Flight of Nova

Sur les bons conseils d’Harvester, j’ai accepté de prendre le test de Flight of Nova. Amateur de Space Engineers et de Elite Dangerous, le vol spatial n’a bien évidemment pas de secrets pour moi. Et puis j’ai compris qu’on m’avait menti.

Flight of Nova est une pure simulation de vol orbital. Avec tout ce que cela implique de mécaniques, de difficultés, de patience, d’apprentissage. La première chose à savoir est qu’il s’agit de l’œuvre d’une seule personne, un développeur du nom de David Lloyd. Après avoir fait ses dents sur une simulation d’hélicoptère en 2016, il se décide à se lancer dans l’aventure spatiale.

Après 7 ans de développement, le jeu sort en accès anticipé sur Steam, une démo est même disponible pour ceux qui voudraient s’y essayer !

Cet article est un peu spécial, car il est coécrit avec un autre amateur de simulation spatiale et mon acolyte de stream, Cekter, dont voilà l’avis. Je poursuivrai ensuite sur les spécificités de la version complète.

Cekter : Quand j’ai vu passer la démo de Flight of Nova au cours de, je ne sais plus quelle énième festival Steam aussi peu exceptionnel que récurrent, mon sixième sens détecteur de jeux obscurs m’a fait dresser l’oreille (métaphoriquement, je suis un humain).

Jugez plutôt : une planète rouge et moche à l’échelle 1:1, un vaisseau orbital pouvant aussi voler en atmosphère, un jeu développé par une seule personne, probablement au fond d’un bureau sans fenêtre qui sent un peu la vieille chaussette. Les signes étaient là, je tenais ma nouvelle créature de Frankenstein vidéoludique.

Précipitation, course dans l’escalier, allumage de l’ordi et, sans même respirer ou me rendre compte que je n’ai pas d’étage dans mon F2, je télécharge fébrilement la démo, j’attends, je lance le machin et… c’est sobre.

Une petite vidéo de présentation d’un contexte totalement cryptique plus tard, me voici devant 4 choix de missions : atterrissage (toujours une bonne idée), vol planétaire entre deux points, vol spatial entre deux points et entrée dans l’atmosphère.

Je ne sais même plus lequel j’ai choisi en premier, ça n’a aucune importance, c’est de toute façon la galère. On a 3 vues (de dos, le nez sur le vaisseau et dans le cockpit), des informations incompréhensibles partout, ça bip, on pilote une brique, c’est moche, les contrôles au gamepad sont peu précis, on a la gerbe, on s’écrase en faisant braoum, je suis aux anges.

7h plus tard et après avoir enchaîné les 4 missions en boucle, je peux vous donner un avis objectif : si piloter avec doigté et patience des vaisseaux orbitaux au-dessus d’une planète ravagée et monotone n’est pas votre truc, passez votre chemin. Vous perdrez du temps, de l’argent et vos nerfs.

Si par contre, vous aimez ne rien comprendre quand des chiffres s’affichent dans votre HUD, prendre tout votre temps pour bien planifier vos actions (il n’y a pas de limite de temps), ressentir de la joie mêlée de fierté à chaque accostage et avoir l’impression d’être dans l’espace tel un Thomas Pesquet du futur, et bien… Faites d’abord la démo quand même.

Pour être très honnête avec vous, je n’ai pas acheté le jeu complet et je ne pense pas l’acheter avant un longtemps. Il est certes très prometteur mais pour le moment, je le trouve beaucoup trop vert. C’est pourquoi j’attendrai encore quelques mois/ans. Mais si le développeur ne baisse pas les bras et s’il va au bout de son projet, alors, nous aurons probablement sous la main la meilleure simulation de vaisseau

LupusVII : Très honnêtement, j’ai le même avis que Cekter sur toutes les mécaniques du jeu et sur le manque de contenu que le jeu a actuellement. La version complète met en place une campagne, et des missions à exécuter, principalement des livraisons de matière. Il y a bien une possibilité de changer de vaisseau pour transporter d’autres ressources, mais cela ne change rien au schmilblick.

Dans une interview, l’auteur indique prévoir de nombreux contenus additionnels, avec des missions de recherche en plus de celles de livraison. Les avant-postes peuvent avoir jusqu’à 40 bâtiments et chaque planète peut contenir 199 avant-postes, ce qui permet déjà une bonne variation des éléments visuels pour le joueur. Deux planètes en plus de NVA-31 sont prévues, ainsi qu’un troisième vaisseau.

L’interface reste raide, les missions cryptiques. Si on est d’accord que le fond est le plus important dans un jeu, son accessibilité et son ergonomie sont les critères qui font qu’on l’appréciera vraiment pour ce qu’il a à offrir.

À savoir qu’il n’y aura pas de combat dans ce jeu. Flight of Nova est avant tout un jeu de pilotage, où la maîtrise de votre vaisseau et des lois de la physique constitue l’essentiel du jeu. Toujours d’après David Lloyd, le jeu devrait voir arriver ce nouveau contenu dans les deux prochaines années, et devrait sortir en version complète courant 2024.

Un grand merci à Cekter qui a contribué à cet article et avec qui j’ai pris plaisir à décortiquer le jeu !

Genre : Simulation de vol orbital / spatial
Développeur : Aerovery Lab
Éditeur : Aerovery Lab
Plateforme : PC (Steam)
Prix : 24.99€
Date de sortie : 31/05/2022
Testé sur une version presse fournie par l’éditeur