It Takes Two
Comme je vous le disais dans mon test de Lake, j’ai profité des fêtes de fin d’année pour rattraper un peu mon retard. Candidat suivant à ce rattrapage, It Takes Two, qui n’avait pas attiré mon attention lors de sa sortie, commençait à rafler tous les prix. Je me suis lancée dans l’aventure avec Madame et je viens vous rapporter tout le bien que j’en ai pensé.
Si cela fait près d’un an qu’il est sorti, j’avais d’abord classé It Takes Two dans la case des jeux de plateformes trop enfantins pour m’intéresser. Mais bon, en cette fin d’année j’ai bien dû me rendre à l’évidence : je m’étais probablement trompée. En même temps que ma curiosité, celle de Madame s’est réveillée au même moment. Pour un jeu exclusivement en co-op, ça tombait drôlement bien. Nous voilà donc lancées, malgré tout un peu réticentes car aucune d’entre nous n’est très fan des jeux de plateformes.
La majeure partie du jeu se passe en écran partagé, y compris si vous jouez à distance. Même si cela réduit le champ de vision, ça permet aussi souvent de bien se coordonner avec votre coéquipier. Les séquences où l’on en vient à utiliser un écran unique pour les deux joueurs sont presque plus compliquées. On partage alors le même champ de vision et l’un des deux joueurs peut se retrouver éjecté de l’écran à un moment inopportun.
Première impression, le jeu est visuellement magnifique. L’univers est super coloré et bourré de détails à observer alors que vous progressez dans un monde démesuré (un peu à la façon de Chérie, j’ai rétréci les gosses, pour nos vieux lecteurs qui s’en souviennent). La bande son quant à elle s’adapte bien aux différentes séquences. Artistiquement, le jeu est donc très plaisant.
Pour l’histoire, je ne vous cacherais pas que c’est ce qui nous a le moins emballé. Elle se prête bien au jeu, mais elle tire sur de grosses ficelles et s’appuie sur d’énormes clichés qui m’ont souvent fait lever les yeux au ciel. Et je vous passe sur la présence d’un des PNJs les plus irritants que j’ai jamais rencontré, sous la forme d’un livre thérapeute.
Cependant, là où le jeu excelle, c’est dans le gameplay. It Takes Two est un savant mélange entre action-aventure et plateformes, saupoudré d’une bonne dose de puzzles qu’il vous faudra résoudre à deux. Le niveau de difficulté est bien équilibré : jamais insurmontable sans jamais tomber dans le trop facile non plus. N’étant pas expertes en jeux de plateformes, certaines séquences nous ont pris un peu plus de temps, mais jamais rien qui nous a donné envie de jeter l’éponge.
Mais surtout, le jeu est fun, et c’est l’essentiel. Il y a bien quelques parties que l’on a moins aimé (voir détesté, je te regarde séquence du concert), mais pour la majeure partie des 15 heures passées dans le jeu, c’était excellent. Bien entendu, cela dépendra probablement aussi un peu de votre partenaire de jeu, mais la responsabilité de ce choix repose sur vous.
En plus de l’histoire principale, It Takes Two est parsemé de mini-jeux facultatifs auxquels vous pourrez vous adonner (ou non) avec votre partenaire. Ces mini-jeux sont assez variés dans leurs genres. Ils ne plairont pas forcément à tout le monde, mais leur présence est une touche en plus.
Pour ceux qui avaient suivi ce qu’avait fait le studio Hazelight précédemment, on leur devait A Way Out, sorti en 2018. Il explorait déjà les mécaniques d’un jeu entièrement en co-op, mais souffrait d’un certain nombre de défauts. Les développeurs ont su apprendre de ce qui avait marché (ou pas) dans A Way Out pour faire de It Takes Two la réussite qu’il a été.
Le progrès entre les deux jeux est tel qu’il est dur de réaliser qu’il ne s’est écoulé que 3 ans entre les deux sorties. Si vous souhaitez jouer aux deux, un petit conseil. Ne faites pas la même erreur que nous et commencez par le plus ancien. Le retour en arrière est un peu brutal.
Autre excellent atout, vous n’avez besoin que d’une copie du jeu pour jouer à deux, même en ligne. En effet, le jeu vient avec la possibilité de d’envoyer un Friend Pass à votre partenaire. Une fois l’invitation acceptée via Origins (ou le nouveau client beta EA), la personne pourra ensuite installer une version limitée du jeu. Il suffit ensuite de l’inviter via le menu en jeu. C’est aussi valide pour les copies inclues dans EA play (et par extension le gamepass de Microsoft). Du coup, malgré le tarif de base un peu élevé, il est possible de vous y essayer à moindre coût.
Au final, It Takes Two mérite bien tous les prix qu’il a raflés. Je viens lui donner mon premier Dystoseal de l’année et il aurait fait partie de mon top 2021 si je l’avais fini avant d’écrire mon article. C’est un excellent jeu co-op comme j’aimerais en trouver beaucoup plus souvent. Hazelight a su améliorer les mécaniques de leur précédent jeu et transformer leur second essai en quelque chose d’excellent. Je surveillerais personnellement avec beaucoup d’attention leurs prochaines productions. En attendant, trouvez vous un compagnon de jeu et allez vous y mettre !
Développeur : Hazelight
Éditeur : Electronic Arts
Plateforme : Steam, Origins, Microsoft GamePass, EA play
Date de parution : 26 Mars 2021
Le boss du nid d’abeilles a eu raison de ma compagne, je ne finirais probablement jamais ce jeu. T_T
*Pat pat* Avec ma chérie on a eu un gros bug sur celui là (une guêpe qui était buggée et immortelle). Après 15-20 min on a rechargé le point de sauvegarde pour voir si ça changeait quelque chose et on a du se refaire toute la bataille D: Attends un peu et essaye de convaincre ta compagne que c’était un mauvais jour et qu’il faut réessayer 😉