genre : Gestion et stratégie

Développeur : FireFly Studios

Editeur : FireFly Studios

Date de Sortie : 7 Novembre 2023

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...