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Crash Octopus

Il y a des jeux qui vous accrochent dès leur visuel. Crash Octopus en fait partie avec sa boîte si colorée que l’aveuglement n’est jamais trop loin à chaque rencontre visuelle, tout en arrivant à accrocher l’œil dès qu’il se pose sur la ludothèque. Une couverture accrocheuse est-elle sa seule qualité ?

Fonctionnel.

Crash Octopus se présente comme un jeu de pichenette, donc le matériel se doit d’être fonctionnel et solide pour supporter la puissance et la dextérité enfouies profondément dans les petits doigts potelés des joueurs potentiels. Et sur ce point, il faut admettre que le jeu remplit parfaitement son office avec un matériel de qualité et en bois.

Les pièces font un poids suffisant pour ne pas s’envoler dans la pièce à chaque pichenette et pas trop lourd pour avancer d’un demi-centimètre quand la force herculéenne d’un adulte pas musclé s’exprime. De plus, il y a un petit thermoformage pour séparer les différentes pièces, notamment les mini-extensions prévues par le jeu pour varier et corser un peu l’ensemble.

A l’abordage !

Dans Crash Octopus, chaque joueur va devoir ramener cinq marchandises différentes sur son bateau, sauf que la pieuvre veille avec ses huit tentacules. Pour se faire, il peut effectuer deux actions : naviguer ou donner une pichenette à un trésor. Ensuite, le tour va évoluer en fonction des réussites ou des échecs. Ludovox l’expliquant très bien, vous pouvez cliquer sur la vidéo ci-dessous.

Ce qui m’a frappé à la lecture des règles, c’est son livret qui assume complètement le parti pris graphique et visuel présent dès la couverture. Tout est très bien expliqué avec un accent sur les exemples. Il suffit de laisser la page 4 ouverte pendant la première partie pour tout connaître du tour et de la fin de partie.

On sent un vrai travail sur la règle pour la rendre digeste, accessible et engageante. C’est suffisamment rare pour être souligné. De plus, le jeu propose des extensions qui vont enrichir le jeu sans l’alourdir et même des petits challenges pour s’améliorer. La lecture a été un petit plaisir des yeux.

Je ne veux plus que des règles comme cela.

Concernant le ressenti en jeu, Crash Octopus est avant tout un jeu fun qui ne va pas demander de vous brûler les neurones avant chaque coup. Un peu de dextérité tout au plus et de la mauvaise foi pour mettre de l’ambiance. Il faudra aussi prévoir de pousser les chaises pour se déplacer autour de la table afin de faire la meilleure pichenette possible. Chaque partie a généré quelques fous rires et des coups improbables.

L’ajout des obstacles comme les tentacules est une très bonne idée comme le compte-tour avec ses boules noires qui vont amener un peu de chaos dans la partie avec le déplacement de la pieuvre ou des tentacules. Avec un peu de pratique, il est même possible de trouver l’angle idéal pour couper un adversaire dans son élan et reprendre un peu d’air.

Les extensions apportent leur lot de nouveautés et permettent de renouveler le jeu. Une île apportant une nouvelle façon de récupérer des trésors et/ou un bateau pirate seront de la partie si les joueurs le souhaitent. Même si le joueur solitaire n’est pas oublié, il devra se satisfaire d’un mini-jeu sympa, mais sans grand intérêt après deux parties.

Trois trésors et la pieuvre.

En résumé, Crash Octopus est un jeu fun et accessible. Le matériel donne envie d’y jouer avant même d’avoir fait la mise en place. Après celle-ci, les parties peuvent s’enchaîner pour prendre sa revanche. Pour ma part, c’est un jeu que je conseillerais si vous avez des enfants et/ou des gens qui n’ont pas forcément envie de se farcir dix minutes d’explication de règles et trois tours avant de réellement prendre du plaisir.

C’est fun dès la première pichenette et le fait de pouvoir se déplacer autour de la table rend le jeu très dynamique. Le matériel favorise l’immersion dans la partie tout en étant très agréable à manipuler. Je recommande.

Genre : Pichenette en milieu hostile.

Auteur : Naotaka Shimamoto

Illustrateur : Yoshiaki Tomioka

Editeur : Itten

Localisation et dstribution : Atalia 

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Machiavel

Toujours à l'affût de ce qui peut piquer ma curiosité, peu importe le domaine avec une légère préférence pour les jeux vidéo, le cinéma, la littérature, les séries TV, les jeux de société, la musique, la gastronomie, les boissons alcoolisées et quelques autres petites choses . Ma curiosité est telle le tonneau des danaïdes, sans fond.