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Orcs Must Die! 3

Je sais je sais. Vous êtes en train de vous demander comment un joueur aussi raffiné que moi peut vous balancer un test d’Orcs Must Die 3. Ai-je perdu un pari ? Ai-je tiré la courte paille pour devoir écrire sur un jeu aussi idiot ? Que nenni, j’ai choisi de mon plein gré de vous parler d’un péché mignon : j’aime la série des Orcs Must Die!. Parce que c’est débile et terriblement défoulant.

L’histoire présentée dans Orcs Must Die 3 étant la suite directe de celle du précédent opus, je ne vais pas vous gâcher la surprise en vous racontant de quoi il s’agit et… bon ok, vous l’auriez deviné tôt ou tard : dans cette franchise, vous êtes aux commandes (à la troisième personne) d’un ou une sorcière et devez, dans chaque niveau, protéger le cœur du donjon.

Ce dernier est attaqué par des… allez-y faites un effort… orcs (oui c’est bien vous voyez quand vous voulez) et autres méchants dignes d’un roman d’heroic fantasy : ogres, démons et divers trucs et bidules en tous genres.

Chaque cœur étant au bout d’un dédale de couloirs que les ennemis vont devoir emprunter, vous vous doutez de la suite : il va falloir piéger tout ça. Et pas qu’un peu : pieux sortant du sol, des murs, presses écrasant les ennemis, arbalètes automatiques, la liste des pièges aussi longues que loufoque.

Malheureusement pour vous, vous n’avez pas carte blanche pour la décoration de votre donjon. Si vous disposez d’un budget de départ vous permettant quelques bricoles à peine suffisantes pour résister à la première vague, l’argent que vous obtiendrez par la suite dépendra de vos performances.

Plus vous enchaînez les meurtres, plus votre compteur augmente vite. Sans compter que votre avatar étant physiquement présent dans le donjon, vous pouvez (et devez même !) mettre la main à la pâte et participer au carnage.

Afin d’optimiser votre petite maison des horreurs – pour les envahisseurs – il va falloir être inventif et surtout très observateur. Tout d’abord en sachant quels pièges sélectionner pour la mission, avec heureusement un aperçu de tous les types d’ennemis qui vont vous tomber dessus, quels pièges améliorer entre les missions (grâce à un score en crânes vous offrant autant de points à répartir) et surtout en observant les lieux.

Si les premiers donjons sont simples et ne forment quasiment qu’un grand couloir avec quelques coudes, il y aura bientôt des embranchements, des passages en intérieur, extérieur, étroits ou larges. Et différentes portes vont s’ouvrir au fur et à mesure que l’invasion progresse. La première vague sert donc de cobaye et permet de se familiariser avec les lieux. Vient ensuite ce qui est, à mon avis, la partie la plus intéressante : la mise en place des pièges.

Heureusement pour nous, elle se fait très simplement à la souris et fonctionne par blocs. Chaque piège a une taille définie et des prérequis pour son placement. C’est très simple à prendre en main et il est difficile de faire plus efficace. Pour tout vous dire, vous allez même parfois devoir continuer à poser des pièges tout en combattant des vagues de plusieurs centaines d’individus. Mention Très Bien pour l’ergonomie, qui a toujours été un des points forts de la série.

Vous voilà donc dans votre donjon, préparant un comité d’accueil qui va monter en puissance au fil des vagues, qui elles aussi vont devenir de plus en plus conséquentes. Il va falloir optimiser, optimiser et si vous avez le temps, optimiser encore un peu plus. Poser des barricades pour canaliser le flux des ennemis, sans leur bloquer totalement le passage sans quoi ils se mettront à les détruire.

Repérer les passages étroits et en faire de véritables abattoirs. Il faut que ça saigne, beaucoup et vite car le nombre des ennemis, et surtout le fait que certains sont très résistants, vont mettre à mal votre plan machiavélique en profitant d’une chose : le temps de récupération de vos pièges.

Oui, sinon ça serait trop facile : chaque piège prend un certain temps avant de se réarmer. Ce qui permet aux ennemis de le traverser… Il faut donc se débrouiller pour que tout fonctionne en continu et que ces saletés de peaux vertes n’aient pas la moindre chance, ce qui ne sera que très rarement possible.

Et là il va falloir courir dans tous les sens pour finir les plus costauds ou rajouter des bricoles ici et là. Heureusement que, comme dit précédemment, on peut améliorer la puissance des pièges et leur temps de rechargement. Au détriment bien sûr de l’achat de nouveaux…

Orcs Must Die 3 n’aura jamais un Dystoseal, c’est sûr. C’est un de ces jeux écervelés qui vous occuperont le temps de la campagne et que vous oublierez sûrement bien vite après. Mais ce temps passé devant sera très agréable tant la formule est parfaite : de l’action, du sadisme et de la satisfaction de voir tous ces corps déchiquetés, éventrés et expédiés dans les airs (je vous ai dit qu’on peut aussi les électrocuter ?). Le jeu est en plus techniquement très propre et la direction artistique colle tout à fait à l’ambiance idiote du titre…

Faut-il prendre Orcs Must Die 3 de haut en voyant ses trailers idiots et bien trop colorés pour être honnêtes ? Oui bien entendu ! Faut-il attendre une promotion ? Oui, et même en profiter pour prendre la totale (à l’heure où j’écris le Franchise pack est à une vingtaine d’€uros). Faut-il quand même en parler à ses amis ? Bien sûr, il y a un mode coopératif et ce serait quand même dommage de passer à côté de ça ! Orcs Must Die 3 c’est idiot, rigolo tout plein et ça mérite votre attention.

Genre : Action

Développeur : Robot Entertainment

Editeur : Robot Entertainment

Date de Sortie : 23 Juillet 2021

Prix : 25€

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...