Gnosia
Sorti originalement en 2019 sur PS Vita, puis porté sur Switch en 2020, Gnosia vient enfin d’atterrir sur PC. Je me suis plongée dans la version Steam et je vous en rapporte mes impressions.
A première vue, l’introduction de Gnosia pourrait vous laissez penser que vous êtes en présence d’un jeu du type loups-garous/mafia, le côté social en moins. Il faut dire que c’est facile de s’y tromper au début, ça a été mon impression immédiate au début du jeu. Mais un jeu de déduction sociale sans le côté social, ça devient vite sans intérêt, non ? C’était un peu ce qui me faisait peur dans les premières minutes.
Oui, mais voilà, j’avais tort, et tant mieux. En fait, si Gnosia s’appuie sur les mêmes mécaniques de base que ce type de jeu, il les utilise de façon originale au service de la narration. Mais pour les quelques uns dans le fond qui n’ont jamais joué à une partie de loups-garous ou de mafia et qui ont même échappé à Among Us, laissez moi vous résumer les bases.
Une communauté est infiltrée par un sous-groupe d’individus dont le but est d’éliminer la dite communauté. Chaque nuit, les intrus se concertent afin d’éliminer l’un des innocents et chaque jour, l’ensemble du groupe argumente afin de décider qui est potentiellement un intrus. Ici, la communauté est constituée de l’équipage d’un vaisseau spatial à la dérive et les intrus sont ceux infectés par Gnosia, une entité dont le but est la destruction de l’humanité.
Comme dans les autres jeux du genre, des rôles supplémentaires viennent s’ajouter aux basiques « équipage » ou « Gnosia » afin d’ajouter un peu de piment dans l’enquête, chacun ayant des compétences spéciales liées à leur rôle.
Le gameplay de Gnosia consiste donc principalement en une série de cycles plus ou moins longs, chacun de ces cycles étant une partie de mafia/loups-garous. Là où j’ai été agréablement surprise c’est que malgré l’absence d’adversaires humains, le jeu reste intéressant et le résultat n’est jamais assuré d’un côté comme de l’autre. Cela permet de garder de l’intérêt au cours des nombreux cycles.
Après chaque cycle, selon l’issue et la longueur de votre survie, vous gagnez des points d’expérience. Vous pourrez les redistribuer au cycle suivant dans votre fiche de personnages. Chaque statistique permet d’améliorer vos capacités de déduction, de mensonge et ainsi vos chances de victoire dans chaque cycle ultérieur. A certains paliers et en combinaison avec des évènements clés dans l’histoire vous pourrez également débloquer des actions spéciales.
Parlons évènements, justement. Au cours des cycles, vous aurez l’occasion entre chaque session de vote d’interagir avec l’un des autres membres de l’équipage présent à ce cycle là. Parfois, lorsque les étoiles s’alignent, ces rencontres donnent lieu à des évènements spéciaux qui viennent remplir votre base de données. Ainsi, vous en apprendrez plus sur vos compagnons d’infortune mais aussi sur la trame de l’histoire.
Fort heureusement, au bout de quelques cycles, vous débloquez la possibilité de choisir les paramètres du cycle suivant ainsi qu’une option qui établit pour vous les paramètres les plus optimaux pour trouver les évènements qui vous manquent. Cependant, parfois, même avec des paramètres optimaux, il faudra quand même un peu de chance.
C’est selon moi l’un des bémols de Gnosia. Si vous faites partie des malchanceux pour qui les évènements complètement aléatoires tardent à apparaître, le jeu peut devenir un peu frustrant et donner l’impression au joueur de tourner en rond.
L’histoire, quand à elle, sans ne rien vous gâcher, est… okay. Disons qu’elle vous tiendra en haleine tout au long du jeu. Le mystère cultive l’envie d’en savoir plus, mais m’a personnellement un peu laissée sur ma faim. Pour les habitués de visual novels, on reste dans le milieu du panier mais il y a mieux.
Au final, Gnosia est un bon jeu, mais pas un jeu parfait non plus. Il explore une façon intéressante de raconter une histoire au joueur. Cependant, il ne sera pas forcément la tasse de thé de tout le monde, même pour les amateurs de VNs. Il mérite tout de même sa bonne réputation et les prix qu’il a gagné. Si ce test vous a donné envie, il est peut être fait pour vous.
Développeur : Petit Depotto
Éditeur : PLAYISM
Plateforme : Steam, Switch, PS Vita
Date de parution : 23 janvier 2022 (Steam)
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur