Early Access: Sapiens
Après une tentative ratée de me changer les idées sur un walking sim pseudo horrifique, retour à mes amours avec Sapiens, développé par un solitaire du nom de Dave Frampton, qui semble bien parti pour devenir un des titres à absolument garder en tête de wishlist.
Sapiens fait partie de ces jeux où vous allez devoir indirectement faire progresser votre civilisation. Vos hommes préhistoriques démarrent à côté de quelques ressources et il va falloir les aider à évoluer en leur disant d’expérimenter et d’observer. Oui, comme des pigistes de Dystopeek.
Vous allez donc devoir – via un tutoriel bien utile au début – leur faire construire un abri, après avoir observé de longues heures les herbes environnantes. Puis vous allez les envoyer cueillir des pommes, puis planter des pommiers, puis regarder attentivement un caillou pour qu’ils découvrent les outils.
Rien dans Sapiens n’est très rapide, il faut donner des taches et observer vos villageois les accomplir à leur rythme, d’autant plus qu’ils vont petit à petit se spécialiser. Ce qui va bien entendu vous obliger à les répartir sur différents emplois, ce qui est maintenant une mécanique classique.
Ce qui est moins classique par contre, c’est que rien n’est prédéfini dans Sapiens. Vous n’avez pas de plans de bâtiment, vous devez tout tracer à la main. Placer manuellement tous les feux de camp qui permettront aux villageois de travailler, cuire leur nourriture ou se réchauffer.
Parce que oui, bien entendu que le climat est géré, comme le cycle jour/nuit. Ce qu’il va falloir anticiper en faisant des réserves de nourriture et en prévoyant des abris pour tous. Et ensuite il va falloir songer à s’étendre, parce que dans Sapiens, dire que la carte est immense n’est pas une vue de l’esprit.
Il est en effet impossible de ramener des lieux de collecte les plus éloignés les ressources directement au village. Il faut créer des avant-postes, des traîneaux… Ce qui ne marche pas toujours très bien, le système de gestion des stocks étant un peu bancal pour le moment.
Tout comme l’IA d’ailleurs, avec des villageois qui se regardent parfois le nombril au lieu de travailler, ou qui ne prennent pas d’initiative pour aller chercher à manger. Mais bon, on est en version 0.5 donc il n’y a rien d’inquiétant à cela. Surtout quand on voit que le moteur de jeu tourne plutôt pas mal (même s’il manque encore d’optimisation) et garde un charme certain.
Il y a beaucoup à faire dans Sapiens, le joueur est toujours sollicité pour lancer une recherche dès que quelque chose de nouveau est découvert (je rappelle qu’il n’y a pas d’arbre technologique à proprement parler), ce qui peut entraîner des retards d’évolution parfois : je n’avais par exemple pas demander à un villageois d’observer un silex et étais donc dans l’incapacité de produire des lances pour chasser.
Mais une fois que l’on prend le coup, on se surprend à se promener sur la carte gigantesque, c’est d’ailleurs la première fois que je vois une carte de monde aussi étendue (regarder le trailer pour vous faire une idée), à repérer les gisements de ressources valant le coup de s’implanter et on trace à la main son petit village, en espérant qu’on sera prêt avant le prochain hiver.
Sapiens est encore très loin d’être fini. Il n’est pas optimisé, il soufre de quelques longueurs, surtout au début, mais il a un côté contemplatif et relaxant qui me donne envie de le relancer régulièrement. Son interface demande un moment avant d’être maîtrisée, il manque plein d’infos indispensable dans un city builder, comme l’état des stocks, mais je ne doute pas une seconde que Dave Frampton nous implémentera tout cela tranquillement, à son rythme.
En attendant il y a largement de quoi s’amuser et j’ose même dire que je le préfère au très bon Primitive Society Simulator, qui joue dans la même cour. Décidément, les amateurs de gestion sont bien gâtés !
Genre : Gestion
Développeur : Majic Jungle
Editeur : Majic Jungle
Date de sortie en Early Access : 26 Juillet 2022
Prix : 20€
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur