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Helskate

Il y a vraiment des jeux qui sur le papier en tout pour vous plaire. Prenons par exemple Helskate, dont je vais vous parler aujourd’hui. Imaginez un mélange entre Hadès, l’un de mes roguelikes préférés, et Tony Hawk Pro Skater, pas mon jeu de skate préféré, mais tout de même dans la moitié haute de ce genre qui se fait rare. Mélange étrange, je vous l’accorde, mais qui en théorie devrait me plaire, n’est-ce pas ?

Bon, ça, c’est la théorie, voyons de quoi il en retourne en pratique. Helskate vous met dans la peau d’un skateur qui, suite à un enchaînement de malheureux évènements, se retrouve projeté dans Vertheim, une sorte d’enfer urbain et coloré rempli de monstres qui veulent votre peau. Fort heureusement, votre planche de skate vient accompagnée d’un katana qui va vous permettre de pourfendre ces derniers tout en essayant d’enchaîner vos tricks les plus stylés afin de marquer des points.

Chaque niveau est composé d’une série de différents objectifs pour vous aider à gonfler votre score plus rapidement, mais vous êtes libres de les ignorer si vous préférez juste faire des tricks (et tuer des monstres) jusqu’à parvenir au score demandé. Une fois celui-ci atteint, vous serez confrontés au boss du niveau. Si vous parvenez à le battre, vous pourrez alors choisir de franchir l’une des portes qui vous mènera au prochain niveau, rincez et répétez.

Les niveaux sont également parsemés de divers points où vous pourrez acquérir des stickers ou des magazines qui vous donneront des bonus et autres améliorations de score pour la durée de votre run en cours. Pour les débloquer, vous aurez besoin des piécettes que lâchent les ennemis lorsque vous les tuez. En retour, certains de ces bonus (et donc votre façon de skater) viendront aussi booster votre combat. Helskate essaye donc de trouver un équilibre entre les deux gameplays qui le composent.

Quand vous mourrez, car inévitablement, vous allez mourir, surtout au début, vous réapparaissez dans un centre commercial semi-abandonné qui sert de hub, où vous pourrez débloquer des améliorations permanentes si vous avez récolté les éléments nécessaires lors de vos runs. Ces améliorations se présentent sous la forme de tatouages, qui viennent booster vos statistiques, ou encore de nouvelles planches de skate, chacune accompagnées d’une nouvelle arme distincte. Bref, des éléments de roguelike classiques intégrés à ce jeu de skate façon arcade. Une fois vos petites emplettes effectuées, vous replongez dans un nouveau run à travers Vertheim, dans l’espoir d’aller toujours plus loin et pourquoi pas, vous échapper de cet enfer.

Si jusque-là tout semble bien aller, c’est parce que je ne vous ai pas encore parlé de l’exécution sur le plan technique du jeu. Car voyez-vous, si la recette donne un jeu qui pourrait être vraiment fun, tout est loin d’être rose fluo quand on commence à le prendre en main. Car le principal reproche que j’ai à faire à Helskate, et il n’est pas des moindres, c’est que le jeu paraît encore bancal, au point où j’en suis venue à me demander comment ils avaient pu sortir d’Early Access dans un état pareil. Softlocks, contrôles approximatifs, et des problèmes de balances qui rendent le jeu peu satisfaisant ne sont qu’un échantillon de ce que j’ai rencontré.

J’ai envie de vous dire que les choses vont être réglées à court ou moyen terme, car les développeurs semblent encore travailler sur le jeu. Cependant, le fait d’avoir poussé Helskate en version 1.0 dans un état tellement approximatif (et après quatre mois de silence radio) combiné au nombre extrêmement réduit de joueurs à l’heure actuelle ne m’inspire pas du tout confiance quant à leur dévouement à finir ce projet.

Helskate est vraiment un jeu que j’aurais voulu aimer, surtout avec le facteur nostalgie, mais auquel je n’ai pas réussi à accrocher en raison de ses multiples problèmes. Le concept qui aurait pu s’avérer fun, mais comme expliqué dans le paragraphe ci-dessus, je ne peux pas en bonne conscience vous recommander de l’acheter en espérant que les problèmes soient réglés. J’espère que le studio me fera mentir et que le jeu atteindra son plein potentiel d’ici quelque temps, mais je n’ai pas beaucoup d’espoir sur la question. Une grosse déception pour ma part.

Site officiel

Développeur : Phantom Coast

Éditeur : Phantom Coast

Plateforme : Steam

Date de parution : 20 janvier 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

EvilBlackSheep

Experte en procrastination.