Jeux vidéoJouer

Nice Day for Fishing

Les nerds de chez Viva la Dirt League ont commissionné le studio Fusion Play pour créer leur premier jeu, Nice Day for Fishing, basé sur leur série Epic NPC Man. Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s’agit d’une web série de sketches qui examine les clichés des JdR, mais du point de vue des personnages non-joueurs (PNJ, ou NPC en anglais). Nice Day for Fishing reprend donc le même casting de personnages que la série, mais Baelin, le pêcheur à la ligne de dialogue unique, devient ici le protagoniste.

Alors oui, dis comme ça, ça ne semble pas passionnant, mais rassurez-vous, ça l’est bien plus que ça en a l’air. En effet, suite à un tout petit incident technique… le monde a été entièrement vidé de tous les aventuriers. Enfin, quand je dis tous, c’était sans compter de la malédiction qui a transformé Baelin le pêcheur en, je vous le donne en mille, un aventurier. Bien malgré lui, le voilà donc contraint à sauver le monde, rien que ça.

Vous l’aurez compris si vous connaissez Epic NPC Man ou simplement si vous avez jeté un œil à la bande-annonce ci-dessus, Nice Day for Fishing ne se prend pas du tout au sérieux. Le ton est vite donné, et il est clairement à la parodie. Mais qu’en est-il du gameplay ? Car après tout, passer d’une série de sketches sur Youtube à un jeu complet ne semble pas forcément une évidence.

Le jeu, tout en pixel art (je soupçonne que c’est la raison pour laquelle Harvester me l’a laissé, malgré son amour pour VLDL), est en vue de côté. Le monde, tout du moins la portion que vous pouvez en explorer, est centré sur la charmante bourgade d’Honeywood, qui, classiquement, a été anéantie suite à l’incident dont je vous parlais en introduction. Là aussi, en tant que seul aventurier, sa reconstruction va dépendre de vous. Ça commence à en faire, du boulot, pour un simple pêcheur, mais indispensable si vous voulez pouvoir obtenir du meilleur équipement.

Si le titre ne vous avez pas mis la puce à l’oreille, le gameplay de Nice Day for Fishing tourne principalement autour de la pêche. Baelin étant ce qu’il est, il était bien entendu hors de question de le transformer en guerrier ou en mage. Pêcheur un jour, pêcheur toujours, surtout quand c’est un si beau jour pour pêcher. Pour le reste, la plupart des mécaniques sont très similaires à un JdR quelconque : de l’équipement, des potions, de l’expérience et même des sorts que vous pourrez utiliser pour vous aider à attraper les poissons les plus coriaces.

Comme la pêche vient remplacer les combats de n’importe quel JdR classique, chaque session de pêche se transforme en une bataille plus ou moins épique. L’état de votre ligne correspond à une classique barre de vie et si elle casse, vous perdez le poisson que vous tentiez de remonter, car bien entendu, la majorité des poissons va tenter de se défendre. C’est là que les sorts et les potions entrent en jeu, à la fois pour venir affaiblir votre proie et réparer votre ligne.

Plus le jeu progresse et plus votre hameçon s’enfonce dans les profondeurs des eaux Azerimiennes, vous permettant d’y trouver des poissons de plus en plus coriaces à remonter. Et le bestiaire n’a vraiment pas à rougir, chaque biome sous-marin, et ils sont nombreux, abrite sa propre population de poissons divers et variés.

Au final, moi qui m’attendais à un petit jeu, j’ai été surprise des 18 heures qu’il m’a fallu pour finir Nice Day for Fishing, bien que j’ai un peu trainé sur les tâches optionnelles telles que collecter l’ensemble des poissons ou complètement restaurer Honeywood. Il est certainement plus court si vous vous concentrez uniquement sur la quête principale.

Ce qui nous amène au principal reproche que certains pourront faire au jeu : il peut s’avérer un peu répétitif sur la longueur. Le gameplay reste tout de même peu varié, même si quelques mécaniques sont introduites tardivement dans le jeu, et beaucoup de quêtes sont de simples fetch-quests. C’est un peu inhérent de ce genre de jeux, mais quand la carte est somme toute limitée, ça peut lasser.

Au final, si j’ai aimé Nice Day for Fishing, il ne sera pas pour tout le monde et c’est un peu dur de le recommander les yeux fermés. Si vous aimez beaucoup Viva La Dirt League, que vous aimez les petits jrpg indés, et que vous n’êtes pas trop rebutés par le côté répétitif sur une quinzaine d’heures, alors le jeu est peut-être pour vous. Et oui, ça fait beaucoup de conditions, mais ce sont des choses qui arrivent. Moi, j’ai passé un vrai bon moment, tout en réalisant que ce ne sera pas le jeu de l’année.

Site officiel

Développeur : FusionPlay

Éditeur : Team17

Plateforme : Steam, PS5, Switch

Date de parution : 29 mai 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *