Jeux vidéoJouer

Lake

J’ai profité des fêtes de fin d’année pour rattraper mon retard sur certains jeux auxquels j’avais voulu jouer en 2021 mais qui attendaient toujours, faute de temps. L’un d’eux est Lake, dont Bofang vous avait déjà parlé en Avril dernier. J’avais été assez emballée par la démo, mais qu’en est-il du jeu final ?

Aux commandes de votre bolide

Pour ceux qui n’avaient pas lu l’article de mon confrère (honte sur vous), un bref résumé. Providence Oaks, Septembre 1986. Meredith, une quarantenaire, décide de passer ses deux semaines de vacances bien méritées… à remplacer son père en tant que facteur de son patelin natal. Vous voilà donc au volant d’un fourgon postal au fin fond de l’Oregon.

Visuellement, Lake est joli. L’atmosphère est détendue et le jeu retranscrit bien l’ambiance et l’époque voulus. La bande son elle aussi colle parfaitement au contexte. Jusque là, donc, tout va bien me direz vous.

Meredith sur le ponton

Le gameplay consiste principalement à conduire chaque jour votre fourgon postal autour du lac et distribuer lettres et paquets à leurs destinataires. A la fin de chaque journée, vous aurez une petite cinématique, parfois interactive, de votre soirée. Rincez et répétez pour les deux semaines suivantes.

Si la conduite du fourgon est acceptable, les séquences où Meredith est à pied sont d’une éprouvante lenteur. Quels n’ont pas été mes regrets lorsque, toute innocente que j’étais, j’ai garé mon véhicule entre deux maisons pensant que vu leur proximité, ça irait plus vite de faire 50m à pied plutôt que de reprendre mon fourgon. On ne m’y a pas reprise à deux fois. Cette impossibilité de courir m’a semblé être une façon artificielle de gonfler la durée du jeu, ce qui n’est jamais bon signe.

Mo's diner

Parlons durée de vie, justement. Il m’a fallu 6h pour finir Lake, et malgré cette durée pourtant assez courte, je commençais à trouver le temps long. La raison, et selon moi le principal défaut du jeu, est que Providence Oaks est surtout rempli de vide.

Certes, vous aurez bien quelques interactions avec de rares PNJs et quelques histoires liées à ces derniers, mais aucun autre habitant ne semble être là. 90% de vos livraisons de colis se terminent par un abandon dudit colis devant la porte, la plupart des rues sont désertes et en dehors des évènements scriptés dont je vous parlais, il n’y a pas grand chose à voir. Pire, au fil des jours, l’impression de vide s’intensifie. Même dans les rares cas où l’on rencontre un peu de monde, on a l’impression que les personnages dans l’arrière plan sont des mannequins inanimés.

Pour vous dire, avec madame on en était arrivées à plaisanter qu’il devait y avoir une trame secrète. Que les quelques PNJs présents avaient en fait assassiné le reste de la population de Providence Oaks et qu’ils continuaient à commander des trucs par correspondance pour cacher leur crime. Et à vrai dire, ça aurait rendu le jeu plus intéressant. Car en l’état, il n’y a quasiment rien à découvrir sur les habitants ou le village.

Vue sur le lac

C’est un constat assez triste, mais la meilleure partie de Lake est la démo. Ou disons les quelques premiers jours du jeu. Après ça, malheureusement, le jeu devient vite une coquille vide de ce qu’il aurait pu être. Le concept est intéressant mais n’atteint jamais vraiment son potentiel.

Au final, Lake était un jeu que j’aurais vraiment voulu aimer. Je l’ai beaucoup attendu, la démo m’avait convaincue, mais passé l’impression initiale, je m’y suis un peu ennuyée. Ce n’est pas un mauvais jeu en soi, mais il est loin d’être indispensable. Pour ceux qui ont le gamepass cependant, il y est disponible si vous voulez vous faire votre propre idée.

Site officiel

Développeur : Gamious

Éditeur : Whitethorn Games

Plateforme : Steam, Xbox, Microsoft Gamepass, Epic

Date de parution : 1er Septembre 2021

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.