Inhuman Resources: A Literary Machination
Qui n’a jamais rêvé de bosser dans une super méga entreprise aux pratiques super louches ? Bon, ok, pas moi et sûrement pas vous non plus. Mais si comme moi, vous avez adoré Severance ou Black Mirror et que vous aimez lire, Inhuman Resources: A Literary Machination est probablement fait pour vous. En tout cas, c’est ce que j’ai pensé après avoir vu la bande-annonce du jeu, et que j’ai tout de suite accepté de l’essayer pour Dystopeek.
Comme je vous le disais en intro, l’un des prérequis le plus important avant de vous lancer dans le jeu, c’est d’aimer lire. Car soyons francs, Inhuman Resources est, comme son titre le laisse présager, un livre dont vous êtes le héros sous forme vidéoludique. Je n’irai même pas jusqu’à le classer dans les visual novels tellement le côté visuel, bien que soigné, est minimaliste. Mais que les non-anglophones se rassurent, le jeu est entièrement disponible en français. Maintenant que je vous ai présenté l’essentiel du gameplay, auquel vous pouvez ajouter quelques mini-jeux par ci par là, passons à la narration et à l’ambiance du jeu.
Je vais me limiter au minimum sur le fond de l’histoire, juste pour vous en donner un aperçu, mais sans vous gâcher la découverte. Sachez seulement que s’il s’agit bien d’une sorte de livre dont vous êtes le héros, je ne le recommande pas forcément à n’importe quel public, et surtout pas vos gamins. Nous sommes dans l’horreur psychologique, avec une couche ajoutée de gore assez crûment décrit, âmes sensibles s’abstenir, donc. Vous voilà prévenus.

Rentrons à présent dans le vif du sujet. Vous vous retrouvez engagés, un peu contre votre gré, mais aussi sans réelle alternative, par SMYRNACORP, une méga société dont vous ne savez trop rien. Après un court entretien d’embauche, vous voilà à présent membre de cette grande famille forcément bienveillante. Après tout, tout le monde a un sourire démesuré, rien de bizarre ne peut se tramer, hein ? Et puis, rien d’anormal quand un échantillon de votre sang est nécessaire pour la signature d’un contrat de travail, n’est-ce pas ? Après tout, Harvester m’avait assuré que c’était la procédure standard quand j’ai moi-même signé chez Dystopeek. Jusqu’ici, tout va bien, donc, rien qui ne sort de l’ordinaire. Pour le reste, je vous laisserai le découvrir par vous-même, mais vous vous en doutez déjà, tout n’est pas rose au pays d’Inhuman Resources. La narration est d’excellente qualité et c’est vraiment ce que l’on demande à ce genre de média.
Le seul reproche que j’ai à faire au jeu, c’est son manque d’option de qualité de vie pour le lecteur, notamment le fait que la majorité de la lecture se passe sur un fond blanc qui rapidement fatigue l’œil du lecteur, en tout cas le mien. C’est possiblement un choix où l’esthétique prend le dessus sur le confort du joueur. Pourtant, certains passages, où le texte est affiché en clair sur un fond marron, sont tellement plus agréables à lire qu’il aurait été plus plaisant d’avoir l’option de basculer sur cette palette pour l’ensemble de la lecture.

Inhuman Resources: A Literary Machination, s’il est plus une expérience narrative qu’un jeu, n’en reste pas moins une bonne expérience. Elle aurait pu être rendue meilleure par un peu plus d’attention au confort de lecture du joueur, surtout que certains passages offrent justement cette palette inversée.
Si vous cherchez un bon livre dont vous êtes le héros sur un thème côtoyant Severance et Black Mirror, penchez-vous sur Inhuman Resources. Si vous attendez un gameplay un peu plus avancé que de la lecture, vous risquez d’être déçus, mais au moins, vous êtes prévenus.
Développeur : Finnegan Motors
Éditeur : Indie Asylum
Plateforme : Steam
Date de parution : 16 avril 2025
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur