Alpha: Ultimate Admiral: Dreadnoughts
J’aime les bateaux. Voilà c’est dit, on peut clôturer l’article… ah le chef me fait signe que non. C’est pas pour dire mais il y en a pas tant que ça des jeux axés sur les batailles navales. En général, je suis donc ceux-ci de près. Le studio russe Game-Labs s’était déjà fait remarquer avec Ultimate General: Gettysburg et Civil War, un peu moins avec Naval Action. Là où ils surprennent c’est qu’ils ont pour l’instant trois jeux en développement, dont Ultimate Admiral: Dreadnoughts, et si on en croit les échos, ils sont tous les trois à suivre.
J’avais tout de suite remarqué « Ultimate Admiral: Age of Sail » qui semble être dans la droite ligne des Ultimate General mais le UA: Dreadnoughts, lui, était passé inaperçu. L’annonce de l’alpha et d’une version « jouable » m’a tout de suite réveillé. Car ce n’est pas juste un jeu où faire kaboum avec des bateaux, ce qui est déjà l’un des pinacles du jeu vidéo moderne.
Non non, ici vous pourrez, un peu comme dans Rule the Waves (enfin à ce que j’en ai entendu, je n’ai malheureusement plus le courage de me plonger dans des jeux feuilles excel même si le deuxième opus qui vient de sortir est tentant) customiser vos propres navires. Bon tout cela se fait avec un certain canevas de taille de bateau, technologique, de points d’ancrage sur les ponts donc il n’est pas question ici de superposer trois triples canons à l’avant et d’avoir une quinzaine de cheminées à l’arrière. Je sens Sigarrett déçu.
Si le jeu et les paramètres sont moins complexes que dans RTW2, on a quand même le plaisir de voir son design ensuite en 3D pour combattre avec. Surtout que les paramètres de chaque canon auront leur importance. Allez vous privilégier la cadence de tir ou la taille des obus (je sais déjà ce que Flad va répondre) ? Sacrifierez-vous de la vitesse pour avoir une tour de contrôle plus grande, ou augmenterez-vous votre signature visuelle pour avoir une cheminée en plus ? Bref, mine de rien, même si ce n’est pas le cœur du jeu, il y a clairement moyen de passer du temps à optimiser son navire.
Alors c’est bien beau tout ça mais pour quoi faire ? Ben pour l’instant, pas grand chose, c’est une Alpha. Ce qui veut dire qu’actuellement seules les 24 missions de l’académie navale sont disponibles. C’est une sorte de gros tutoriel qui vous met face à un scénario fixe et qui en général vous propose de construire votre bateau pour réussir le challenge proposé. Les missions varient donc entre dix minutes et deux heures trente.
Alors ça parait peu mais ça veut dire déjà plusieurs heures de jeu, avec certains scénarios qui offrent assez de challenge vu que vous pouvez vous retrouver dans une position défavorable, telle qu’avoir 4 croiseurs pour couler 2 cuirassés, on sent assez vite les différences de tonnage, surtout quand vous vous prenez une salve direct dans la pomme lors du premier échange de tirs.
Le jeu va certes évoluer, niveau bugs c’est assez léger, même si les crashes occasionnels sont présents, ça reste donc de bonne augure pour une alpha mais il y a évidemment beaucoup de contenu à ajouter (la campagne entre autres), d’équilibrage à faire et des features à peaufiner ou ajouter (rien que de pouvoir avoir plusieurs cibles par canon ce serait sympa). En effet, si les dégâts sont pris en compte, je trouve que leur impact manque encore un peu de punch visuel et de conséquences, voir un navire en flamme avec 1% de points de structure rester à flot et continuer à vous tirer dessus est un peu dommage. Il n’y a pas encore vraiment d’effets dramatiques lorsque les bateaux coulent, j’aimerais les voir se retourner, se briser et voir la pointe se lever, bref du cinéma !
Reste que voilà, malgré le contenu encore limité, le fait est qu’Ultimate Admiral: Dreadnoughts en a encore pour plusieurs mois de développement, c’est fun, c’est jouissif parfois, même si le tempo est fort lent – à vitesse normale certains canons mettent plus d’une minute à recharger -, les sons donnent vraiment un sentiment de puissance et c’est surtout très prometteur ! Un jeu aussi riche, avec un tel souci du détail est assez rare pour mériter qu’on s’y attarde, en tout cas pour ceux qui comme moi aiment dompter les océans.
On en viendrait presque à devenir gourmand. Déjà j’aimerais avoir plus de pouvoir sur mes paramètres de visée, outre la vitesse et le choix des canons. Déjà j’aimerais du multi-joueurs (malheureusement pas à l’ordre du jour), une gestion d’équipage (pas à l’ordre du jour non plus), renommer les navires ennemis pour pouvoir démonter la tronche au moche (NdHarvester : sois sympa avec Flad !). Alors qu’en l’état, déjà, je sens que je vais passer un petit moment à expérimenter et à optimiser mes cuirassés pour éliminer les flottes ennemies.
Petit détail amusant, chaque scénario vous met dans la « peau » des navires d’une nation avec des noms crédibles pour l’époque (pour rappel on est à l’époque des Dreadnoughts donc début du 20ème jusqu’à la première guerre mondiale). Bref le souci du détail est épatant et le jeu vous met déjà l’eau à la bouche !
Développeur : Game-labs
Genre : Stratégie navale
Prix : 25€ Pre Release, 45€ Alpha
Commentaires fermés.