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Potion Permit

Potion Permit vous met dans la peau d’un chimiste fraîchement débarqué dans le petit village de Moonbury. Il vous y faudra gagner la confiance des habitants en les soignant et les aidant à résoudre leurs problèmes.

Dans la lignée de Stardew Valley et autre Harvest Moon likes, Potion Permit est un simulateur de vie rurale, mais plus glamour que dans la vraie vie. Pas d’affolement, vous n’allez pas atterrir dans la Creuse. Au lieu de ça, vous débarquez à Moonbury et êtes en charge de reprendre l’officine de pharmacie et la clinique de la bourgade, complètement tombées en ruines. Dans un premier temps, l’accueil des locaux est plutôt froid. Il vous faudra travailler dur à vos relations sociales et vos talents curatifs pour renverser la tendance.

Ici, point de jardinage. Tous les ingrédients nécessaires à vos potions seront à collecter dans les différentes zones de la forêt, auxquelles vous aurez accès au fur et à mesure que l’histoire progresse. Leur faune et leur flore sont régénérées chaque jour, vous permettant de continuer votre cueillette et de massacrer les créatures locales. Tout ça dans le but de fabriquer toujours plus de potions et étendre votre clientèle. Bon ok, dit comme ça, on dirait que je vous parle d’un Breaking Bad Simulator, mais je vous assure, tout ici est très bucolique.

Caresse au chat

Artistiquement, Potion Permit est une petite merveille de pixel art très soigné. Les détails sont nombreux et donnent vie à Moonbury et à ses habitants. La musique est elle aussi très agréable et s’intègre parfaitement à cet univers enchanteur. Chaque habitant possède sa propre histoire, qu’il vous sera possible de découvrir en discutant avec eux et à travers de petites quêtes annexes.

Les mécaniques de fabrication des potions est un mini puzzle où il vous faut combiner les ingrédients, tous correspondant à une forme et un élément, dans une grille prédéterminée. Après quelques élaborations de la même potion vous pourrez enregistrer les recettes pour une fabrication ultérieure plus rapide. Pour le diagnostic des patients, ici il s’agit de mini-jeux de rythme ou de mémoire. Je vous rassure, rien de bien méchant et même moi, qui suis nulle à Guitar Hero, je m’en suis sortie sans problème.

J’ai vite accroché à Potion Permit et j’y ai mis environ une trentaine d’heures au moment où j’écris ces lignes. A vrai dire, avant d’avoir mis autant d’heures dans le jeu, je considérais même de lui donner un Dystoseal. Oui mais voilà, les principaux défauts du jeu ne me sont apparus que passée la première moitié. Entendons nous bien, ils ne sont pas tous dramatiques, mais cumulés, ils peuvent vite devenir pesants.

diagnostic

La première catégorie de défauts est assez liée à ce type de jeu, mais ici un peu exacerbée par les quantités de matériaux basiques (bois et pierre) nécessaires aux améliorations mais aussi à la progression de la quête principale. A cause de ça, sur la seconde partie, Potion Permit devient assez laborieux. Personne n’aime le grind à l’excès et certains développeurs ne l’ont toujours pas compris. Autre défaut minime, mais qui m’a agacé, il n’est possible de choisir son intérêt romantique que parmi un nombre très limité de candidats (et les plus populaires ne sont pas forcément parmi eux, au grand désespoir de bien des joueurs).

Second point noir du jeu, un peu plus gênant, c’est que sous son apparence très soignée, Potion Permit souffre encore d’un nombre important de bugs. Les développeurs travaillent activement à les corriger et semblent plutôt efficaces de ce côté là, mais il est possible de se trouver bloqué dans sa progression. Cependant à l’heure d’écrire ces lignes j’ai fini le jeu, tout du moins la quête principale. Le bug qui m’avait empêché d’avancer semble avoir été résolu.

Enfin, dernier point qui m’a déplu concernant le jeu, c’est la présence de DLCs le jour même de sa sortie. Il y en a pour environ 22€ de DLCs, soit plus que le prix de base du jeu. Certes, me direz vous, ils ne sont que cosmétiques et concernent l’aménagement intérieur de votre maison. Mais voilà, sans ces DLCs, cet aménagement est quasi inexistant. Je ne suis pas contre quelques DLCs cosmétiques pour soutenir les développeurs mais lorsqu’ils semblent être une partie qui devrait être intégrée par défaut mais derrière un paywall qui double le prix du jeu de base, c’est un peu trop. Surtout lorsqu’on considère que le jeu en question est loin d’être fini comme il devrait l’être.

sortie en montagne

Au final, malgré mes critiques, j’ai beaucoup aimé Potion Permit. Je le recommande aux joueurs en manque d’un Stardew-like en attendant la sortie de Haunted Chocolatier. Cependant, gardez à l’esprit qu’il est possible que vous rencontriez encore des bugs. Et surtout, faites une croix sur les meubles pour votre maison. Ne cédez pas à ce système de contenu basique derrière un paywall qui double le prix du jeu.

Site officiel

Développeur : MassHive Media

Éditeur : PQube

Plateforme : Steam, Nintendo Switch, Playstation, Xbox

Date de parution : 22 Septembre 2022

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.