Early Access: Urtuk: The Desolation
Quand chez Dystopeek notre Chef bien aimé me dit un jour : « ben écoute mon brave Belge, pour le prochain jeu à tester, choisis ce qui te plait », j’étais perplexe : non seulement par le fait de ne pas recevoir d’ordre mais aussi que choisir comme jeu en ces temps troublés ? Tout de suite mon dévolu s’est jeté sur Urtuk: The desolation. Un jeu qui se passe dans un monde ravagé par la guerre, la famine, les créatures mutantes et les bandes de barbares écumants les chemins à la recherche de victimes potentielles à dépecer. Oui, chez Dystopeek on sait rire et se relaxer dans la gaieté du monde anxiogène actuel.
Comment commence le jeu ?
Donc dans ce décor digne d’Eurodisney, nous allons jouer un protagoniste principal : Urtuk ! Urtuk est un homme qui vient d’être extrait par son meilleur ami des geôles d’un alchimiste fou, qui le torturait et faisait des expériences sur lui. Une de ces expériences lui a d’ailleurs inoculé une maladie mortelle. Cependant, un remède existerait et justement c’est là que notre quête commence ! La recherche de ce remède…
Avant de partir sur la route, qui est représentée par une carte du monde existant où Urtuk et son groupe se déplaceront points par points, je me dois de vous mentionner que comme dans tout bon jeu de rôles, il faudra choisir équipe et spécialisations : Urtuk prêtre (avec un chevalier et un barbare), Urtuk arbalétrier (avec un guerrier berserker et un soldat en armure) ou notre Urtuk moine-guerrier (avec un lancier et un lanceur de javelot).
Est-ce que groupe sera défini par 3 personnages ? Non, notre héros Urtuk pourra se faire accompagner de nombreux compagnons qui se joindront à votre groupe. Ces compagnons d’aventure auront des talents et classes multiples comme dans tout bon jeu de rôles (barbare, guerrier, assassin, lancier, prêtre…). Il est important de noter que seuls 6 personnages pourront être actifs durant les combats. En effet, les autres seront alors soit en réserve, soit dans des missions spéciales pour découvrir territoires, trésors etc.
Comment on se bat dans ce jeu ?
Alors bienvenue dans le point fort du jeu, les combats (oui on n’est pas là pour faire du tourisme). Le combat dans Urtuk : The Desolation… whouw quel pied ! Chaque classe de personnages a des attributs bien utiles : le barbare qui va au contact et fait super mal en deux attaques, l’assassin qui attaque par derrière en mode furtif, le lancier qui repousse et Urtuk en version prêtre qui soigne tout ce petit monde. Le jeu se passe au tour par tour à la façon du légendaire Battle Brothers, les personnages pourront alors se déplacer, attaquer ou soigner avec un set de points d’action à dépenser. Ce qui fait toute la richesse du jeu sont les infinies possibilités tactiques. Pas de recette miracle, chaque classe a ses points forts et les façons d’appréhender un combat sont alors multiples et variées.
Que vous soyez plutôt orienté bourrinage en lançant un chevalier ou un Berzerk, avec derrière votre prêtre ou combat à distance avec un arbalétrier (très utile) et lancier qui tient les ennemis à distance, tout est possible. Vu que vous avez une réserve de compagnons, il vous est aussi possible de changer les protagonistes avant chaque bataille. Personnellement, j’ai adoré essayer l’assassin de cette manière et de découvrir tout son éventail de roublardise entre pose de pièges et suriner l’ennemi de dos.
Je me dois aussi de présenter une des découvertes de ce jeu, l’élément du terrain. Oh, je vois bien quelques vieux barbouzes dans l’assistance me disant que cela n’est pas nouveau. Sauf que le terrain de Urtuk peut être exploité et est en lien avec certaines compétences. Explications : le chevalier en armure ne frappe pas très fort, mais il est capable de protéger un allié avec son bouclier, ou de donner un coup de bouclier pour pousser les ennemis sur des piques ou une fosse… Tomber dans une fosse, dans Urtuk, c’est synonyme de mort ! alors oui c’est extasiant de se débarrasser des ennemis de la sorte, mais attention, l’ennemi exploite aussi ces tactiques. Chaque fosse est donc vue comme un danger important autant qu’une opportunité.
Si en plus de ce système de combat, nous pouvons jouer à la poupée avec nos compagnons en les renforçant de bon stuff et en les faisant devenir de plus en plus forts grâce aux points de compétences, peut être de façon sommaire car il n’y a que 4 caractéristiques, mais c’est toujours plaisant de faire des bodybuildés aux muscles et points de vie surdimensionnés.
Sympa, et les mobs ?
Les monstres à tuer sont de plusieurs sortes, du gang de barbares aux monstres mutants en passant par d’autres groupes d’aventuriers. Ils ont tous leurs difficultés, autant les mutants tapent fort et sont hyper résistants, autant les autres groupes d’aventuriers utilisent des tactiques plus finaudes (distance, fosse, magie, pièges…). Il y aura un bon challenge à traverser la carte.
Bon ben je vais l’acheter alors ?
A ce stade-ci, je reste sceptique devant deux choses. L’IA n’est pas encore toujours au point lors des combats, les monstres faisant des tours de la carte en nous laissant massacrer leurs potes, ce qui rabaisse la difficulté sérieusement durant certains combats.
De plus j’ai trouvé le tout répétitif, la carte ne nous fait pas changer de décors, ce sont toujours les mêmes, et les groupes d’aventuriers que l’on aide ont les mêmes skins que nos aventuriers… Alors là, avoir 4 fois le même barbare dans notre équipe avec le même skin mais juste un nom différent, j’ai trouvé cela très frustrant.
Alors pas de panique, il s’agit encore d’un accès anticipé, développé par une seule personne qui y remédiera en temps voulu certainement. Mais quand même, cela frustre.
Mon verdict final serait de vous recommander un produit de haute qualité avant tout : Battle Brothers qui est une pépite rare et précieuse du combat en tour par tour. Mais si, comme moi, vous l’avez déjà testé, pourquoi ne pas donner une chance à Urtuk: The Desolation qui, j’en suis sûr, pourrait améliorer ces défauts et devenir une belle référence, car des qualités il en a ! Une des qualités que je voulais garder pour la fin est les graphismes très fantasy et ce coup de « crayon » qui me rappelle un peu l’univers du dessinateur Loisel (la Quête de l’Oiseau du Temps) qui est vraiment magnifique.
Editeur : David Kaleta
Genre : Turn Based role playing combat
Date de parution : 14 Février 2020
Prix : 18,99€