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Early Access: RailGods of Hysterra

H.P. Lovecraft revient décidément à la mode avec de nombreux jeux prometteurs. Après le FPS horrifique Stygian: Outer God, partons dans les riantes contrées de RailGods of Hysterra aux commandes d’un train moitié métal moitié Shoggoth, à travers un monde pris d’assaut par les Grands Anciens. Oui, rien que ça !

Dans RailGods of Hysterra vous êtes un Rêveur en osmose avec son train, dernier rempart de l’humanité face aux abominations d’un autre monde. Vous parcourrez le monde, explorant les dieux où rôdent pêcheurs fous et autres créatures Chtoniennes dans le but de développer votre train et d’acquérir assez de puissance pour renvoyer Cthulhu et ses potes dans leurs foyers.

Forcément, RailGods of Hysterra étant encore en Early Access, la tâche ne sera pas toujours aisée. La faute à cette interface un peu bancale parfois ou à ces contrôles qui rippent un peu sur les bords. Oh, le jeu n’est pas toujours bien beau et quelques idées, prises des Hack n’ Slash, ne sont pas toujours très bonnes, comme prendre son équipement entier à sa mort…

Mais rassurez-vous, ces défauts sont facilement corrigeables, surtout à ce stade du développement. Et maintenant qu’ils ont été mis en évidence, délaissons-les et concentrons-nous sur ce qui fait l’intérêt du jeu.

RailGods of Hysterra se découpe en deux phases : une à bord de votre train, pendant laquelle vous allez aménager vos wagons, construire des ateliers, lancer des recherches et crafter, nourrir votre locomotive et débloquer de nouveaux pouvoirs et une autre lorsque vous explorerez le monde. Oui, j’ai bien écrit nourrir votre locomotive…

Votre train est en effet vivant et, si vous voulez qu’il vous transporte d’un lieu à l’autre, il va falloir le nourrir. Oublier les brocolis et carottes râpées, ce qu’il veut c’est de la chair, vivante si possible. Ce qui tombe bien, il y a énormément de gens qui vous veulent du mal en dehors, à vous d’aller les chercher !

L’exploration se fait en mode Hack n’ Slash avec votre personnage vu de dessus et une carte qui se découvre au fur et à mesure de votre progression. Il y a des ressources naturelles à glaner, des sangliers à tuer pour récupérer de la viande et du cuir, et toutes les saletés que compte le bestiaire lovecraftien. Cela va du Profond à la Goule et chaque ennemi a un mode d’attaque particulier : certains vous foncent dessus, d’autres donnent de grands coups de pierre tombale dans une zone… A vous d’apprendre les patterns et de jongler entre l’esquive, les attaques à distance et vous pouvoirs magiques.

Ces derniers se débloquent en offrant à un Cœur géant situé dans votre train, la Folie que vous aurez emmagasinée à l’extérieur. En effet, tuer, être tuer, blesser ou tout simplement rester trop longtemps à explorer fait grimper une jauge de folie. Il faut donc en emmagasiner le plus possible afin de la transférer dans le train pour débloquer de nouveaux pouvoirs. Sauf que…

Plus la jauge est haute, plus votre personnage va être handicapé : les objets de votre inventaire seront impossibles à identifier, la mini-map va s’estomper et vous serez victime d’hallucinations sonores et visuelles. S’il existe des moyens de restaurer votre santé mentale, chaque phase d’exploration sera un dilemme entre remplir au maximum la jauge de folie et être capable de pousser plus l’exploration.

Ladite exploration – dans des environnements pas toujours très variés malheureusement – permettra de collecter des ressources, de la nourriture (pour vous ou votre Shoggoth), mais aussi de découvrir des autels aux différents Dieux du panthéon, qui vous octroieront des pouvoirs après quelques sacrifices.

La partie crafting de RailGods of Hysterra est donc très importantes car il vous faudra toujours une cage ou un piège différent pour attraper un nouveau type d’ennemi, il vous faudra un meilleur armement, une meilleure protection… Le tout en développant son train, en construisant de nouveaux wagons et en remplissant toujours plus de quêtes.

Il y a à faire dans RailGods of Hysterra, beaucoup à faire. Troglobytes Games a énormément d’idées et il faut avouer qu’ils arrivent à vraiment peaufiner leur titre, celui-ci pourra devenir un petit bijou. Malheureusement pour le moment, le chantier est encore en cours : il y a plein de petits ajustements pour améliorer la vie du joueur, il faut plus de variété dans les environnements, travailler un peu l’IA – les ennemis ont tendance à ne pas réagir lorsqu’ils sont attaqués de loin – et il y a parfois quelques petits manques de feedback ou d’indications.

Rien de grave encore une fois, je viens de passer 8h en 3 jours sur le titre, mais l’expérience serait bien plus agréable sans tous ces petits soucis. L’univers est parfaitement bien exploité – n’essayez pas de vous intéresser au scénario par contre, on n’est clairement pas là pour ça -, la partie crafting est touffue (un peu trop parfois peut-être) et ravira les amateurs et le combat, sans être transcendant, est punitif et violent.

Autant d’ingrédients qui me font vous recommander de garder RailGods of Hysterra bien au chaud dans votre wishlist et d’attendre un peu que les développeurs le décantent. Ils ont l’air réactifs et à l’écoute de la communauté, ce qui ne laisse présager que le meilleur. Iä Iä Cthulhu fhtagn !

Genre : Hack n’ Slash

Développeur : Troglobytes Games

Editeur : Digital Vortex Entertainment

Date de sortie : 7 Mai 2025

Testé sur une version presse fournie par l’éditeur

Harvester

Collectionneur compulsif et un peu trop passionné, accumule jeux et livres en essayant d'entraîner un maximum de gens dans ses vices...

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